« Un soir, témoin du départ en mission solitaire de "son" Indien, O'Reilly en était resté comme deux ronds de flan, incapable de lui poser la moindre question. Il n'avait pas été le seul. Dans la tranchée, tous avaient vite ravalé l'envie de se moquer, tant il fallait de courage ou d'inconscience pour oser gravir l'échelle et, un sac en toile de jute contenant un rapace dans une main, un couteau de chasse à la ceinture, s'aventurer dans ce que les Britanniques venaient de baptiser no man's land, expression aussi rassurante qu'inquiétante. Chacun s'était demandé ce qui poussait l'Indien à narguer la mort alors que rien ni personne ne l'y contraignait. L'ogresse prélevait son dû quand bon lui chantait, à quoi bon la défier dans les retranchements ennemis ? À moins que la seule ambition de ce diable rouge consistât à humilier les Blancs ? Allez savoir avec ces sauvages... Il était peut-être brave, mais ça restait un Indien, un pauvre bougre qui tôt ou tard finirait dans les faits divers. Car s'il en réchappait, de ses extravagances nocturnes chez les Boches, comme nombre des siens, on le ramasserait un jour dans une ruelle sordide, la paillasse trouée nuitamment par une bande de cow-boys en goguette. » Du massacre des siens à Wounded Knee aux tranchées de la Grande Guerre, en passant par l'Ouest canadien, Dès les pâlissements de l'aube conte l'épopée vengeresse d'un Indien lakota. Un roman-fresque sur la folie des hommes.

Dès les pâlissements de l'aube

fin de chantier.
 henri-john lemesurier saute du train du rock'n'roll devenu poussif et pose son sac, son foie, son âme dans une île française de l'océan indien. entre la pêche et les étreintes de marie, belle comme un pétard qui vient enfin de trouver les allumettes, il mesure le chemin parcouru depuis son village natal de wishy-washy, en ontario. vingt ans durant, lui, le fils d'un libraire fantasque et neurasthénique, lui, le mauvais père toujours absent, lui, le jouet de mobie acchab, sa dévoreuse de femme qui le trompa avec le tout-toronto, lui, le souffre-douleur de hunter thompson, pape déjanté du journalisme américain, sut cependant être le confesseur attitré des grands noms du blues et du rock'n'roll, des stones au grateful dead, en passant par le band de dylan ou encore ac/dc.
 henri-john fut le témoin privilégié des deux décennies qui éclorent avec les fleurs de san francisco et se fanèrent avec l'émergence de la cupide arrogance des golden boys de wall street. si sa vie battit au coeur de l'action, elle lui donna souvent des palpitations.
dans sa retraite tropicale, même ses plus proches amis, tel l'astronaute duncan boosterman, lui semblent à des années lumière. jusqu'à ce que surgisse un jeune fantôme du présent.
 le temps d'une ultime embellie.

En données corrigées des variations saisonnières

Fin de chantier. Henri-John Lemesurier saute du train du rock'n'roll devenu poussif et pose son sac, son foie, son âme dans une île française de l'océan Indien. Entre la pêche et les étreintes de Marie, belle comme un pétard qui vient enfin de trouver les allumettes, il mesure le chemin parcouru depuis son village natal de Wishy-Washy, en Ontario. Vingt ans durant, lui, le fils d'un libraire fantasque et neurasthénique, lui, le mauvais père toujours absent, lui, le jouet de Mobie Acchab, sa dévoreuse de femme qui le trompa avec le Tout-Toronto, lui, le souffre-douleur de Hunter Thompson, pape déjanté du journalisme américain, sut cependant être le confesseur attitré des grands noms du blues et du rock'n'roll, des Stones au Grateful Dead, en passant par le Band de Dylan ou encore AC/DC. Henri-John fut le témoin privilégié des deux décennies qui éclorent avec les fleurs de San Francisco et se fanèrent avec l'émergence de la cupide arrogance des golden boys de Wall Street. Si sa vie battit au cœur de l'action, elle lui donna souvent des palpitations.
Dans sa retraite tropicale, même ses plus proches amis, tel l'astronaute Duncan Boosterman, lui semblent à des années lumière. Jusqu'à ce que surgisse un jeune fantôme du présent. Le temps d'une ultime embellie.

Les Dogs. 1973-2002. En trente ans, douze albums et une myriade de concerts, les flamboyants Normands ont laissé une trace indélébile dans le monde du rock. Tombés depuis longtemps sous le charme des mélodies imparables de Dominique Laboubée, et fiers de faire quelque chose en mémoire de celui qui fit tant battre leur cœur, vingt-deux auteurs rendent hommage aux Dogs et s'emparent d'un titre du groupe pour écrire une histoire. De la nouvelle passant par toutes les couleurs du Noir au récit plus personnel, ces vingt-deux visions dogsiennes sont autant de révérences littéraires à celui qui restera à jamais comme le plus élégant de nos rockers hexagonaux.

Histoires pour Dominique - Stories of the dogs

« Tu sais, Max, c'est dur de s'avouer qu'on est mort de son vivant. » Ainsi s'exprime Clovis, ancien journaliste rock devenu le bras droit de Max le Gitan, seul patron avant Dieu de la « Casse Rentchler ». Mais depuis la mort de sa Consuela, Max aussi file un mauvais coton.
Quand un tireur anonyme abat sans sommation Adolph, le fidèle ami de Clovis et gardien du commerce, l'ex-journaliste se dit qu'il y a peut-être autre chose qui assombrit l'humeur de Max ; quand une fausse demande de remorquage les éloigne de la casse et qu'au retour il constate la disparition de Mahmoud, le jeune Beur qui travaille avec eux, Clovis a la certitude que Max connaît la raison de tout ça et il le somme de vider son sac.
Or, en écoutant le vieux Gitan raconter la sordide histoire d'un sac de drogue qui, au hasard d'un accident routier, a abouti dans les mauvaises mains, Clovis comprend la profondeur du merdier dans lequel ils sont plongés. Alors les deux associés planifient une petite balade de nuit qui leur permettra de régler le problème d'un seul coup.
Mais les balades, c'est bien connu, ne se terminent pas toutes dans la joie et l'allégresse...

La balade des epavistes

A sillonner la planète, poser ici ou là son sac, son cœur, son foie pour plusieurs années avant de repartir pour un ailleurs incertain où il faudra se réécrire une vie, on devient inéluctablement le sujet mais plus souvent l'objet ou l'attribut d'anecdotes qui n'arriveraient pas si l'on avait fait le choix de pantoufler derrière le guichet de la Caisse des Dépôts & Consignations de Moizy-les-Bauges. A première vue, ces nouvelles n'auraient que l'éclectisme pour dénominateur commun, ou bien alors le fait qu'elle parlent surtout des petites gens, des gens de peu comme on disait autrefois...

Dernières nouvelles du blues - When I Woke Up ce matin

Backstage

Entre réalité et fiction, Visas antérieurs raconte l'histoire d'un gamin du siècle qui part des mines d'ardoise du Poitou pour devenir guitariste de rock dans un orchestre américain. Il cherche à être quelqu'un mais il le fait à la manière rude et sans concessions de ceux qui ont choisi le rock'n roll pour unique attitude. Sa quête : retrouver la piste de J.J. Cale, et devenir un de ces Guitar Heroes qui rôdent, depuis le pire bled du Texas jusqu'à l'Olympia ou au Carnegie Hall, sur toutes les scènes du monde. Visas antérieurs est aussi l'histoire des grands-parents du héros. Une histoire dure, faite de pauvreté, de guerres, de conflits sociaux, et de prostitution comme unique moyen d'échapper à la misère. Magnifique et saisissant roman ayant pour cadre la période la plus noire du XX? siècle, Visas antérieurs raconte comment le rock'n roll, sous d'autres formes, fut la continuation de l'éternelle et polymorphe lutte des classes.

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