Adulée pendant des années pour sa vision féminine et sa démarche poétique, Blanche Lamontagne-Beauregard a été à l'avant-garde de son temps avant de tomber dans l'oubli.

Première poétesse du Québec, ainsi que première femme à oser publier sous son nom et à vivre de sa plume sans passer par la protection d'un pseudonyme, elle a contribué à faire accepter qu'une femme

pouvait non seulement écrire, mais également s'afficher comme auteure.

Dans ses récits, elle évoque la vie quotidienne des habitants de l'estuaire du Saint-Laurent, consigne les histoires qu'ils se racontent au coin du feu et présente le milieu dans lequel ils s'enracinent avec admiration et respect.

Aujourd'hui, il est possible de la voir comme une précurseure d'une sensibilité environnementale qui nous aide à percevoir la nature et revoir notre relation à elle.

Le Disparu

Ce recueil réunit des lettres que Saint-Denys Garneau a écrites sur la nature, un sujet constant autant dans son ouvre littéraire que dans ses peintures. 

En 1927, quand débute cette correspondance, Garneau a 15 ans. Il est étudiant au collège Sainte-Marie à Montréal. À cause de sa mauvaise santé, il doit interrompre plusieurs fois ses études et en 1933, durant sa première année de philosophie, il quitte définitivement le collège. Il se retire alors dans le manoir familial à Sainte-Catherine-de-Fossambault pour pratiquer un mode de vie marginal et désouvré. C'est là qu'il développe une pensée tout à fait originale, l'une des premières occurrences de 

« Nature Writing » dans la littérature québécoise. 

Ces lettres, d'une grande qualité littéraire, se lisent comme le roman d'une vie singulière, celle d'un poète de la nature.

Lettres sur la nature

Quiconque a suivi la révolte étudiante aura noté la dérive sémantique, l’utilisation du langage à des fins partisanes, le détournement linguistique qui s’est joué (et se jouera encore). L'idée nous est venue d'un dictionnaire un peu railleur qui reprendrait ces termes ou expressions en leur donnant le sens pas toujours avoué qu'on voulait bien leur coller. De la mauvaise fois? Nous en sommes capables aussi, mais nous savons la doser, la nuancer, l’exposer avec humour. Évidemment, nous choisissons notre camp : celui des étudiants. Contre la hausse, peut-être même pour la gratuité. Contre la loi spéciale aussi, bien sûr. Bref très "carré rouge". Ce dictionnaire irrévérencieux permet de mieux comprendre cette révolte et ses enjeux. Il représente un point sur les événements des derniers mois, mais ouvre la porte au dialogue : c’est la raison pour laquelle le lettrage sur la couverture est composé d’une superposition de rouge et de vert qui, une fois mélangés, donne du gris, couleur de la nuance! En quelques mots : Plus d’une centaine de termes utilisés pendant la révolte étudiante définis en au plus 500 mots par des lexicographes engagés (écrivains, musiciens, comédiens, journalistes, enseignants, étudiants, intellectuels). Grande variété de définitions : sarcastiques, factuelles, ironiques, loufoques, plus sérieuses. Des points de vue plus personnels, d’autres plus extérieurs à la révolte.Une section Noms propres pour présenter, en trois lignes, les lexicographes.

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