Ouvrage réalisé à l'occasion de la réouverture de l'Apothicairerie de l'Hôtel-Dieu-le-Comte

L'Apothicairerie de l'Hôtel-Dieu-le-Comte

Objets d'usage pour les pharmaciens et les cuisiniers, les mortiers de bronze créés par les fondeurs français du Moyen Age à l'Empire sont aujourd'hui considérés comme des pièces de collection et de contemplation. Leurs foisonnants décors font cohabiter les modèles des orfèvres germaniques de la Renaissance et les médailles royales du Siècle de Louis XIV, les enseignes de pèlerinages médiévales et les plaquettes italiennes, ces intrigants mariages se mêlant en une parfaite harmonie. Issu d'une thèse de doctorat et de quinze années de recherches fondées sur l'étude de près de 3000 pièces, cet ouvrage dresse un panorama inédit de la production d'une centaine d'ateliers actifs entre le XVe et le XVIe siècle, de Rouan à Strasbourg et de Lille à Toulouse en passant par le Puy-en-Velay. Illustré de plus de 400 modèles constituant les fleurons de la production française, il offre aux spécialistes et aux curieux des repères fondamentaux d'attribution et de datation, et témoigne de l'exceptionnel savoir-faire des artisans de l'Ancien Régime et de leur goût immodéré pour l'ornement.

Mortiers français du XVe au XVIIIe siècle - Fleurs et figures de bronze

Production emblématique des ateliers du Rhin, de Saxe et de Bavière, les grès allemands connaissent un véritable succès dans l'Europe de la Renaissance et jusqu'au XVIIIe siècle, notamment en Hollande et en Angleterre. Objets du quotidien, présents à la table des élites comme à celle des plus humbles et prisés pour leur solidité, ils sont également recherchés pour leur décor au ton politique ou moralisateur, inspirés de modèles iconographiques savants qui circulent alors sous la forme de gravures, de livres ou de plaquettes. Cet ouvrage constitue la première publication française sur le sujet depuis plus de quarante ans et propose de donner à la collection du musée national de la Renaissance, riche de près de quatre-vingt-dix pièces, sa juste place dans les arts décoratifs de l'époque moderne.

Au gré du Rhin - Les grès allemands du Musée national de la Renaissance

Les Cassoni peints du musée national de la Renaissance

Au sein de son importante collection de bronzes, le musée national de la Renaissance au château d'Ecouen possède une centaine de plaquettes. Réalisées en Italie mais aussi dans l'Empire, dans les Pays-Bas et en France entre le XVe et le XVIIe siècle, elles constituent à la fois des vecteurs de diffusions de modèles et, par leur extrême degré de raffinement, des œuvres d'art à part entière. À l'instar des gravures, elles représentent l'un des ferments artistiques essentiels de l'Europe de la Renaissance, tant leur influence sur les orfèvres, les céramistes ou même les peintres est omniprésente. En dépit de leur petites dimensions, elles offrent également un parallèle éloquent avec le domaine du décor architectural. Surtout connues des spécialistes anglo-saxons ou italiens, les plaquettes n'ont fait l'objet d'aucune publication en langue française depuis plus d'un siècle. Plus qu'un catalogue d'objets d'une incroyable finesse, cet ouvrage devrait donc représenter une véritable découverte d'un mode de transmission fondamental des formes créées par les plus grands artistes, tels Riccio, Moderno ou Jamnitzer.

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