Après le grand succès de ses précédents ouvrages, Charles Rickard va encore plus loin. Son « témoignage-confession » porte sur une époque où des Français faisaient la guerre à des Français. Bayeux, en Normandie, début août 1944. Quand l'auteur arrive, ayant franchi les lignes ennemies, il est entendu par les services secrets gaullistes (B.C.R.A.). Sous-préfet résistant, il a été placé au coeur des régions où les combats font rage : la Savoie des Maquis, la Normandie du Débarquement... Il parle au B.C.R.A. Il parle de l'Occupation de la Savoie par les Italiens, de leurs maraudes, mais aussi de la protection qu'ils accordèrent aux Juifs - et du combat mortel entre ex-Alliés qu'il s'ingénia à provoquer. Il parle de l'Occupation de la Savoie par les Allemands, des trains qui sautent, des usines qui explosent, des officiers qu'on abat - et des otages à fusiller, qu'on lui demande de désigner et qu'il sauvera. Il parle des Juifs, dont un Français à la solde de l'ennemi lui avoue préparer la rafle - et qu'il supplie de fuir. Il parle des chefs de la Résistance, angoissés, déterminés ; des chefs de la Milice, à qui l'affaire de Katyn a donné bonne conscience ; enfin, du chef de la Gestapo chambérienne, qui lui concède dix vies humaines au cours d'un mémorable affrontement nocturne. Il parle de la Normandie, où il est muté à temps pour la préparer aux épreuves qui l'attendent et du Débarquement, dont les messages de Londres lui annoncent la date (et, dans la nuit du 6, l'horizon devint pourpre !). Il parle de Paris à la veille de la débâcle allemande, quand les collaborateurs s'accrochaient à leurs illusions. Puis de l'extravagante équipée qui le mène à Bayeux, d'où il part pour la reconquête de « sa » Normandie. Et voici les moments de bonheur et de gloire et, très vite, les excès, les exécutions, les cheveux coupés des filles, les blessures morales d'une épuration maladroite et ratée, et l'immense déception de beaucoup de Maquisards, pour qui la Libération n'est pas ce qu'ils croyaient. En Savoie, une jeune femme revint, qui avait perdu à Auschwitz tous les siens. Simone Floersheim-Franck a bien voulu écrire pour l'auteur, en remerciement des efforts qu'il fit jadis pour la sauver, un témoignage exceptionnel sur la formidable machine à tuer les Juifs que fut Auschwitz. Et tuer d'abord les enfants (son petit cousin André, âgé de cinq ans !). En 1944, la capture des enfants est devenue obsessionnelle pour les Nazis, parce qu'ils sont les futurs géniteurs du peuple d'Israël et doivent donc mourir ! Près de cent documents illustrent ce livre, où tout est dit sans ménagement pour personne, à commencer par l'auteur lui-même. Vous serez tenté de lire d'une traite, vous ne pourrez oublier.

Vérités sur la guerre 1943-45

De la visite du maréchal Pétain, en septembre 1941, jusqu'à la reddition de la garnison allemande d'Annecy aux Maquisards, le 19 août 1944 - qui fut « moralement l'un des plus graves échecs de l'Allemagne nazie » - en passant par l'épisode glorieux du combat des Glières, la Savoie a connu, quotidiennement, les souffrances et les espérances de l'Occupation. Charles Rickard nous les fait ici vivre ou revivre, en s'appuyant sur de nombreux documents. Ces pages seront la mémoire de ceux qui n'ont pas connu les années de « l'Occupation ». Elles rappelleront aux autres l'âpreté de la lutte imposée à chaque Français de ce temps.

La Savoie sous l'Occupation

La guerre de 1939/45

Petites histoires de la montée tragique du nazisme - 1933-1939

Après le grand succès de ses précédents ouvrages, Charles Rickard va encore plus loin. Son « témoignage-confession » porte sur une époque où des Français faisaient la guerre à des Français. Bayeux, en Normandie, début août 1944. Quand l'auteur arrive, ayant franchi les lignes ennemies, il est entendu par les services secrets gaullistes (B. C. R. A.). Sous-préfet résistant, il a été placé au cour des régions où les combats font rage : la Savoie des Maquis, la Normandie du Débarquement... Il parle au B. C. R. A. Il parle de l'Occupation de la Savoie par les Italiens, de leurs maraudes, mais aussi de la protection qu'ils accordèrent aux Juifs - et du combat mortel entre ex-Alliés qu'il s'ingénia à provoquer. Il parle de l'Occupation de la Savoie par les Allemands, des trains qui sautent, des usines qui explosent, des officiers qu'on abat - et des otages à fusiller, qu'on lui demande de désigner et qu'il sauvera. Il parle des Juifs, dont un Français à la solde de l'ennemi lui avoue préparer la rafle - et qu'il supplie de fuir. Il parle des chefs de la Résistance, angoissés, déterminés ; des chefs de la Milice, à qui l'affaire de Katyn a donné bonne conscience ; enfin, du chef de la Gestapo chambérienne, qui lui concède dix vies humaines au cours d'un mémorable affrontement nocturne. Il parle de la Normandie, où il est muté à temps pour la préparer aux épreuves qui l'attendent et du Débarquement, dont les messages de Londres lui annoncent la date (et, dans la nuit du 6, l'horizon devint pourpre !). Il parle de Paris à la veille de la débâcle allemande, quand les collaborateurs s'accrochaient à leurs illusions. Puis de l'extravagante équipée qui le mène à Bayeux, d'où il part pour la reconquête de « sa » Normandie. Et voici les moments de bonheur et de gloire et, très vite, les excès, les exécutions, les cheveux coupés des filles, les blessures morales d'une épuration maladroite et ratée, et l'immense déception de beaucoup de Maquisards, pour qui la Libération n'est pas ce qu'ils croyaient. En Savoie, une jeune femme revint, qui avait perdu à Auschwitz tous les siens. Simone Floersheim-Franck a bien voulu écrire pour l'auteur, en remerciement des efforts qu'il fit jadis pour la sauver, un témoignage exceptionnel sur la formidable machine à tuer les Juifs que fut Auschwitz. Et tuer d'abord les enfants (son petit cousin André, âgé de cinq ans !). En 1944, la capture des enfants est devenue obsessionnelle pour les Nazis, parce qu'ils sont les futurs géniteurs du peuple d'Israël et doivent donc mourir ! Près de cent documents illustrent ce livre, où tout est dit sans ménagement pour personne, à commencer par l'auteur lui-même. Vous serez tenté de lire d'une traite, vous ne pourrez oublier.

Ancien haut fonctionnaire de Vichy, Résistant, Charles Rickard témoigne. Cinquante ans après, il peut enfin dire les vérités, toutes les vérités sur les « enchaînements », au double sens du mot, qui caractérisent la période 1940-42. Écrit avec le talent reconnu à l'auteur de « La Savoie dans la Résistance » et de « La justice du Maquis », ce livre - parfois incroyable - est un récit de choses vues, de choses vécues. Angoulême, juin 40, dans le bureau de l'auteur, le président du Conseil - Paul Reynaud - reçoit, du Président Roosevelt, un message qui restera secret : Daladier avoue son désarroi ; les généraux échangent des injures ; Marcel Déat veut accueillir les Allemands... Les voici, purs nazis, clouant un écriteau : « pas de femmes, pas de chiens, pas de juifs ». Bordeaux, juin 40, On s'accroche au pouvoir pour continuer la guerre avec l'Empire et la Marine... ; on prend le pouvoir pour faire la paix et couronner des ambitions ! Toulouse, juillet 40, tandis que le cardinal Saliège écrit : « Seigneur nous vous demandons pardon », l'auteur rencontre Maurice Sarraut, dont l'Empire radical s'effondre. Vichy, dans la capitale des faux semblants, l'auteur voit Déat, qui espère partager le pouvoir avec Laval, lequel l'utilise et le berne. Cannes, août 40, un mois vécu avec les réfugiés, Juifs apatrides, partagés entre l'angoisse et l'illusion. Le Puy, septembre 40, « chasse aux sorciers » de la Franc-maçonnerie ; de la prison du Puy où ils sont détenus, les députés communistes demandent à témoigner à charge contre Daladier. Chambéry, année 41, la légion des combattants règne, elle est intolérante, réactionnaire, anti-anglais, anti « Boche » ! L'auteur organise la réception du Maréchal, qui est triomphalement accueilli. Mais les clameurs sont équivoques. Annecy-Annemasse, janvier-octobre 42, Pucheu, ministre de l'Intérieur a confié à l'auteur la maîtrise de la frontière franco-suisse. Mission implicite : laisser fuir les Juifs qui s'estiment menacés. Changement de climat politique avec le retour au pouvoir de Pierre Laval. Les Juifs étrangers et apatrides deviennent monnaie d'échange. Les ouvriers sont appelés à faire la prétendue « relève des prisonniers », Darnand développe le S. O. L., future Milice. Le temps n'est plus, où les envoyés de Vichy disaient à l'auteur : « J'espère que vous n'êtes pas de ces imbéciles qui appliquent les ordres que nous donnons ». Genève, octobre 42. À l'auteur, chassé de son poste, la grande actrice Françoise Rosay confie son intention de tuer Laval. Un document pour l'Histoire.

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