Pour permettre un authentique développement durable profitable à tous, il nous semble essentiel de commencer par l'examen ou le réexamen des rapports Homme-Nature. Selon une certaine tradition judéo-chrétienne, il y a l'Homme et... la Nature, créée pour son épanouissement. Mais nous avons à apprendre ou à redécouvrir d'autres dimensions, plus authentiques, des relations entre l'homme et la nature ; on sait que le rapport d'autres peuples avec les ressources environnantes sont d'une toute autre nature que dans nos civilisations modernes. N'avons-nous pas à nous inspirer de cette attitude, et à intégrer une composante spirituelle dans une nouvelle éthique de développement ? Ainsi que nous le montrons, les différentes religions, et tout particulièrement le christianisme, peuvent et doivent contribuer à cette réflexion.

Développement durable et devenir de l'homme - Un enjeu pour la paix

Chaque société entretient une relation particulière au sol et a développé par rapport à lui des savoirs et des pratiques spécifiques. Mais force est de constater que dans les sociétés modernes, le rapport au sol n'a cessé de se dégrader. Abandonnant les pratiques agraires traditionnelles et développant des activités peu soucieuses d'une gestion durable de cette ressource naturelle, l'homme aurait-il perdu ce contact privilégié qu'il entretenait avec la nature ?
Réunis en Symposium à Klingenthal à l'initiative de Pax Christi et de la Fondation Charles Léopold Mayer, des scientifiques, des représentants de religions et de cultures du monde entier ont débattu ensemble du devenir des sols. Partageant leurs approches respectives, ces différentes cultures et spiritualités ont entamé un dialogue fructueux avec la science afin de redécouvrir l'importance fondamentale des sols dans l'environnement et de poser les bases d'une nouvelle approche du milieu sol, respectueuse des savoirs populaires comme des contraintes des sociétés contemporaines. Un débat essentiel dans la perspective d'une gestion durable des sols.

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