Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.

Ernest Seillière

L'Université de Paris est heureuse de publier aujourd'hui les conférences faites, il y a quelques mois, par d'éminents économistes mexicains à l'Institut des Hautes Études de l'Amérique latine. Elle s'acquitte ainsi d'une dette de gratitude envers le grand pays ami qui a eu la générosité de les organiser, ainsi qu'envers S. E. M. l'Ambassadeur J. Torres Bodet qui eut l'idée de ces entretiens et multiplia ses efforts pour parvenir à les réaliser. Par cette publication, notre Institut, fidèle à sa vocation, veut contribuer à faire connaître au public français le prodigieux essor réalisé par le Mexique au cours de ces dernières années.

L’économie du Mexique d'aujourd'hui

Clio

« Il semblerait, dit Jacques Rueff, que l'Occident s'applique à mettre en ouvre ce précepte de Lénine : "Pour détruire le régime bourgeois, il suffit de corrompre sa monnaie". » Comment admettre ce comportement de pays qui - tels les États-Unis - ont toujours lutté pour la libre entreprise et la liberté ? Aussi, ce livre s'attache-t-il avec passion à récuser une politique monétaire basée sur l' « étalon de change-or », « les droits de tirages spéciaux » et « le recyclage des capitaux exportés ». Ce sont, pour Jacques Rueff, qui demeure l'une de nos plus hautes autorités financières, des médications destinées à parer aux manifestations du mal, sans s'attaquer à ses causes, et dont la dépréciation du dollar et du sterling, et l'explosion du système monétaire, le 17 mars 1968, ont amplement démontré qu'elles étaient illusoires. Jacques Rueff dénonce ici le grand péril d'une monnaie non convertible, véritable néant habillé en monnaie. Il voit, dans la politique qui y a conduit, le péché monétaire de l'Occident, un péché contre le bon sens et contre l'esprit.

Le péché monétaire de l'Occident

Ernest Seillière - Discours prononcés le 11 mars 1966, à la Société des gens de lettres, à l'occasion du centenaire de la naissance d'Ernest Seillière

Les Français seront deux fois plus riches dans vingt ans. Ils ont dix millions de logements à construire, qu'ils voudraient plus grands et plus confortables. L'accroissement des loisirs, l'usage généralisé de l'auto, le besoin d'espace vital - pour des familles plus nombreuses qu'autrefois - obligent à réviser complètement notre politique d'urbanisme. Les pays les plus évolués, les plus urbanisés et les plus denses n'hésitent pas à construire deux maisons individuelles pour un appartement. La France, aujourd'hui, fait l'inverse. Elle le fait contre le vou de ses habitants. L'opinion doit réagir. Puisque l'expression de ses désirs n'est pas considérée comme suffisante par les technocrates pour changer de méthode, cet essai présente des arguments économiques, sociaux et techniques en faveur d'un urbanisme volontaire, concerté et plus humain. La chance à saisir, pour en finir avec les murs de la honte, est unique dans l'histoire du pays. Connaissant l'ampleur de nos besoins, nous avons le champ libre pour les satisfaire. Les moyens ne manquent pas, il suffit de vouloir.

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