Après la prospérité le déclin ! Les mines de charbon du Nord-Pas-de-Calais sont démantelées. Leurs chevalements sont livrés aux chalumeaux et une noria de camions emporte les schistes des terrils pour en faire les soubassements de rocades, des autoroutes et les ballasts des voies de trains à grande vitesse. Les noirs souvenirs sont appelés à disparaître du plat pays. Pourtant  la nature va reprendre ses droits sur ces crassiers qui dorment sous leur suaire de poussières noires. Les vents y ont déposé des spores et une chaîne de vie entraîne une fabuleuse métamorphose qui les fait reverdir. C'est un autre germinal recommencé : les stériles deviennent fertiles. Du coup, les décideurs font molette arrière. On n'abat plus les chevalements, on ne rase plus les terrils reverdis et les anciennes habitations de mineurs sont rénovées à l'identique. D'autant que le classement  du patrimoine minier à l'Unesco protège désormais  tous les sites du noir souvenir. Mieux des équipements collectifs en assurent la pérennité : ainsi les terrils jumeaux servent de pyramides au Louvre-Lens qui s'est installé sur un ancien site de fosses.
Le pays noir faisait grise mine. Le Nord-Pas-de-Calais a désormais bonne mine. Il s'est mis au vert et au tourisme.

Journaliste honoraire, Jean-Louis Guidez consacre sa retraite à l'écriture en multipliant les genres : roman policier, livres historiques et didactiques. Ici il retrouve son pays natal : les Hauts-de-France, l'ancien pays minier, pour en rappeler le souvenir mais surtout en décrire l'incroyable métamorphose depuis son classement par l'Unesco.

Une découverte ou une réminiscence de ce qu'était le Pays noir et de la façon dont il se transforme. Abondamment illustré, un ouvrage pour donner envie d'y aller...

Noir souvenir... la fabuleuse reconversion des anciens sites miniers

Jean-Louis Guidez nous avait déjà conduits, passagers de la pluie, au « Pays noir ». À l'occasion de plusieurs livres - ses premiers - attachants de nostalgie et de poésie. Elles restent intactes dans « Les carreaux cassés », où l'auteur a choisi d'illustrer lui-même ses textes, en nous entrouvrant une fenêtre, une vitre salie, un landerneau, un soupirail, un vitrail, un vantail. Autant de carrés blancs qui, par la magie du clair obscur photographique, nous offrent des bouts de jours illuminés. Le « Pays noir », sous la plume de Jean-Louis Guidez, était déjà ensoleillé. Avec la photo en appoint, il devient rayonnant. « Les carreaux cassés », entendons par là les puits de mine et les terrils éliminés du paysage par un progrès oublieux du patrimoine, il les restitue. Images d'un passé prospère, dominé par le charbon qui, par la magie de l'instantané, gagne l'immortalité de la mémoire collective. Et puis, on découvre aussi, à travers les pages, la mutation de toute une région à l'heure de sa nécessaire reconversion et la réinsertion de ses habitants, les enfants de Germinal.

Les carreaux cassés (Le Nord, de Germinal à aujourd'hui)

Ainsi Avec les migrateurs garonnais, alose, saumon, lamproie, truite de mer, mulet, flet, anguille et pibale, on entre ici dans un livre d'histoire naturelle. Mais préoccupant dès lors que ces poissons ont quasiment disparu ou sont frappés d'une régression de leurs espèces dans nos fleuves. Les raisons : l'activité des hommes, le réchauffement climatique, la pollution. Ou la contrebande organisée des pibales vers un nouveau triangle d'or oriental qui s'apparente au narcotrafic, avec go fast, convoyeurs, interceptions des Douanes et d'Europol. Aujourd'hui, pêcheurs, scientifiques, universitaires, collectivités, organismes associatifs de spécialistes oeuvrent à la restauration de cette biodiversité animale de nos cours d'eau. Avec l'espoir d'une résurrection de Pâques. C'était l'époque passée des grands passages des poissons migrateurs chez nous.

Les poissons migrateurs Lot-et-Garonnais

La haine des neiges

Peu de romans ont été publiés sur le département du Lot-et-Garonne, verger de la France pour ses nombreuses productions légumières et fruitières dont le fameux pruneau d'Agen. Un pays particulièrement sensible aux calamités, inondations de Garonne, sécheresse, grêle, sans compter la tempête Klaus qui a dévasté sa forêt, prolongement de celle des Landes de Gascogne. Un département de traditions comme l'ancienne production de résine, de liège ou encore de tabac et resté attaché aux coutumes ancestrales comme la pêche des aloses en Garonne ou la chasse à la palombe.

C'est dans cet univers que s'inscrit Les palombières de Klaus. La tempête Klaus y sert de fil rouge à une intrigue quasi-policière qui permettra à l'ancien notaire Henri Castagnères de retrouver, et les secrets enfouis de sa naissance pendant l'Occupation et les tortionnaires de sa mère, 65 ans après les faits, grâce à un arbre, abattu par la tornade de janvier 2009. Lequel arbre de la palombière s'avérera diablement « généalogique »... 

Un roman à suspense au cour de la forêt de Gascogne.

Aujourd'hui journaliste honoraire, Jean-­Louis Guidez est à la fois attaché au Pas-de-Calais, son pays d'origine, celui des mineurs de fond, et ensuite à sa terre d'adoption où il a effectué une grande partie de sa carrière : le Lot­-et­-Garonne. Écrivain, il décrit les particularismes locaux et les traditions du Nord comme du Sud­-Ouest. Il livre ici sa vision du pays garonnais, dévasté en 2009 par une tempête hors-norme.

Les palombières de Klaus

Après des années passées dans le Sud-Ouest, le commandant Vandewalle revient dans sa région natale en intégrant la Sûreté de Lens. Première enquête saisissante pour son retour : un homme est retrouvé mort. Empaqueté et jeté dans la benne d'un cimetière. Avec son équipier, le lieutenant Skanovsky, Vandewalle découvre rapidement le passé de dealer du défunt. Le propre passé du commandant va refaire surface dans le même temps sous les traits d'une certaine Marie-Claire...

Ses oeuvres

Ses derniers livres