Noir Désir à l'envers, à l'endroit

Dans l'entourage du chanteur, un homme observe. Il note tout. Bashung le sait et se prend au jeu : sa vie sera ainsi couchée sur le papier, en temps réel. Cette archive exclusive, écrite huit années durant, Bashung avait fini par l'appeler la Bible. Ce qu'il ne savait pas, c'est que Marc Besse, journaliste aux Inrockuptibles, en apprendrait plus sur son passé qu'il n'en saurait jamais lui-même.

Bashung(s), une vie

Bashung, soudain, parlait de Johnny Kidd, et se roulait sur scène pendant " Shakin'All Over ". Façon Vince.

Gaby, oh ! Gaby ; un sax, la voix de Bashung, un chien en Espagne, des pétards, des allumettes, des frites et des moules

Depuis toujours, on le devine, le rock porte à gauche. Mais, avant Dylan et la vague de protest songs, avant " Eve of Destruction " de Barry McGuire ou " For What is Worth " du Buffalo Springfield, cela restait dans le non-dit. Plutôt vague. Et puis, peu à peu, de Woodstock à Bangla Desh, le rock annonça la couleur. Bob Marley plaidait pour l'Afrique, inventait, d'une certaine manière, ce qui deviendrait, aux yeux des gens, la World Music. Et les 80's sont arrivées. Avec le Live Aid, le World Aid, Bono, Sting qui s'engage pour les Indiens d'Amazonie. Et le reste. Tout le reste. Le rock était devenu sérieux. Une évidence s'était fait jour. Il fallait compter avec le rock. C'était une force. Qu'aucun politicien ne pourrait négliger désormais. Aujourd'hui, le rock se repositionne. C'est le rock altermondialiste. De Sting à Marley, et jusqu'à Noir Désir. On sait de quel coté son cœur penche. PATRICK EUDELINE

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