Prophétique et activiste, l'oeuvre romanesque de Jean Parvulesco est le vecteur d'un engagement personnel total contre le " mystère d'iniquité " et pour l'avènement de l'être sur les décombres apocalyptiques de l'Histoire. Jusqu'à présent, tous ses romans auront été comme autant de modalités de ce combat final, comme autant de dévoilements de son enjeu mystique. Mais avec Un retour en Colchide, Jean Parvulesco procède à un fantastique retournement de perspective : ce n'est plus dans le monde réel, ou prétendument tel, que tout se joue, mais dans celui des essences pures et de leurs épiphanies, cette Colchide idéale dont l'auteur, troquant la plume du romancier " noir " pour le calame du chroniqueur " blanc ", invente et inventorie ici les voies d'accès, les passes (et aussi les impasses). Celles-ci ne laissent pas d'être extrêmement singulières (et dangereuses), puisque c'est dans les songes qu'elles se trouvent offertes au noble voyageur. Roman ou chronique, peu importe d'ailleurs puisque le monde des songes est le vrai monde, celui où les puissances infernales tombent le masque et où la Vierge, sous les espèces les plus délicates et les plus inattendues, montre le chemin de son doigt consolateur. N'hésitons pas à le dire, Un retour en Colchide inaugure un nouveau cycle de la grande littérature occidentale, comme l'Odyssée avait inauguré celui que Jean Parvulesco a lui-même liquidé avec Dans la forés de Fontainebleau. Roman d'extrême avant-garde, donc, qui rompt avec toutes les formes avérées du genre en faveur d'une multiplicité de possibles (dont celui d'une littérature kamikaze). Car les décombres de l'Histoire sont évidemment aussi ceux du roman même, du roman qui a oublié l'être, c'est-à-dire, en fin de compte et tout bien pesé, à peu près tout ce que la littérature de fiction a produit depuis Chrétien de Troyes. On aura compris qu'avec Un retour en Colchide, Jean Parvulesco ne s'adresse pas aux esprits paresseux et frileux, mais à tous ceux que grisent le vin blanc de l'Antarctique et les grands vents de la bonne aventure. Ceux-là ne seront pas déçus ! Ils verront des corbeaux en veille aux frontières polaires de la Jérusalem céleste, ils franchiront le Dniepr avec Nicolas II dans toute sa gloire, ils liront des dépêches d'agences delphiques, ils rencontreront des putains célestes, Vladimir Poutine et Robert Bresson. Et une fois la dernière page lue, ils ne pourront résister au désir de revenir à la première et de recommencer.

Un retour en Colchide

Une incursion dans l'invisible. Toutes les nouvelles du présent recueil participent d'une même structure intérieure : une incursion de l'invisible dans le visible, récit d'une emprise exercée par le surnaturel sur le monde naturel. Les nouvelles de ce recueil constituent autant de portes cachées donnant directement sur l'autre monde, et sur de vertigineux mystères crépusculaires. Chaque nouvelle représente le compte rendu d'un profond secret. Ainsi va-t-on y découvrir, entre autres, la pénétration frauduleuse du Comte de Saint-Germain à la Tour du Temple, où se trouvent détenus le dauphin Louis et la Reine Marie-Antoinette.
Dans d'autres nouvelles, des jeunes filles mortes sous d'incroyables supplices érotiques et mystiques reviennent à la vie des années plus tard ; des couloirs s'entrouvrent dans des espaces intermédiaires. Dans Le Chant de Bernadette, la sainte commande une extraordinaire résurrection dans une chapelle désaffectée, à l'ombre du Mont-Valérien. Ainsi dans Mission secrète à Bagdad, Jean Parvulesco
se trouve personnellement engagé dans une expérience qui comporte des dangers extrêmes.
Passée une frontière sans retour, quelque chose d'innommable se referme, autre chose s'ouvre, tragiquement, au bord des Ultimes précipices.
Attention ! tout faux pas à la lecture de ce livre peut-être fatal.

Mission secrète à Bagdad

Une relation amoureuse intense est établie, en violence, par Jean d'Espart avec Laurence Mercier-Duvernois, mais celle-ci doit disparaître, se cacher, une de ses amies se trouvant assassinée a sa place. Une course contre la montre - et contre la mort - est alors engagée contre l'" organisation clandestine " qui veut liquider la jeune fille et Jean d'Espart qui la cherche pour la protéger. Mais celui-ci n'arrivera à la rejoindre que quelques heures après sa mort, tuée à Ventador, en Espagne, par ses poursuivants de l'ombre.

Jean d'Espart entamera alors sa longue traque des responsables de la liquidation, en des atroces conditions de supplices sanglants, de Laurence Mercier-Duvernois, qu'il massacrera l'un après l'autre, avec un implacable acharnement. Jusqu'au jour où la Mère Angélique du Saint-Esprit, envoyée vers lui par une communauté religieuse supérieure de Ventador, lui fera savoir qu'il s'était complètement trompé dans ce qu'il avait cru comprendre des raisons ayant présidé au meurtre de la jeune fille. Il changera alors la direction de ses représailles, passant du niveau interlope et politique à celui de " guerre spirituelle secrète ", et, avec le soutien amoureux de sa propre sœur Jenny et de ses, camarades de la DES (Direction Evaluation Stratégie, organisation opérationnelle transcendantale agissant sous une couverture politico-administrative d'Etat), reprendra le combat à son nouveau niveau, s'apprêtant ainsi à faire face, dans l'invisible, aux instances directes et immédiates de la " Puissance des Ténèbres " elle-même. A ce moment-là, le Visage des Abîmes se montrera à lui, une certaine nuit, sur le mur des Réservoirs d'Eau de Passy, comme pour marquer le commencement de la " guerre finale ", de l'épreuve de force décisive qu'il est appelé à entamer, lui même et les siens, contre la " conspiration permanente des ténèbres ".
Et le combat continue dans l'ombre. Car s'il y a une stratégie des ténèbres, il y a aussi une contre-stratégie des puissances de l'être et de la lumière.
J.P.

Le Visage Des Abimes

Quelque part près de Versailles, il est une région mystérieusement dissimulée derrière ses propres apparences immédiates, sur laquelle débouchent occultement des couloirs cosmiques sous contrôle, en relation directe avec la planète Vénus, l'ancienne patrie oubliée d'une surhumanité actuellement en voie de réveil. A partir d'un établissement hôtelier de très haut niveau, situé au bord du lac de Sables d'Evangeline, au coeur même de la région sous influence vénusienne, une centrale d'énergie à couvert prépare, par le truchement de certaines technologies amoureuses tantriques suractivées, une série d'interventions cosmiques devant imposer un changement abyssal dans le cours de l'actuelle histoire du monde, la réorientation polaire de celle-ci et l'avènement à terme du Règne Antérieur. Les dessous politiques des années de la première présidence de François Mitterrand y servent de toile de fond à des sanglantes confrontations entre les hautes polices parallèles du régime et l'action contre-stratégique clandestines de certains groupements révolutionnaires d'influence secrètement gaulliste, et bien plus obscure encore, inavouable. Rendez-vous au Manoir du Lac propose une vue vertigineuse, en plongée abyssale, sur la face interdite de l'histoire, sur ce que Balzac appelait, lui, "l'envers de l'histoire contemporaine". Ce roman est à lui seul une conspiration agissante, déjà proche du pouvoir. Il suffit de savoir s'y faire admettre par une lecture appropriée. Avec Rendez-vous au Manoir du Lac, la contre-littérature commence à dévoiler ses batteries cachées, maintenant d'autres temps viennent.

Rendez-vous au Manoir du Lac

Sous la couverture d'un festival privé de musique de Verdi, un congrès à la fois transcendantal et clandestin devait réunir, la nuit du 24 juin 1969, à Genève, dans le grand hôtel particulier des Forlani, l'ensemble des puissances conspiratives supérieures en action sur place à ce moment-là : la puissance émanant des anciens précipices souterrains de la ville, celle de ses hauteurs nétacosmiques et celle, aussi, de l'organisation occulte ayant conçu, mobilisé et régi ces rencontres à des fins inconnues, obscures. Répétition, peut-être, de l'ancien Convent de Wilhelmsbad ? Or, à la veille même de ce congrès dissimulé sous les apparences du "Bal Masqué" de Verdi, Vitto Forlani est mystérieusement assassiné dans le jardin intérieur de son grand hôtel particulier. Par la suite, le groupe central des personnages actifs du roman évoluera vers la constitution d'une sorte de société secrète de haut pouvoir cosmique, nuptial et polaire, qui va culminer avec l'installation, sur les sommets de la Rette Sauvagine, au dessus de Genève, d'une étrange institution hôtelière, la Villa Antonia, dont les pensionnaires finiront par avoir accès aux anciens pouvoirs du "viril", pouvoir suprahumain et de par cela même leurs assurant la possibilité de voler librement dans les airs. Au terme de certains événements initiatiquement nécessaires, qui constitueront la trame récitationnelle même de ce roman, les quatre personnages représentatifs du secret agissant de celui-ci, ayant eu à subir le devenir commandé par la volonté providentielle inconnue qui avait abyssalement ordonné, dans l'ombre, leur instruction transcendantale spéciale, comprendront qu'il leur faut quitter l'Europe, pour s'envoler, clandestinement, vers les hauteurs enneigées des mystérieuses régions polaires du Nord de l'Inde, où les attend leur véritable et ultime destin suprahistorique, posthumain. Car c'est là que se joue, à présent, l'avenir de la future humanité à venir, "au-delà de l'humain, au-delà du divin".

Un bal masque a geneve

La Spirale prophétique

Fragments d'un journal gnostique Au début était le Verbe. Et le Verbe s'est fait chair. Mots d'esprit mais paroles d'âme. Sous le brouhaha des opinions toutes faites, de la langue de bois et des slogans commerciaux, l'âme crie son besoin d'un sens à la vie. Ce livre rassemble une centaine de textes reçus en "channeling" - transe méditative - ainsi que 50 questions-réponses qui éclairent d'un regard nouveau à la fois la vie quotidienne et le cheminement spirituel. Tous les thèmes y sont abordés : l'incarnation, la souffrance, la confiance, les guides spirituels, le travail, la peur, l'amour, la guérison, la liberté... sans prétention de vérité mais en écho aux préoccupations de chacun. Un livre qui se lit comme on écoute une musique, en résonance.

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