La constitution Sacrosanctum Concilium sur la sainte liturgie fut en 1963 la première adoptée par les Pères de Vatican II. Vingt-cinq ans après, le saint pape Jean-Paul II pouvait affirmer : " C'était le premier fruit du concile voulu par Jean XXIII pour l'aggiornamento de l'Eglise ; il avait été préparé par un large mouvement liturgique et pastoral ; il était porteur d'espérance de vie et de renouveau ". Cinquante ans plus tard, qu'en est-il de ce renouveau, de cette espérance ? Le temps est venu non pas d'établir un bilan, mais de manifester la profondeur et la maturité avec laquelle la liturgie encourage aujourd'hui le chercheur de Dieu, permet le respect des différentes voies spirituelles, ouvre aux nombreux domaines de la vie, sert la vocation de l'homme et comble le mystique. Les contributions réunies ici éclairent la façon dont la liturgie, " source et sommet de la vie chrétienne ", doit également être reconnue comme un art. Textes de B. Maitte, Ph. Capelle-Dumont, S. Gall-Alexeeff, J. Rideau, J-Noël Dumont, P. Dumoulin, A. Grillo, D. Coutagne, R. Tenea Teleman, M-J. Coutagne, Ch. Salenson et X. Morano, réunis par M-J. Coutagne et B. Maitte. En partenariat avec l'Institut catholique de la Méditerranée, l'Institut de Science et Théologie des Religions (Marseille), le Séminaire Saint-Luc d'Aix-en-Provence et le Service national de la Pastorale liturgique et sacramentelle.

L'art de célébrer la liturgie de Vatican II - Cinquante ans après la Constitution, Sacrosanctum Concilium

Les trois penseurs réunis ici sont les témoins d'une recherche bouillonnante où l'on ose penser large, ouvrir des horizons nouveaux et contempler Dieu sans oublier l'homme : son image en quête de ressemblance. La richesse de leur regard sur l'homme n'a d'égal que leur conscience de sa dimension de créature libre et responsable. Ils ont tous trois le souci de la dimension sociale d'un monde en chemin vers le Christ : si l'homme est "axe et flèche de l'évolution", selon le mot de Teilhard, c'est par "l'engagement de la foi" - comme le dit Mounier - qu'il assume son rôle, dans la pleine conscience de sa responsabilité, et, comme Blondel l'affirme qu'"il est bon de proposer à l'homme toutes les exigences de la vie, toute la plénitude cachée de ses oeuvres, pour raffermir en lui, avec la force d'affirmer et de croire, le courage d'agir".

Une génération en marche - Maurice Blondel, Pierre Teilhard de Chardin, Emmanuel Mounier

Son enseignement constitue "une contribution décisive au renouveau de la théologie". Croyant convaincu, Maurice Blondel (1861-1949) a exploré la question du sens d'une facon critique et systématique, en philosophe. Aux côtés d'Henri de Lubac et d'Yves Congar, Hans Urs von Balthasar a souligné que ce philosophe "a donné à la pensée catholique une impulsion nouvelle". 
Dans la préface de ce volume le cardinal Poupard souligne la convergence entre ces deux grands penseurs de la modernité : "Newman et Blondel n'ont eu de cesse que d'aller vers la vérité tout entière qu'est le Christ, voie, vérité et vie, et, pour ce faire, de suivre leur conscience, et d'en témoigner, de toute leur intelligence".

Newman et Blondel : conscience et intelligence

L'homme dans la Cité peut-il se suffire en souverain ? Pour agir en politique, doit-il consentir à toutes les chaînes et renoncer à sa destinée ? Comment peut-il assumer l'immensité de sa responsabilité devant les hommes, devant lui-même ou devant Dieu ? Le philosophe Maurice Blondel (1861-1949) nous convie à un examen critique de l'action humaine, comme des choix d'un citoyen libre appelé à construire un ordre politique. Les auteurs de ce volume, chercheurs en philosophie ou en histoire des idées, montrent combien la réflexion de Blondel éclaire de nombreuses questions politiques : la " société ", le " droit ", le " pouvoir ", les " relations internationales ", etc. Car " le philosophe d'Aix " a participé activement aux débats politiques : le catholicisme social, les dérives de l'Action Française, la montée des nationalismes et des totalitarismes, les conditions de la démocratie et de la paix entre les nations. En 1948, celui dont s'inspirait Robert Schuman écrivait : " Ce n'est donc pas seulement sur des formules, des conventions ou des traités que doit peu à peu se contracter et se préciser une "union européenne"... C'est sur le respect mutuel, dans la liberté confiante, pour la mise en commun et en valeur des ressources vitales et des secours occasionnels ou permanents ".

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