"Les mutations majeures de ce troisième millénaire pourraient consister en l emprise, toujours grandissante, de l avènement du numérique dans nos vies et nos sociétés. Ce que la pandémie du Coronavirus a fait exploser de façon exponentielle et brutale, mettant au défi la psychanalyse de re-questionner ses multiples rapports au langage et à l autre pour que l inconscient, la partie la plus fragile de notre humanité, dès lors, survive."

La psychanalyse à l'ère du numérique ; mutations et défis

Ce livre est l'aboutissement d'une rencontre hasardeuse et fictive entre trois noms propres, trois géants qui ont subverti, au XIXe siècle, les axes majeurs de la civilisation. L'axe du moi et de la sexualité pas Sigmund Freud ; l'axe des conventions et de l'esthétique poétiques par Charles Baudelaire ; l'axe enfin des principes romanesques et de l'éthique par Gustave Flaubert.

Décenseurs ?

Venant d'un sémioticien sans pareil, R. Barthes, auteur, entre autres, d'un Empire des signes, ce signe dut représenter un geste mythique. Ce récit commence tel un conte, "Un jour..." et s'achève par la dispersion romantique des cendres du héros. Entre ces deux extrémités, on entend la métaphore d'une existence vécue sous le capitonnage du verbe oser. Oser appelle le dépassement d'un tabou. Il est l'anagramme d'Eros. Que reste-t-il au sujet lorsqu'il jette son petit bout d'éros ?

L'intemporelle fragilité de l'inconscient

" Venant d'un sémioticien sans pareil, R Barthes, auteur, entre autres, d'un Empire des signes, ce signe (du lancer de sa " côtelette ") dut représenter un geste mythique, à la manière du lancer de la massue en os de la part de l'homme préhistorique qui ouvre le film 2001, l'Odyssée de l'espace, de Stanley Kubrick. Ce récit commence tel un conte, " Un jour... ", et s'achève par la dispersion romantique des cendres du héros. A moins qu'il n'y ait l'évocation du sort de Polynice, " cadavre sans sépulture, pâture et jouet des oiseaux ou des chiens ". Entre ces deux extrémités, on entend la métaphore d'une existence vécue sous le capitonnage du verbe oser. " N'osant pas m'en débarrasser... ", "... jusqu'à oser jeter ce bout de moi-même... ". Oser, remarquez, appelle le dépassement d'un tabou, d'un interdit. Il est l'anagramme d'Eros. " Jusqu'à oser jeter ce bout de moi-même : éros... ", pour que soit Thanatos ! Que reste-t-il au sujet, au vivant, lorsqu'il jette son petit bout d'éros dans la rue ? Pousserai-je le jeu des signifiants, leur insistance répétitive, jusqu'à dire qu'une côtelette termine toujours sa course per os ? Par la bouche ? Tote mund tabu... "

L'intemporelle fragilité de l'inconscient - Clinique de l'être et de la lettre

Passeur de la première heure entre Freud et le " retour " aux textes originaux de Lacan - qui lui demandait souvent son avis de germaniste, trait d'union entre psychanalyse et phénoménologie, philosophie et linguistique, art et anthropologie, Jacques SCHOTTE (1928-2007) a été un des principaux et méconnus chorégraphes de la pensée sur la scène de la psychanalyse francophone du dernier demi-siècle. Universitaire au sens noble du terme d'un enseignement qui produit des sujets et non seulement du savoir, orateur hors pair et " maïeuticien " socratique, explorateur de nouvelles frontières de disciplines contiguës et apparemment étrangères, Jacques SCHOTTE dansait sur les lignes de démarcation langagières qui structurent l'inconscient. Le lecteur découvrira dans cet ouvrage en forme d'hommage quelques-unes des multiples facettes de l'homme et de sa vision anthropopsychiatrique de l'être souffrant, son parcours comme son questionnement sur les fondements de la clinique, les choix des souffrances psychopathologiques par une " analyse du destin " (Schicksalsanalyse), et la mise en valeur d'une subjectivité que seule l'analyse, de nos jours, continue d'approfondir. Les témoignages de ses contemporains, de ses disciples et de ses élèves repris dans cet ouvrage relèvent tous, à leur façon, combien l'homme est " un animal malade " de langage dont la seule et essentielle approche thérapeutique est dans et par la parole.

Jacques Schotte - Un Questionnement Psychanalytique

Si la création en psychanalyse renvoie à la sublimation, elle se réfère également à la honte, concept inexistant dans l'oeuvre de Freud, et pourtant essentiel pour comprendre Der Dichter und das Phantasieren (Le créateur littéraire et le fantasmer). C'est dans ce texte de 1908 que Freud parle le mieux du processus créatif. Notamment lorsqu'il écrit que le poète nous permet de jouir de nos fantaisies "sans scrupules (Vorwurfl et sans honte (Schamen)". Lacan a affirmé qu'" il n'y a plus de honte " ; dans notre culture ajouterons-nous. Quelle place accorder de nos jours, plus d'un siècle après l'article de Freud, au binôme honte/création tant en psychanalyse que dans la mouvance artistique, dans la littérature, la pensée philosophique, les phénomènes de société ainsi que dans les malaises de notre culture ? Ce livre se propose d'en relever - et révéler aussi - les contours : comme à l'intérieur d'une mine d'où la psychanalyse extrairait les matériaux nécessaires à son dynamisme théorico-clinique et à sa pérennité discursive. Venus d'horizons et de disciplines différents : philosophie, art, psychologie clinique, psychanalyse, psychiatrie ; d'institutions psychanalytiques diverses (Espace Analytique, Société Italienne de Psychanalyse, Le Questionnement Psychanalytique, Fondation Européenne pour la Psychanalyse, Inter-associatif Européen de Psychanalyse) ; ainsi que de lieux linguistiques et géographiques frontaliers (belges, suisses, français et italiens), ce volume exprime des points de vue subjectifs et institutionnels qui éclairent les confins de la notion de Honte et de ses articulations conceptuelles comme le ferait, sur le plan historique, artistique et métaphorique, le regard plongeant et fasciné depuis une terrasse romaine.

Il n'y a plus de honte dans la culture

Parmi les milliers de publications qui ont fait le tour des thématiques baudelairiennes, il a semblé à l'auteur que la question de la "souillure", la question des "Fleurs du mal" comme métaphore des "Fleurs du Sale" pouvait constituer le fil conducteur pour une nouvelle entrée en matière dans l'?uvre de Baudelaire. Il apparaît évident que son ?uvre maîtresse est un "je t'aime" adressé à sa mère Caroline Dufays, et qu'elle aurait pu s'intituler "Les fleurs du Ma(terne)l. L'ouvrage est donc centré sur leurs relations conflictuelles, poignantes, d'une poésie universelle. Le lecteur est alors entraîné dans une descente vers l'enfer du désir incestueux, du rapport sexuel impossible?

L'or du diable - Baudelaire et Caroline Dufays

Cosimo Trono interroge les rapports essentiels - aussi bien pour Freud que pour Lacan - existants entre lecture, écriture et psychanalyse. Il n'y a pas d'analyse - y compris littéraire - sans que l'analysant ne devienne le lecteur-interprète de ses propres hiéroglyphes. Dante, Poust, Flaubert, P?, Baudelaire, Eco et d'autres écrivains, analystes de papier, confirmeront que le transfert-à-l'oeuvre est indispensable à la réalisation du rêve de tout lecteur : se lire.

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