L'aide alimentaire apparaît dans les années 1950 à l'initiative des États-Unis, à un moment où ceux-ci connaissent des excédents de céréales. Excellent moyen d'écouler ces surplus, l'aide alimentaire évite l'effondrement du cours de ces denrées et permet le soutien du revenu du fermier américain. Dans le même temps, environ 30 millions d'habitants du Tiers Monde bénéficient d'une nourriture suffisante en calories. Aujourd'hui, les excédents agricoles ont diminué, mais le déficit alimentaire des pays en développement subsiste. Les plus pauvres d'entre eux, gravement affectés par la hausse du coût des produits de base, sont dans l'incapacité, faute de moyens de paiement, de soutenir leur niveau d'importation antérieur en biens d'équipement et en engrais notamment. Leur possibilité de développement s'en trouve donc compromise. L'aide alimentaire, en soulageant leur balance des paiements d'une partie du coût des importations en céréales, leur permet de dégager des moyens de financement pouvant être affectés à l'achat de biens d'équipement indispensables. Ainsi, longtemps utilisée comme un instrument conjoncturel de régulation du marché céréalier mondial, l'aide alimentaire est devenue un instrument de politique économique permanent, qui mérite d'être analysé du point de vue des pays donateurs et du point de vue des pays bénéficiaires.

L'aide alimentaire - Analyse comparative

Economie de l'Union européenne - Analyse d'un processus d'intégration

Fruit de vingt ans d'enseignement en licence ès sciences économiques, ce livre présente les fondements de l'économie internationale sans formulation mathématique et sans description des faits. Il préfère recourir à de nombreux graphiques et rechercher si les théories sont bien vérifiées par les faits. Les problèmes de change n'ont été traités que lorsqu'ils modifient les flux réels. Des questions à la fin de chaque chapitre facilitent une lecture active en permettant au lecteur de vérifier s'il a réellement compris. L'économie internationale est trop souvent limitée à celle de la spécialisation internationale, parce qu'elle en constitue historiquement le cœur et a fait l'objet de raffinements intéressants. Mais si une place importante lui est accordée, elle est loin d'épuiser le sujet. La compréhension des déséquilibres de la balance extérieure et de la propagation des fluctuations internationales, celle des mouvements de capitaux et des unions régionales sont aussi nécessaires pour analyser l'économie mondiale. En effet, la nation n'est plus le seul acteur de cette économie, les firmes multinationales et les unions régionales poursuivent des politiques qui interfèrent avec celles des nations. C'est pourquoi les trois optiques (nationales, régions de nations et firmes multinationales) ont été retenues.

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