À cinquante ans, l'auteur revient sur les lieux de son enfance, dans une petite ville d'Auvergne. Il a voulu faire de ce voyage une quête lucide, affective, en rassemblant les souvenirs, les sensations, comme les pièces d'un puzzle. Il est le promeneur inquiet qui visite les lieux de l'absence, explore la maison vide, le jardin en friche, feuillète les livres de la bibliothèque, à la recherche d'un secret. Ce qui commence comme un jeu médiumnique - retrouver l'exactitude émotionnelle des souvenirs, le parfum du temps perdu - devient peu à peu une quête éclairante, qui s'ouvre sur les pouvoirs fabuleux d'une enfance intacte, jamais détruite, une enfance que nous portons tous en nous.

Voyage au pays d'enfance

"Peut-être que Cora m'a aimé, derrière ses artifices et ses combines, du fond de sa solitude, et j'ai tout foutu en l'air. "Maintenant, on joue sérieusement toi et moi" avait dit Michèle Morgan, et l'assassin d'Henri Vidal était bien mort, même s'il avait fallu du temps. Les idées se pressent dans ma tête. J'entends un bruit de voiture, des sirènes de police, des portes qui claquent. Je me sens propre, tout à coup, en parfaite union avec Cora. J'ai été fidèle au film, et à l'image. Il reste au moins ça". Quel rôle joue Michèle Morgan, la sublime actrice de "Quai des brumes" , dans ce récit qui tient à la fois du "roman noir" et des vertiges nervaliens ?

Adieu Michèle Morgan

L'Auvergne est le pays des Avernes, l'Avernie, un territoire indépendant au coeur du Massif central, où vivait l'un des plus grands peuples gaulois, du VIIe siècle av. J.C. jusqu'à l'invasion des légions romaines. Jean-Paul Bourre raconte avec ferveur l'épopée des Avernes, depuis les temps mytologiques jusqu'à Vercingétorix, le dernier des rois avernes qui osa défier la puissance de Rome. Une grande fresque, digne du Seigneur des Anneaux ou du Trône de fer.
Jean-Paul Bourre est né à Royat, dans le pays des Avernes. Poète, essayiste, romancier, homme de radio, attaché à son terroir natal, il se passionne pour les destins d'hommes et considère l'aventure humaine comme une ascèse, une élévation.

L'épopée des avernes

"Et alors, figurez-vous, ce fut extraordinairement beau. Brusquement surgie, je ne sais d'où, une beauté sacrée était au rendez-vous de la malédiction et de la folie, et, doucement, m'étreignait ", car Jean Cau était là, ce jeudi 20 décembre 1979 où, en pleine nuit, une équipe de la télévision française sautait le mur nord du cimetière du Père-Lachaise, à la suite de Jean-Paul Bourre et de ses "Témoins de Lucifer". La "Messe Rouge" aura lieu au fond d'une des cryptes du cimetière, devant les caméras de télévision. Mais le film de cette authentique cérémonie de nécromancie ne passera pas à la télévision. La mairie de Paris en a décidé ainsi. La Messe Rouge est officiellement retirée. Les téléspectateurs ne la verront pas sur les écrans. Dans la presse, Jean-Paul Bourre dénonce les méthodes de la "Nouvelle Inquisition" et réclame le droit à la Beauté, aux grandes solitudes funèbres, à cette quête de l'Impossible, que l'on appelle Romantisme noir.

Messes rouges et romantisme noir - Alchimie du sang et de la mort

Si les murs de la Ca'Dario pouvaient parler, ils hurleraient.
Derrière les façades aux couleurs de friandises, la jeune Marietta Barbaro, emmurée, s'est consumée de chagrin, l'historien Rawdon Brown s'est donné la mort face à ses tableaux, Kit Lambert, le manager des Who, s'est perdu dans les fêtes et les drogues... la liste est longue, et sanglante, des propriétaires morts de façon tragique dans ce petit palais penché sur le Grand Canal. Elle faillit s'achever par Woody Allen, si celui-ci, prudent, n'avait au dernier moment renoncé à son achat.
Amoureux de Venise, Jean-Paul Bourre a exhumé les bibliothèques de la Sérénissime pour raconter, sous la forme d'une enquête, l'histoire fantastique de ce bâtiment maudit, construit au XVe siècle sur un ossuaire et dont la devise, gravée dans le marbre du frontispice, nous dit, en anagramme « Celui qui habitera ces lieux ira à sa ruine ».

Ca'dario

La piste de sang du rock traverse d'étranges territoires, faits de meurtres et de passions. Depuis les pionniers du rock du début des années 1960 jusqu'à la génération de Matrix, mutante et visionnaire, la musique ouvre des brèches, pose ses charges explosives, laissant des cadavres sur le terrain, des cervelles flinguées, beaucoup de sang et de souffrance. Jean-Paul Bourre offre dans ce livre la ballade sauvage du rock n' roll, des origines jusqu'à Bertrand Cantat - de Leadbelly le blues-man amateur d'armes à feu aux satanistes du black metal, en passant par Elvis, Jerry Lee Lewis, Brian Jones, Kurt Cobain, Charles Manson, Sid Vicious, et bien d'autres, tous emportés par un tourbillon de violence, avec la mort au bout - la face noire du rock, usée par trop d'expériences limites, criblée d'éclats et de blessures, la chute des anges, pendant que la musique continue de tourner.

Sexe, sang et rock n'roll

Les rites de possession existent depuis les temps les plus reculés de notre histoire. On les retrouve dans de nombreuses sociétés traditionnelles, qu'il s'agisse d'envoûtement par le regard ou par le sang, par les signes gravés, les conjurations, les remèdes miracles ou l'invocation des esprits. Ces rites deviendront par la suite un art magique décadent, déraciné de ses propres traditions, perdu dans un monde de superstitions et d'interdits religieux. Les sorciers, envoûteurs et nécromants seront dénoncés comme les adeptes d'une science diabolique et monteront sur les bûchers de l'Inquisition. l'Eglise donnera la chasse aux possesseurs de grimoires et autres jeteurs de sorts, accusés de " commerce avec le Diable ". Dans ce " BA-BA " de l'envoûtement, l'auteur révèle que ces pratiques, issues de l'ancien paganisme, n'ont pas disparu de nos sociétés modernes. Aujourd'hui, chaque diocèse de France a son contre-envoûteur, son prêtre exorciste. Il explique que l'envoûtement considéré comme une science maudite, luciférienne - donne accès au monde secret où mages et sorciers ont de tout temps puisé leurs pouvoirs, et que cette connaissance magique existait avant même que n'apparaissent les notions de " Bien " et de " Mal ".

Ses oeuvres

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