Signification et portée de la dérision dans une perspective culturelle, politique, morale ou métaphysique, dans les domaines littéraires ou artistiques du Moyen Age au XXe siècle, en Italie. Les dix-sept études qui constituent cet ouvrage s'attachent avant tout à dégager l'enjeu d'une attitude intellectuelle visant à démythifier - ou, dans le sens le plus large, à démystifier - par le rire ou le mépris des idées, des valeurs admises ou leurs représentants ou plus généralement une conception du monde ou de la vie.

Dérision et démythification dans la culture italienne - Actes du colloque des 8-9 novembre 2001 à l'Université Lyon III

Le sous-titre de ce colloque qui s'est tenu à l'Université jean Monnet / Saint-Etienne, les 2 et 3 mai derniers, dévoile d'emblée le propos de cet ouvrage. Il ne s'agissait pas tant, pour ses intervenants, d'applaudir au mariage de la littérature - et de la peinture - et de l'Histoire puis d'en dresser acte, que d'amorcer une réflexion sur le modus vivendi d'une collusion entre deux objets, textuel ou iconographique d'une part, historique de l'autre. La démarche ne pouvait se dispenser de relever des intentions idéologiques et artistiques : elle eût été toutefois bien réductrice si, au delà, elle n'avait abordé la question essentielle du cordon qui nous ligote à la seule réalité historique que nous sachions, son " récit ". C'est donc à une poétique de l'Histoire que se sont intéressés les auteurs des quinze études regroupées ici, considérant des périodes et des œuvres allant d'une Annonciation de Fra Angelico à divers auteurs ou groupes d'auteurs contemporains - Elsa Morante, Umberto Eco, Emilio Cecchi, Mario Tobino et Vittorio Sereni, un ensemble d'auteurs femmes et leurs publications de la dernière décennie -, en passant, pour la Renaissance, par des études consacrées au Roland Furieux de l'Arioste, à la représentation poétique de la bataille dans un corpus de poèmes des XVe et XVIe siècles et au mythe de Lépante dans des écrits vénitiens du XVIe siècle, en passant encore, plus près de nous, par Giacomo Leopardi, Ippolito Nievo et Alessandro Manzoni. La réflexion philosophique présentée par Monsieur Craciunescu, fin de colloque et conclusion du volume, prolonge, par une heureuse et riche synthèse, un débat auquel ces travaux n'ont fait qu'apporter une part modeste, mais sans nul doute à la fois nourrissante et apéritive.

L'histoire mise en oeuvres - Actes du colloque des 2 et 3 mai 2000, Saint-Etienne

Cet ouvrage prend en examen quelques romans italiens publiés entre 1802 et 1998, en privilégiant les confrontations entre les œuvres et entre les auteurs. On y trouvera donc des éclairages nouveaux sur des romans majeurs du XIXe et du XXe siècle, depuis les Dernières lettres de Jacopo Ortis de Foscolo jusqu'au Nom de la rose d'Umberto Eco, en passant par les grands romans de Svevo et de Gadda ; mais on pourra aussi s'informer sur des catégories récemment apparues, comme le roman d'énigme et d'investigation, ou bien le roman policier pour l'enfance et la jeunesse, tandis que le roman fantastique des années 1966-1986 et l'ensemble de l'œuvre d'Andrea De Carlo, parue entre 1981 et 1997, révéleront quelques-unes de leurs surprenantes caractéristiques. Il est enfin beaucoup question, tout au long de ce livre, des rapports entre la réalité - sociale, historique, politique, psychologique - et la fiction romanesque.

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