C'est au cours du XIXe siècle que se sont installées les traditions qui ont débouchés sur les plats typiques transmis de mères en filles que nous connaissons aujourd'hui. Reflet de la production agricole, maraîchères et des échanges commerciaux de la région, la cuisine du terroir est élaborée patiemment au fil des saisons et au bon vouloir de la terre. C'est une cuisine généreuse qui se mérite. Gustave Courbet aimait particulièrement cette cuisine du terroir et plus encore celle de sa Franche-Comté, reine de la truite et de l'écrevisse, de la morille et de la saucisse de Morteau. Retrouvez dans la collection "La cuisine du terroir" la saveur de ces plats traditionnels servis à la table de Gustave Courbet, et qui font la richesse de notre patrimoine culinaire : pâtés, ragoûts, rôtis, tartes...

La cuisine au temps de Gustave Courbet

Charles Beauquier a édité en 1900 le livre Les Mois en Franche-Comté aux éditions Maisonneuve. Il avait auparavant publié l’essentiel de cet ouvrage dans la Revue des Traditions, tout au long des 12 parutions, pour l’année 1899, de ce mensuel d’ethnologie. C’est cette version qui est reproduite ici, complétée par quelques contes populaires collectés par Beauquier et d’autres ethnologues francs-comtois. Il s’agit d’un tableau très documenté, très vivant, de la vie de sa province natale à la fin du XIXe siècle. Ce livre reste dans le domaine du folklore. Il est égayé par de nombreuses chansons, d’amusantes anecdotes, et un très grand nombre de proverbes et de dictons météorologiques ou locaux. On y trouvera aussi des détails sur les cultes et observances en rapport avec les forces de la nature et des saisons ; l’auteur ne s’est pas borné en effet à décrire ce qui se passe actuellement ; ses lectures lui ont permis de suivre à travers l’histoire de sa province beaucoup de coutumes encore en vigueur ou de montrer comment celles-ci ont évolué. Bref, ce livre nous fait entrer dans l’intimité de nos ancêtres.

Franche-Comté - La tradition tout au long de l'année

Chansons populaires de Franche-Comté

Dans son pays des merveilles, Alice converse avec un lion et une licorne. Dans le nôtre, nous combattons un dragon breton, chassons le dahu vosgien, suivons les traces des dinosaures africains, volons le diamant de la vouivre jurassienne et échappons de justesse au serpent de mer scandinave. Encore faudrait-il parler des licornes, des basilics, des poulpes géants et des nombreux animaux fantastiques qui peuplent notre pays des merveilles comme ils peuplent le cerveau des hommes depuis les origines. Source inépuisable de terreur et de fascination, ils ont inspiré les conteurs populaires comme les écrivains renommés pour donner naissance à une riche littérature dont le lecteur appréciera la fantaisie, la beauté et bien souvent, la sagesse. Car, au terme de ce palpitant, tumultueux et ô combien divertissant voyage, la question que se pose Alice nous viendra aux lèvres : Mais qui est le monstre, au fond ? Qui se cache derrière ces créatures effrayantes, si extraordinaires et en même temps si proches ? L'homme lui-même peut-être, qui n'a cessé de continuer la Création en imaginant des formes monstrueuses sorties de ses peurs primitives, de ses angoisses et de ses obsessions. S'inventer un bestiaire fantastique serait-il une façon détournée d'exorciser la bête qui sommeille dans nos profondeurs en nous allégeant agréablement l'inconscience ? Longue vie au phénix dans ce cas : qu'il renaisse encore et encore de ses cendres.

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