Des femmes dans la Résistance... Des femmes de toutes origines, de toutes conditions sociales, de toutes convictions... Servantes de ferme, avocates, institutrices, infirmières, ouvrières, étudiantes... Pour elles, pas le moindre doute : il faut chasser l'occupant nazi de France et rétablir la paix, même si l'idée qu'elles se font de l'avenir diffère quelque peu. Au risque de leur vie, à ce prix souvent, elles se donneront totalement à cette lutte, qu'elles ne regretteront jamais, même si elles y laissent des êtres chers, même si les lendemains ne sont pas sans larmes, même si elles n'y chantent pas forcément à l'unisson. Les femmes qui ont participé à ce combat ne seront plus jamais comme avant. Elles ont pris, dans des heures dramatiques, conscience entière de leur responsabilité et du rôle qu'elles pouvaient et devaient jouer, elles ont pris place aux côtés des hommes, une place qu'elles sentaient leur et qui était entière. Et il est significatif que ce soit un résistant comme l'écrivain Jean Cassou, ancien commissaire de la République à Toulouse, qui leur rende hommage dans la préface de cet ouvrage, qui ne groupe que quelques témoignages, parmi tant d'autres.

Des femmes dans la Résistance

Nous étions tous des métèques, communistes, juifs, apatrides, espagnols rouges, tortionnaires, assassins et pillards. De plus, pour les « professionnels » de la guerre, le maquisard n'était qu'un « amateur ». Il fut une période où il était de bon ton de sourire à son propos. Puis sur les champs de bataille d'Europe, d'Asie et d'Afrique, la guérilla fit une entrée fracassante. Depuis, les écoles de guerre du monde entier se sont penchées sur le phénomène. Pour les généraux hitlériens évoquant leurs souvenirs, « dans aucune guerre précédente le combat des partisans n'avait pris une telle importance ». Pour le général von Blaskovitz, qui exerça un important commandement en France, « la Résistance fut un essaim de guêpes qui nous harcelaient sans cesse et nous obligeaient à modifier constamment le plan de bataille initial ». Cet ouvrage, patronné par l'A. N. A. C. R., s'insère dans une collection qui se propose de recueillir, sous la responsabilité des témoins, des faits « à l'état brut ». Dans « Les maquis au combat », on retrouve la richesse inimitable de la chose vécue. Et donc les erreurs, les faiblesses mais aussi la foi, l'enthousiasme, le courage, le désintéressement de combattants qui se battaient le dos au mur, sachant que l'ennemi ne faisait pas de prisonniers, et réservait à ceux qui tombaient entre ses mains les plus atroces tortures...

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