Epoque de la douceur de vivre, le siècle des Lumières amorce dans l'euphorie une évolution décisive : les Beaux-Arts, les Sciences, les écoles deviennent l'affaire du Prince qui, ici à Liège, entend bien en faire bénéficier tout son peuple. 1772 est l'année de l'avènement du " bienfaisant " prince-évêque Velbruck. 1976, celle de la fusion des communes. Entre les deux, n'y aurait-il d'autre rapport que le contraste entre espoir et la morosité ? Le changement survenu est bien plus radical : la Culture a pris une telle extension qu'aucune instance des Pouvoirs publics n'arrive à en assumer seule la gestion. Le Prince - entendez désormais l'Etat central - n'est plus seul en scène. Depuis 1836, l'autonomie communale attribue à la Ville une large initiative. Le rôle de la Province va s'accroissant tandis que les dernières décennies de notre siècle voient s'affirmer la Communauté française de Belgique et les instances européennes. 1976 est donc bien davantage qu'un remaniement des circonscriptions locales ; c'est une étape de plus dans l'élargissement de notre cadre de vie et, en particulier, de notre espace culturel. Le présent essai récapitule l'œuvre fondatrice accomplie par une Ville. Il ambitionne d'être davantage qu'un simple constat. Vue sous l'angle de la longue durée, l'évolution acquiert un sens. Elle est féconde en enseignements de toutes sortes qui s'amoncellent en une riche moisson restée sur pied. Qu'attend-on pour l'engranger ?

Culture et pouvoirs publics - La gestion des Beaux-arts et de l'instruction à Liège (1772-1976)

Les fluctuations des prix et salaires qui, au moyen âge déjà, ne passaient pas inaperçues aux yeux des chroniqueurs, retiennent une attention sans cesse accrue de la part des historiens modernes. En ce domaine, toute investigation doit d'abord se fonder sur d'abondantes données numériques. Mais outre la subjectivité contrastée avec laquelle on les aborde en fonction de l'époque, des distorsions se manifestent à l'intérieur d'un cadre topographique relativement restreint, comme la Belgique. Le présent volume étudie les quatre mercuriales de Diest, Ruremonde, Namur et Luxembourg, qui comptent parmi les plus représentatives, et ne retient que les céréales, qui intéressent la majorité de la population en tant que producteurs paysans ou propriétaires fonciers, et la totalité en tant que consommateurs.

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