Il y a dix ans, elle dressait crânement un premier bilan de sa tumultueuse vie sexuelle, n'hésitant pas à jeter tout crus ses partenaires (prestigieux) aux lecteurs. Trois ans plus tard, dans L'Ordinatrice seconde, avec la même audace, elle nous faisait part des changements survenus dans le menu de ses plaisirs. Dans ce troisième volume, Maud Sacquard de Belleroche aborde la cinquantaine. Où en est notre amazone ? Serait-elle à bout de souffle ? Pas le moins du monde. Il est des retournements qu'un tel tempérament n'hésite pas à opérer : elle file le plus parfait amour avec un jouvenceau ! Mais si Maud verse dans la quasi-conjugalité, c'est pour en extraire le meilleur... et sans pour autant enterrer la femme du monde. Avec une verve et une vitalité plus fulgurantes que jamais, Maud lance ici un nouveau défi à l'ennui et aux "qu'en-dira-t-on". Elle nous livre aussi, plus gravement, un certain art de vivre la cinquantaine féminine.

L'ordinatrice a cinquante ans

"Une femme grande, mince, haute en couleurs, aux yeux pétillants, passait, moulée dans une robe d'écailles noires : la baronne de Belleroche. Auréolée d'une célèbre liaison ducale, elle s'amusait à scandaliser, suivant le modèle qu'avait créé Marie-Laure de Noailles. À un dîner des Parisiens de Paris en l'honneur de l'ambassadeur d'Espagne, elle réveilla l'assistance, qu'avait endormie un laïus de la duchesse de la Rochefoucauld sur Valéry, en évoquant une promenade idyllique avec l'ambassadeur, dans un bois près de New York, - et l'ambassadrice faillit se trouver mal. Dans les réunions mondaines, elle disait, avec un naturel désarmant, des vers à faire rougir les singes. Son dernier livre, confession amoureuse d'une rare hardiesse, avait eu un grand succès : les femmes disaient le plus grand mal d'elle, les hommes la courtisaient ; elle était ravie". C'est ainsi que Roger Peyrefitte, dans son livre sur Les Français, présente l'auteur de L'Ordinatrice, et de L'ordinatrice seconde - près de 300.000 exemplaires en France, best-seller en Allemagne, traduits dans toutes les langues. Avec Des Femmes, qui sera publié simultanément dans six pays occidentaux, Maud de Belleroche présente une série d'héroïnes féminines qui sont autant de "cas" authentiques sur le plan amoureux, de la duchesse à la femme de ménage, de l'étudiante de Nanterre à la prostituée, fleurs bleues ou nymphomanes masochistes. Au passage, les Parisiens en reconnaîtront quelques-unes. En fin de compte, le lecteur en aura plus appris que dans vingt traités de sexologie ou de psychologie féminine.

Des femmes

Un homme courtois - dit un proverbe chinois - évite de marcher sur l'ombre de son hôte... Le raffinement dans le savoir-vivre, personnalisé jusqu'à l'impossible, telle est la quête du dandy : extrême dans le vêtement, dans le geste, dans le trait, bref, dans le style. Cette recherche ne va pas sans traverses, s'égare parfois dans la boursouflure, voire dans le ridicule. Elle est, le plus souvent, le fruit d'une ascèse, le but d'un rare labeur. Labeur... le mot peut surprendre s'agissant de dandies, ces oisifs... Après tout, qu'un métaphysicien nous donne la limite entre l'utile et le futile ! Ne serait-ce que l'affaire d'une consonne ? Le dandy ! les époques dandies ! le dandysme ! une histoire et un débat : on n'ose le dire, un combat qui n'est pas vain. Maud Sacquard de Belleroche, qui nous a déjà esquissé, à fresque, le Second Empire dans ses « Cinq personnages en quête d'Empereur » fouille pour nous, d'une plume-scalpel, la psychologie de ces élégants ambigus, d'Alcibiade à Georges Mathieu, de Brummel à Georges de Caunes, d'Alfred d'Orsay à Jean-Claude Brialy, du dandy au play-boy...

Du dandy au play-boy - Étude

Speakers, animateurs, meneurs de jeux, conférenciers, vivent de paroles. Ils nous informent, nous charment, nous amusent. Mais leurs voix connaissent l'éphémère destin des feux d'artifice : elles jaillissent, fascinent, et meurent dès que nées. Dans cette collection, "Du verbe à la plume", ces voix trouveront leur durée, sans perdre le naturel et l'élan créateur. De l'auteur de Cinq personnages en quête d'empereur, Francis Didelot dit dans sa préface : « Comment ne pas imaginer qu'en dépit de sa jeunesse, Maud Sacquard de Belleroche aurait été dame d'atours d'Eugénie de Montijo ? » C'est bien en effet en revivant, de l'intérieur, ce Second Empire - brillant et léger - que l'auteur parvient, avec un rare bonheur, à nous entraîner dans le tourbillon des flonflons et des crinolines, des amours officielles ou secrètes, des bluettes et des uniformes... Temps charmant où, dans l'inconscience générale, nul ne voyait monter les ténèbres de l'horizon : débâcle de Sedan, tourment de la Commune. Duc de Morny, comtesse de Castiglione, princesse Mathilde, Prosper Mérimée, Miss Howard... Cinq personnages qui gravitèrent, à titres divers, autour de Napoléon III. Maud Sacquard de Belleroche n'hésite pas à nous faire visiter les alcôves des souverains et des grands. Mais elle le fait avec humour et tact. Son indulgence est celle du psychologue ; sa vision, celle d'un écrivain tirant de l'Histoire la « réalité » romanesque et littéraire.

Ses oeuvres

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