Ce troisième Carnet d'Archipel Méditerranées pose la question du Corps Dansant partout où il se trouve : dans les pratiques sociales dansées, dans la création contemporaine, dans la profondeur des temps, l'infini des espaces et des cultures. Ce Corps Dansant souvent oublié, interdit ou inconnu et que chacun possède de manière innée et acquise, est décrypté et analysé dans ces différents textes ; répondant ainsi à l'appel d'Adel Habbassi pour que le théâtre soit "un lieu de partage de nos intelligences" engendrant des "formes forcément hybrides".

Le corps dansant

Corps dansant présent oublié ? L'unité de cet ouvrage est faite des échos entre ses textes. La transe des femmes du sud tunisien lue par Amel El Fargi n'est-elle pas un "décentrement" du corps tel que le décrit Dominique Rebaud, et le désigne Rachida Triki devant le corps dansant de Rochdi Belgasmi, qui pour Farhat Othman participe de l'érosensualité tunisienne ? Et quand Elsa Moulineau explore la transgression comme jeu dans la norme de la norme, ne peut-elle aider à saisir cette danse-là, comme celle de Lia Rodrigues qu'évoquent Gérard Astor et Alain Sers ? dans un mixte d'écriture et de pratique sociale qu'Arnaud Sauer décrypte dans les Danses ouvertes et que Gérard Astor pose comme la condition des nouvelles noces du théâtre et de la danse. Ce livre répond à l'appel d'Adel Habbassi pour le théâtre soit "un lieu de partage de nos intelligences" engendrant des "formes forcément hybrides". Dominique Rebaud en fait la matière de son solo Blan-C qui, depuis la pièce Aube, crée une forme hybride", au coeur des décentrements ouverts par Archipel Méditerranées, et déplace peut-être desnormes, "dans la profondeur des temps, l'infini des espaces et des cultures (portés par) ce "Corps Dansant" souventoublie, interdit ou inconnu que chacun d'entre nous possède de manière innée et acquise".

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