Dans l'ombre de Pierre Teilhard de Chardin, il y a sa cousine, Marguerite Teillard-Chambon, de nom de plume Claude Aragonnès. Il n'y a aucun doute, Pierre est un grand visionnaire, mais qui connaît Marguerite, celle qui a libéré son cousin du carcan de son époque ? L'ouvrage de Marie-Christine Casati-Prud'Homoz et de François Casati-Brochier nous emmène de la jeunesse auvergnate des deux cousins à leurs vocations respectives ; celle d'enseignante, puis d'écrivain féministe pour Marguerite ; et celle de Père jésuite, de paléontologue, puis de penseur théologien pour Pierre. Mais ces cheminements ne se feront pas sans difficultés, et c'est en les surmontant avec courage et lucidité, que les deux cousins pourront trouver leurs voies personnelles. La guerre de 14-18 sera un moment décisif pour eux, car elle va les unir dans une relation spirituelle exceptionnelle. Puis ce sera l'Armistice et la découverte progressive que chacun doit tracer son propre chemin. Témoigner, convaincre, enrichir l'esprit du prochain, lui donner une ossature de pensée, tel sera désormais leur mission, à Paris pour Marguerite, sur tous les continents pour Pierre. Marguerite Teillard-Chambon, fille de Cirice et de Marie Déchelette, agrégée de lettres, directrice de l'Institut de N-D des Champs à 24 ans, lors de l'expulsion de France des religieuses de Sion, va correspondre avec Pierre Teilhard de Chardin pendant la Grande Guerre, l'aidant à déployer sa pensée mystique. En 1925, elle publiera un roman : "La loi du faible", puis ce seront des biographies de femmes pionnières, comme Madeleine de Scudéry, la marquise de Maintenon et Marie d'Agoult, livre qui sera couronné par le prix Femina-Vacaresco en 1938. Ensuite ce sera une biographie du président Lincoln, en 1955. Elle sera membre du jury Femina de 1946 jusqu'à sa mort accidentelle en 1959. Contenant de nombreux extraits de lettres et de textes originaux des deux cousins, cet ouvrage a été conçu comme un témoignage.

Marguerite Teillard-Chambon et Pierre Teilhard de Chardin au coeur de la guerre 14-18 - La maïeuticienne

"Naturel et simplicité, ce sont les talents que j'implore... Je demande aussi la gaîté, don plus recommandable encore." Berchoux, "Ode à l'amitié" François Casati-Brochier, à travers la vie et l'ouvre du père de la "gastronomie", Joseph de Berchoux (Lay 1760 - Marcigny 1838), retrace l'histoire de Lyon et du Brionnais, avant, pendant et après la Révolution. Nous voyons naître un art de la table, si vivace aujourd'hui, nouveau mode de vie en société, après la disparition des salons parisiens du XVIIIe siècle, qui va se définir par ce vocable de "gastronomie", repris avec autorité par Brillat-Savarin, 25 ans plus tard. Nous suivons comment chaque ouvre majeure de Berchoux : "Ma profession de foi en cuisine" en 1790 ; "Épître politique et galante à Euphrosine de V***" en 1793 ; "Élégie" en 1797 ; "La gastronomie" en 1801 ; "Vers sur la mélancolie" en 1804 ; "La danse" en 1806 ; "Voltaire et le triomphe de la philosophie moderne" en 1814 ; "L'art politique" en 1819 ; s'inspire des événements et des mours de l'époque pour les analyser : travail de réflexion caustique, qui lui permet d'en appréhender les conséquences futures. Poète, historien, sociologue, pédagogue, humoriste, en un mot, bon publiciste, Berchoux mérite que l'on passe un moment en sa compagnie et en celle de ses nombreux amis. Il nous apprend l'amour de la nature, le plaisir de vivre, l'importance des valeurs fondamentales, le sens commun, la quête de la lumière, enfin comment l'art sert de refuge à l'individu, pour préserver son identité dans un monde plein de changement : question toujours actuelle. François Casati-Brochier, ingénieur-chimiste, est l'auteur du "Thermomètre de Lyon".

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