Le présent ouvrage bouscule la vision classique des " pères fondateurs " de l'Europe, selon laquelle le projet aurait été porté et piloté en l'absence complète de femmes. Pourtant, des femmes apparaissent aux côtés des Européistes convaincus dès l'entre-deux-guerres. Animées par un ardent espoir pacifiste ou féministe, elles ont collaboré à ce qui a pu apparaître comme une utopie avant de se muer en une extraordinaire aventure. Historien.ne.s, sociologues, politistes, juristes, les auteur.e.s de l'ouvrage se sont demandé ce que l'Europe a fait pour les femmes et, inversement, ce que les femmes ont fait pour l'Europe. Quelle fut leur place dans la conception et la réalisation du projet, dans l'administration européenne, au Parlement européen ? Quel fut l'impact d'une féminisation des institutions ? Quelles ont été les stratégies, à partir d'un seul article dans le traité de Rome (art. 119), pour faire de l'égalité des sexes une valeur commune et fondamentale sur laquelle construire l'Europe ? L'ouvrage témoigne d'une réelle réussite du projet européen : il est indéniable que la construction européenne a été un formidable chantier et un moteur pour l'émancipation des femmes. Souvent plus progressiste que la plupart des politiques nationales, la politique communautaire d'égalité hommes-femmes a réellement boosté des procédures égalitaires dans les Etats membres. Des véritables inspiratrices aux " petites mains " indispensables, en passant par des interprètes, des fonctionnaires et ou des parlementaires européennes, toutes ont contribué à faire de la question de l'égalité un levier majeur de l'Europe sociale. L'ouvrage aborde ainsi de nombreuses perspectives novatrices, analyse les réussites mais aussi les échecs et s'interroge sur leurs causes.

L'Europe, une chance pour les femmes ? - Le genre de la construction européenne

Alors qu'en 14-18, les fronts militaires et civils sont souvent présentés comme deux mondes séparés, ce livre explore au contraire leur étroite dépendance.

Femmes et hommes en guerre, 1914-1918

A la fin des années quatre-vingt, Eliane Gubin, professeure d'Histoire contemporaine à l'Université libre de Bruxelles, spécialiste d'histoire politique et sociale, fait le choix de l'histoire des femmes. Elle va incarner en Belgique un nouveau courant historiographique, qui tend à démontrer que l'histoire des femmes ne peut plus être un objet historiographique non identifié. Elle va surtout en révéler toute la richesse, avec beaucoup d'originalité. Découvertes de nouvelles sources, nouveaux regards portés sur des sources depuis longtemps utilisées, nouveaux questionnements, nouveaux apports méthodologiques, Eliane Gubin construit un nouvel objet, une histoire des femmes qui n'est plus une histoire par défaut et qui impose son autonomie. Cette démarche scientifique riche, audacieuse, transgressive, s'illustre à travers les méthodes et la diversité des thèmes : travail, citoyenneté, ruralité, éducation, sciences, guerres, biographies. Ce volume reprend plusieurs articles fondamentaux d'Eliane Gubin qui témoignent de cette richesse : généalogie de sa pensée et image de son foisonnement, ce recueil rend hommage à l'œuvre de cette historienne marquante qui a fixé les lignes de faîtes de l'histoire des femmes en Belgique. On y lira aussi une belle leçon d'histoire, celle d'une historienne engagée qui a réussi à articuler l'engagement personnel sur un travail inlassable et une implacable rigueur scientifique.

Choisir l'histoire des femmes

Le féminisme apparaît aujourd'hui comme un événement majeur, facteur d'une révolution sociale et culturelle sans précédent du XXe siècle. Pour la première fois dans l'histoire de l'Occident, les femmes se sont émancipées de la tutelle familiale et de leur incapacité juridique, ont acquis une indépendance économique, intellectuelle et sexuelle, et se sont imposées sur la scène publique et politique. Et pourtant, en ce début du XXIe siècle, le mouvement de libération des femmes semble à un tournant. En effet, il a pris une ampleur mondiale, fait partie intégrante des grands débats de société et resurgit là où on l'attendait le moins, notamment parmi les jeunes femmes de banlieue. Les féminismes ont-ils fait fausse route en cautionnant la victimisation des femmes°? A l'inverse, restent-ils d'une actualité brûlante, en particulier pour une myriade de femmes dans le monde dépourvues de tous droits ? Synthèse unique d'un siècle de combats des femmes, cet ouvrage n'a pas pour but d'entrer dans la polémique mais de l'éclairer par la précision du regard historique. Il offre au public le fruit de recherches internationales encore méconnues qui, depuis trente ans, ont défriché un nouveau champ de savoir. La pluralité des combats féministes y est retracée sans complaisance : de la lutte pour le droit de vote aux combats pour la dépénalisation de l'avortement et la libération sexuelle, en passant par le droit à l'éducation et au travail. Fort de ses vingt-sept auteurs de dix nationalités différentes répartis sur trois continents, Le Siècle des féminismes analyse les portées politique, culturelle et sociale d'un mouvement multiforme qui s'étend hors des frontières occidentales. Proposer un livre d'histoire sur les féminismes, ce n'est pas seulement restaurer un passé méconnu et trop souvent caricaturé, c'est surtout mesurer ce que les féministes ont changé dans l'histoire du XXe siècle.

Le siècle des féminismes

La démocratie peut-elle se construire sans les femmes ? La question forme aujourd'hui le cœur des débats sur les quotas et sur la parité. Elle se pose dans toutes les démocraties parlementaires, car pratiquemment partout, les femmes sont peu représentées dans les lieux de pouvoir et de décision.
En Belgique, les femmes ont conquis le suffrage législatif en 1948. Elles ont voté pour la première fois aux élections du 26 juin 1949. Quel bilan tirer de cette participation politique d'un demi-siècle ?
Prudemment mais de manière opiniâtre, les femmes se sont frayé un chemin dans le monde politique, considéré naguère comme le bastion masculin par excellence. Elles ont voulu non seulement participer au pouvoir législatif mais aussi au pouvoir exécutif. Elles se sont insérées dans les structures des partis, qui ont, chacun à leur manière, réagi au processus de mixité.
Que sait-on de ce demi-siècle de luttes, de pressions, de combats ? Rien ou presque. Le paradoxe est réel : alors que la question de la sous-représentation politique des femmes est bien présente dans l'opinion publique, dans la presse et dans les médias, elle est très largement ignorée dans les ouvrages scientifiques. Aucune histoire politique, aucune histoire des partis politiques n'a abordé jusqu'ici l'étude systématique d'une sous-représentation féminine persistante qui pose, avec acuité, le problème de l'égalité réelle entre hommes et femmes dans la société.
Basé sur un matériel inédit - sources d'archives, presse et histoire orale - cet ouvrage comble donc une lacune dans la connaissance de notre histoire politique depuis la Seconde Guerre mondiale.

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