Oreo è il classico biscotto americano a due colori: nero fuori, bianco dentro. Ma è anche il soprannome di Christine, l'eroina di questo romanzo, nata dall'improbabile (e presto naufragato) matrimonio tra una madre nera e un padre ebreo. È per ritrovare le tracce di quest'ultimo, sparito senza spiegazioni anni prima, che l'adolescente Christine lascia Philadelphia alla volta di New York. Seguendo una labile scia di indizi, affronterà prova dopo prova una metropoli popolata da personaggi grotteschi - nani e truffatori, ruffiani e fattucchiere - tenendo a bada ogni pericolo con le uniche armi che ha: il cervello affilato e la lingua svelta (senza disdegnare un tocco di arti marziali). Originalissima rivisitazione del mito di Teseo in chiave pop e fumettistica, Oreo è un libro che, come i migliori romanzi postmoderni, interroga e sfida a ogni pagina l'intelligenza del lettore. Con il suo spirito femminista e ribelle, la sua garbata satira del meticciato culturale e l'inesauribile vena linguistica, che mescola con disinvoltura lo yiddish e il vernacolo dei neri, i giochi di parole e i puri e semplici neologismi, questa perla ritrovata degli anni Settanta conserva intatta la comicità sofisticata e la fantasia straripante di un'opera letteraria fuori da qualsiasi schema.

Oreo

With an introduction by the Man Booker Prize-winning author of A Brief History of Seven Killings, Marlon James. Oreo has been raised by her maternal grandparents in Philadelphia. Her black mother tours with a theatrical troupe, and her Jewish deadbeat dad disappeared when she was an infant, leaving behind a mysterious note. Oreo's quest is to find her father, and discover the secret of her birth. What ensues in Fran Ross's opus is a playful, modernized parody of the classical odyssey of Theseus with a feminist twist, immersed in seventies pop culture, and mixing standard English, black vernacular, and Yiddish with wisecracking aplomb. Oreo, our young hero, navigates the labyrinth of sound studios and brothels and subway tunnels in Manhattan, seeking to claim her birthright while unwittingly experiencing and triggering a mythic journey of self-discovery like no other.'Oreo's satire on racial identity reads like a story for our times .

D'abord passé inaperçu lors de sa première publication en 1974, Oreo a depuis acquis le statut de livre culte aux Etats Unis. Christine, surnommée Oreo, est métisse. Son père est juif et sa mère est noire. Quand elle a deux ans, ses parents divorcent. Sa mère part en tournée avec sa troupe de théâtre et son père s'en va pour de bon. Oreo et son frère sont alors élevés par leurs grands-parents. A l'adolescence, la jeune fille s'en va à New York afin de retrouver son père et de percer le secret autour de sa naissance. Aventure picaresque reprenant le mythe de Thésée, ce roman est une satire des stéréotypes raciaux.

"Du côté juif de la famille, Christine a hérité de cheveux frisés et d'une peau sombre et fine (elle est classée autour de 7 sur l'échelle des couleurs, et il ne faut pas la chatouiller). Du côté noir de la famille, elle a hérité de traits anguleux, du sens du rythme et d'une peau fine (il ne faut vraiment pas la chatouiller). Deux ans après la fin de cet ouvrage, elle sera l'idéale beauté dont parlent les légendes et le folklore - à vous de choisir la nationalité et de préciser le groupe ethnique. Quels que soient le visage et la silhouette que vos légendes et folklore font surgir dans votre esprit, mon petit chou, elle l'incarnera à la perfection. Christine n'était pas une enfant ordinaire. Elle était née coiffée d'une membrane que son premier et vigoureux hurlement déchira en huit. En plus de son talent précoce pour l'écriture spéculaire, elle tenait de sa mère l'amour des mots, de leur nuance et de leur cadence, de leur jus et de leur reste, de leur variété et de leur précision, de leur cadencé et de leur torsion. Quand elle apprit à un âge encore tendre qu'elle aurait un jour à partir à la recherche de son père pour découvrir le secret de sa naissance, elle s'exclama : "je m'en vais le retrouver, ce nique-ta-mère." A ses yeux, ce dernier mot était tout simplement le mot juste."

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