Conduire une politique procède d'une mobilisation de discours, de normes, d'objectifs, d'instruments et de "manières de faire". La gestion publique se veut désormais participative et ouverte aux organisations actives de la société civile. Les usagers sont invités à être des citoyens autonomes et responsables. On observe des politiques publiques qui expérimentent des dispositifs, qui "bricolent" des réponses, qui pilotent des projets et qui habilitent divers acteurs à agir dans plusieurs secteurs d'activité. Qu'en est-il précisément ? Au-delà des effets de rhétorique, comment prend forme cette grammaire d'action publique ? Comment prendre la mesure des reconfigurations actuelles traversant le politique ? Le lecteur ne trouvera pas un plaidoyer mais une série d'études de cas - alimentées par un travail d'enquête - qui relèvent de différents secteurs d'activité en France, en Belgique et en Suisse : prévention du sida, aide sociale, aménagement du territoire, architecture, éducation et culture. Les différentes analyses renseignent sur la "fabrique" actuelle des manières de faire le politique. Chaque contribution donne à voir et à penser une action publique en mouvement, avec ses fragilités, ses ouvertures mais aussi ses limites. Ne faut-il pas dès lors que les politologues renouvellent leur regard ? Cet ouvrage, issu des travaux d'un colloque international en science politique (Association Belge de Science Politique), se structure autour de la notion d'expertise mise en relation avec les enjeux liés à l'expérience, à la délibération et au management.

Les constructions de l'action publique

Pourquoi et comment évaluer scientifiquement une politique publique? À qui s'adressent les résultats d'une évaluation et comment les valoriser politiquement? Faut-il institutionnaliser l'évaluation dans le système politico-administratif belge? De quelles expériences étrangères peut-on s'inspirer? Quels sont les enseignements à tirer des premières évaluations réalisées en Belgique?

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