Le risque environnemental fait l'objet d'un traitement juridique mobilisant tous les ordres du droit, international, européen et interne. Le droit a ici différents objectifs oscillant entre la cessation du risque et la prévention et réparation des dommages en résultant Fruit d'une collaboration scientifique entre l'Université d'Aix-Marseille (CERIC) et l'Université de Waseda au Japon, cet ouvrage réunit une partie des travaux réalisés par des chercheurs français et japonais en portant à la fois un regard général sur la régulation juridique du risque environnemental et un regard spécial sur le traitement de trois risques en particulier, les risques nucléaire, climatique et électromagnétique. Elle a bénéficié du soutien du CNRS (PICS) et de la Mission de recherche Droit et Justice (GIP). Par la pluralité de ses domaines de recherche, au croisement des droits privé, public comparé, européen et international, cette collection a pour ambition déchirer les évolutions contemporain du droit de l'environnement et d'accompagner son adaptation aux réalités à la fois socio-économiques et scientifiques. Interdisciplinaires, les contributions de juristes spécialistes apportent un regard transversal sur cette branche du droit en pleine croissance. Au sein du CERIC (UMR 7318 CERIC-Aix-Marseille Université), elle est dirigée par Mathilde Hautereau-Bouconnet, professeure à l'Université jean Moulin, Lyon 3, (CNRS, UMR 5600 EVS, Institut de Droit de l'environnement), et Sandrine Maljean-Dubois, directrice de recherche au CNRS.

Regards juridiques franco-japonais sur le risque environnemental

Lors de la troisième journée franco-japonaise organisée par UIRDA, l'Association Henri Capitant et l'ARIDA, il a été décidé de faire intervenir la jeune génération d'enseignants-chercheurs francophones japonais. A cette occasion, un échange a eu lieu entre collègues japonais et collègues français autour de notions dites fondamentales du droit privé, inspirées de la rhétorique célèbre de René Demogue et revitalisées par l'ouvrage de Judith Rochfeld. Dans le cadre de ce regard croisé ont ainsi été abordés trois principaux axes : contrat, responsabilité et patrimoine(s). Le premier axe comprend deux études : la première consacrée à la confiance légitime au stade des pourparlers et la seconde à la notion de clause abusive. L'axe relatif à la responsabilité, le plus riche, a donné lieu à quatre réflexions portant respectivement sur l'opposabilité, la responsabilité du banquier dispensateur de crédit, le préjudice d'affection et les liens entre droits subjectifs et responsabilité. Enfin, le troisième et dernier axe sur les patrimoines a permis d'aborder la question du trust et de la fiducie et celle de la protection de la caution personne physique. Ce dialogue entre la France et le Japon a permis de prendre de nouveau conscience de la similitude des problèmes posés dans chacun des systèmes juridiques, malgré la différence des solutions proposées, confirmant que la souplesse du droit permet souvent, par des moyens différents, d'aboutir au même résultat, Cet ouvrage, s'appuyant sur le droit positif de chacun des pays, profitera aux praticiens qui peinent à trouver de la littérature en français sur le droit civil japonais, ainsi qu'aux enseignants-chercheurs et aux étudiants qui y trouveront de nombreuses pistes de réflexion.

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