A la suite du premier tome qui couvrait la période des origines à 1940, voici contée la saga du Mouvement ouvrier durant la deuxième moitié du siècle dernier dans le plus petit département de France. Si la mémoire collective a surtout retenu les coups de colère des grandes grèves de l'Alsthom, 1950, 1955, 1968, 1979, les auteurs nous font aussi entrer dans le quotidien des luttes qui, dans les décennies 50 et 60, mêlaient étroitement les revendications pour le pain et la paix. Une abondante iconographie, en grande partie inédite, contribue à restituer l'ambiance d'une époque dont l'âpreté est aujourd'hui déjà oubliée.

Le mouvement ouvrier dans le Territoire de Belfort - Tome 2, De 1940 à 1981

Le mouvement ouvrier dans le Territoire de Belfort - Tome 1, Des origines à 1939

Belfort, arrière-pays roman adossé aux pays du Rhin, fut de tous temps lieu de passage des invasions venues de l'Est, porte ouverte ou fermée suivant les vicissitudes de l'Histoire. Longtemps bourgade collée à son rocher fortifié, la ville naît réellement à la fin du XIXe siècle avec l'implantation des usines. L'une d'elles, Alsthom, joue un rôle primordial dans la vie de la cité. L'auteur défend la thèse selon laquelle l'urbanisation, la vie culturelle, les comportements sociaux et politiques, sont des produits du rapport usine-cité, et constituent un système singulier : l'industrialisme belfortain. Ces rapports font aussi que Belfort, tout en n'étant plus alsacienne, ne s'est jamais identifiée complètement comme comtoise. Au seuil de cette ouverture européenne, dont on ne sait trop s'il faut en attendre une perte des identités, ou leur affirmation nouvelle, ce livre s'adresse aussi bien au Belfortain de souche, qu'à l'arrivant de fraîche date, ou au visiteur de passage. S'il n'échappe pas aux clichés, partant de ceux d'aujourd'hui, il prétend leur restituer une profondeur de champ rendant intelligible le mouvement de la vie de la ville, et de ceux qui la font.

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