Ignorée des angevins pendant plus d'un siècle et demi, la Collégiale Saint-Martin a été redécouverte au cours des années 1980, à la suite d'opérations de fouilles et de restaurations menées sous l'égide du Département de Maine-et-Loire, jusqu'à sa réouverture au public en 2006. Refaire son histoire c'est remonter aux débuts de l'urbanisation antique d'Angers et à l'introduction du culte chrétien. C'est aussi relire les phases successives de ses transformations à travers d'exceptionnels témoignages architecturaux : la croisée carolingienne et sa coupole romane, son choeur gothique, le transept et sa charpente peinte aux armes du roi René. Dotée d'une programmation culturelle riche et diversifiée, la Collégiale abrite également un remarquable ensemble de sculptures dont certaines proviennent des ateliers des maîtres du baroque angevin et du Maine, Pierre Biardeau, Charles Hoyau et Gervais Ier et II Delabarre.

La collégiale Saint-Martin d'Angers

En confrontant systématiquement sources écrites et non écrites, les chercheurs réunis ici s'efforcent de mieux évaluer les cinq siècles qui forment ce que l'on appelle le haut Moyen Age. L'Anjou est la région idéale pour une telle enquête. A des sources écrites diverses viennent s'ajouter l'épigraphie et la numismatique. De leur côté, les fouilles archéologiques nombreuses ces dernières années ont pu s'appuyer aussi sur des campagnes de prospections aériennes et des recherches palynologiques. Ces multiples approches permettent de proposer une nouvelle image de l'Anjou avant l'an mil. Le dynamisme précoce du comté va permettre de constituer dès la seconde moitié du Xe siècle une puissante principauté.

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