During the 17th and 18th centuries, foreign material culture was introduced into France and Switzerland and integrated into European interiors and decorative arts. Scholars have emphasized this era's emerging taste for the exotic in order to explain the unprecedented craze for lacquer, porcelain, and textiles that imitated non-Western techniques and iconography. Yet what constituted the exotic during the age of Enlightenment ? How was the place of foreign material culture negotiated ? And how did it impact European identities ? Exotic Switzerland ? moves from questions about the nature of exoticism to explore exoticism in practice. The physical relocation of material fragments in European interiors is the core of this volume. Finally, the contributors also explore the rise of disciplines such as anthropology and ethnology through collection, publication, and print culture.

Exotic Switzerland? - Looking Outward in the Age of Enlightenment

Un ensemble de contributions issues de l'histoire de l'art, de l'histoire, de la littérature, des études de genre et de l'ethnologie pour repenser le siècle des Lumières en Suisse, à partir des collections muséales helvétiques.
« Exotique » est synonyme de lointain, curieux, étrange, ou étranger... Pourquoi un objet, un vêtement, voire une personne, est « exotique » ? Comment se construit notre regard sur les choses ou les gens qui nous semblent appartenir à d'autres régions, d'autres cultures ? Comment les objets « exotiques » conservés dans les musées sont-ils parvenus jusqu'à nous ?
Cet ouvrage réunit pour la première fois des chercheurs issus des sciences humaines (histoire de l'art, histoire, littérature, étude de genre, ethnologie) et des spécialistes du monde des musées pour repenser le siècle des Lumières en Suisse. Pensé en parallèle à une exposition, ce livre rassemble des contributions de fonds ainsi que des textes plus courts centrés sur des livres, des images, des objets ou des spécimens naturels issus des collections muséales helvétiques. Le gouvernement suisse n'a jamais mené de politique impérialiste. Cependant les Suisses entretiennent des liens étroits et complexes avec les territoires extra-européens dans le cadre d'engagements individuels, militaires, diplomatiques, missionnaires ou marchands, avec les royaumes européens expansionnistes. Des individus partent, collectent des objets et des spécimens, puis les ramènent pour en tirer un profit financier, social ou culturel. Les artistes et les artisans imitent et commercialisent des techniques (laque, porcelaine, indiennes) provenant de l'étranger. « Exotique » signifie alors ce qui vient d'ailleurs et peut être utilisé et « amélioré » au profit des puissances européennes. Cet adjectif nous invite à reconsidérer à la fois le long 18e siècle et l'histoire internationale de la Suisse.

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