Après l'empirisme logique, après Wittgenstein, Quine ou Goodman et d'autres, l'acte de décès de la métaphysique semblait signé. C'est le grand mérite de Frédéric Nef d'avoir, dans son oeuvre, repris patiemment les questions logiques, épistémologiques, ontologiques, théologiques, et de les avoir revisitées dans la lumière d'un questionnement métaphysique restauré, fécond dans son principe, varié dans ses approches. Approches dont on appréciera la grande richesse en lisant les contributions ici réunies en son honneur et où il est question de tropes et de substrats, de relations et de connexions, d'existence et d'inexistence, d'universel et de particulier, mais aussi de personne, d'identité, de tout et de parties, ou de quantification.

Métaphysique et ontologie - Autour de Frédéric Nef. Objections et réponses

Le corps et l'esprit nous apparaissent comme deux entités, distinctes qui interagissent l'une sur l'autre. Des événements mentaux semblent être la cause d'événements physiques, et réciproquement. Toutefois, la nature de ces entités et de cette interaction reste énigmatique. Dans sa correspondance avec Descartes, la princesse Elisabeth posait déjà la question de la relation de l'âme, immatérielle, et du corps, matériel. Cette question reste ouverte. Le présent ouvrage cherche à rendre compte du pouvoir de notre esprit s'exerçant sur le monde physique. Restant dans un cadre physicaliste, il propose une solution qui, faisant appel à l'ontologie des propriétés particulières ou tropes, rompt à la fois avec l'ontologie cartésienne et avec la thèse contemporaine du physicalisme non réductionniste.

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