Les verres émaillés et dorés vénitiens ont fasciné les cours européennes à la fin du XVe siècle et au XVIe siècle. Leur succès a entraîné rapidement l'apparition d'ateliers travaillant ri la façon de tenue dans le reste de l'Europe. Ce phénomène pose des questions d'attribution complexes auxquelles est venu s'ajouter, au XIXe siècle, un engouement qui s'est traduit parla fabrication de pièces historicistes et de faux. Confrontant an et science, ce catalogue concrétise plus de dix années de recherches interdisciplinaires sur les verres émaillés, élargies aux productions françaises du XVIe siècle. Il accompagne une exposition exceptionnelle réunissant plus d'une centaine d'oeuvres et propose de nouvelles perspectives sur les transferts artistiques en jeu dans cette production prestigieuse.

Emailler le verre à la Renaissance

Première monographie consacrée au faïencier rouennais de la Renaissance Masséot Abaquesne, le catalogue Masséot Abaquesne. L'éclat de la faïence à la Renaissance présente la carrière de cet artiste longtemps méconnu. Oublié dès la fin du XVIe siècle, redécouvert au XIXe par des érudits locaux, il travaille pour le connétable Anne de Montmorency au château d'Ecouen et pour Claude d'Urfé à La Bâtie. Il est également à l'origine d'une importante production de pots de pharmacie somptueusement décorés. Les archives et les découvertes archéologiques permettent de faire le point sur les attributions, anciennes et nouvelles, à ce céramiste dont l'oeuvre se situe au carrefour des échanges européens entre Anvers et l'Italie.

Masséot Abaquesne - L'éclat de la faïence à la Renaissance

Production emblématique des ateliers du Rhin, de Saxe et de Bavière, les grès allemands connaissent un véritable succès dans l'Europe de la Renaissance et jusqu'au XVIIIe siècle, notamment en Hollande et en Angleterre. Objets du quotidien, présents à la table des élites comme à celle des plus humbles et prisés pour leur solidité, ils sont également recherchés pour leur décor au ton politique ou moralisateur, inspirés de modèles iconographiques savants qui circulent alors sous la forme de gravures, de livres ou de plaquettes. Cet ouvrage constitue la première publication française sur le sujet depuis plus de quarante ans et propose de donner à la collection du musée national de la Renaissance, riche de près de quatre-vingt-dix pièces, sa juste place dans les arts décoratifs de l'époque moderne.

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