L'économie des colonies françaises est longtemps restée fondée sur le travail servile. Abstraction faite du caractère idéologique des débats, les abolitionnistes se sont heurtés à de puissants intérêts économiques regroupant colons, financiers et armateurs. Les économistes de la période classique (Adam Smith, Jean-Baptiste Say, Sismonde de Sismondi.), témoins directs du fonctionnement et de l'abolition de l'esclavage, ont pourtant formulé des questions essentielles sur sa persistance, son efficacité relative, les conditions de son déclin et la transition vers un marché du travail libre. Cette série d'études apporte de nouvelles réponses aux débats anciens. Grâce à l'étude des fondements de l'institution du travail servile, de l'histoire des idées économiques et de l'histoire des faits industriels, cet ouvrage propose pour la première fois une vision complète de l'esclavage comparé au travail salarié. 
 
 
 
 
Fred Célimène est professeur à l'université des Antilles et de la Guyane et directeur du CEREGMIA, laboratoire de recherche en économie. 
 
 
André Legris est enseignant-chercheur à l'UNSA-CNRS-GREDEG, centre de recherche en droit et en économie basé à Nice.

L'économie de l'esclavage colonial

Le 5 janvier 2010 marque le centenaire de la mort de Léon Walras. A cette occasion, cet ouvrage qui lui est consacré s'adresse à la fois aux spécialistes d'histoire de l'analyse économique et aux étudiants désireux de comprendre comment se sont forgés les idées, les concepts et les méthodes qui président à l'architecture de sa pensée. L'importance de l'oeuvre économique, politique et sociale de Léon Walras tient en effet une place prépondérante, à côté de celle d'Adam Smith ou de John Maynard Keynes en raison de la méthode qu'il su développer, des objectifs sociaux qu'il a poursuivis et des innovations théoriques qu'il a promues. Ce livre est le résultat d'un travail mené sous l'égide de l'Association Internationale Walras qui, depuis de nombreuses années, regroupe les spécialistes internationaux les plus reconnus de la pensée de notre Auteur afin de faire mieux connaître son oeuvre et d'en comprendre les développements ou les enjeux actuels. Ainsi, après l'introduction générale de Pierre Dockès qui est l'occasion de réapprécier l'articulation méthodologique qui structure l'oeuvre de Walras, Arnaud Diemer; Hervé Guillemin, Jean-Pierre Potier, Rodolphe Dos Santos Ferreira, Michele Bee, André Legris et Ludovic Ragni réévaluent et restituent les dettes que Léon Walras doit aux auteurs de son temps afin d'apprécier les fondements de sa pensée. De leur côté, Joanna Bauvert, Kayoko Misaki et Roberto Baranzini revisitent les concepts walrassiens sujet aujourd'hui à controverses et à débats. Enfin, Alain Béraud, Amanar Akhabbar, Jérôme Lallement, Donald Walker; Jean-Sébastien Lenfant et François Gardes suggèrent de repositionner les travaux de Walras au regard de l'histoire des savoirs et des filiations de modèles les plus contemporains qu'ils ont contribués à fonder.

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