L'éphémère est ce léger insecte au vol lent qui envahit l'air de l'étang au soir, et dont la vie ne dure que l'espace d'un jour.
L'éphémère est aussi un sentiment, une émotion, un affect.
« Éphémérité », « passagèreté » : il dit que le plaisir est trop bref, qu'il « ne dure qu'un moment », que sa fin survient trop tôt.
Signifiant plus essentiel, il exprime la brièveté du sentiment continu d'exister.  Puisque rien ne dure... 

Comment penser l'irréversibilité du temps ? Comment concevoir l'inéluctabilité de notre fin ? Et comment l'extraordinaire créativité humaine compose-t-elle avec la menace à tout moment de rencontrer l'éphémérité de la vie ?
Cette créativité psychique, cette élaboration, dont une illustration inattendue - et pourtant privilégiée - pourrait  être l'art du château de sable au bord de la mer, avant la marée...
Partant de la réalité éphémère, Philippe Gutton ouvre avec ce livre une réflexion qui nous mène vers une pensée durable.

L'éphemère : l'art du château de sable

Place dans la société, rapport au corps, vie collective en institution, vie solitaire dans l'immensité des villes ou des campagnes désertées... sont autant de lieux de mise à l'épreuve de la capacité à créer le lien à soi, le lien aux autres. A divers carrefours qui entrecroisent la société, le corps et la psyché, les éclairages théoriques et les rencontres cliniques... cet ouvrage interroge les forces et les fragilités du lien à l'épreuve de la vieillesse. Sont ainsi explorés les liens à soi et à l'autre, les dangers des replis mélancoliques et des attaques de soi et des autres, les aléas du travail de renoncement et les passions affectives, la tendresse, la violence et l'inventivité. Avec en toile de fond, la difficulté de vivre et l'envie de vivre toujours et encore. Un ouvrage puissant, en forte résonnance avec l'actualité.

Fragilité et force du lien

La tendresse est une force, une puissance. C'est un élan du cour qui invite à vivre autrement, à aimer et désirer autrement.

En avançant en âge, éclosent de nouvelles émotions. C'est à cette « éclosion » de la tendresse que Marie de Hennezel et Philippe Gutton s'attachent. Il ne s'agit pas d'une tendresse qui aurait été tenue prisonnière pendant la jeunesse, mais la révélation d'un potentiel d'amour que l'avancée en âge rendrait possible. Une découverte en quelque sorte.

Quelle est la nature de cette embellie de l'âge ? Quelle place y tient la tendresse libérée ? Et quel rôle joue cette libération dans l'accomplissement d'une vie ? Dans cette partition à deux voix, les auteurs explorent le vécu d'hommes et des femmes engagés dans la deuxième partie de leur vie : la connivence douce d'André et Jeanne vivant ensemble depuis plus de 60 ans, la vitalité de Paul qui a 85 ans a toujours « un cour de jeune homme », ou encore ce jeune couple d'amoureux de 70 ans qui se sont rencontrés il y a quelques mois. Séduction, désir, sensualité, transformation du corps... Nous touchons au noyau de l'intime.

Au-delà des témoignages bouleversants, l'ouvrage invite à prendre du recul. Partant du constat que la psychanalyse n'a jusqu'ici pas pris au sérieux le concept de tendresse - pourtant central dans le fonctionnement psychique - Philippe Gutton lui donne un nouvel éclairage.

Un livre lumineux, qui nous invite à comprendre en quoi la tendresse nous porte de la naissance à la fin de notre vie.

Et si vieillir libérait la tendresse…

Comment " bien vieillir " ? On peut refuser, dénier le vieillissement. Jusqu'à un certain point cette méconnaissance est positive et permet de continuer à avancer. On peut aussi reconnaître les signes de l'âge et s'y adapter. Pris dans ce balancier, chacun, au cours de sa vie, ajuste et réajuste ces deux mouvements antagonistes. Chacun apprend à trouver une forme d'équilibre. La quête de cet équilibre est le travail de toute une vie. Et l'on souffrira d'autant plus que les représentations du vieillissement sont violentes, avec le risque d'une rupture du sentiment d'exister : " Suis-je encore moi ? ". Alors comment approcher l'art de vieillir : En étant soi... toujours. Et les chemins pour y accéder ? La création, la sublimation, la participation solidaire, l'idéal... et c'est tout le chapitre de la créativité humaine qui est ouvert.

L'art de vieillir - Etre soi... toujours

Dans un échange d'une rare clarté, ils analysent les parcours de Léa, Michel, Inès... tentés par la radicalisation au seuil de leur vie d'adulte. Recherche d'absolu, quête d'idéalité, volonté d'agir sur le monde, de le transformer, de le rendre plus juste : l'adolescent se radicalise dans des processus qui sont très hétérogènes. Loin de donner un modèle unique de compréhension de situations très différentes, Marie Rose Moro et Philippe Gutton éclairent cette radicalité par leur connaissance du processus adolescent.L'engagement au décours du pubertaire se déploie dans plusieurs secteurs : le collectif, l'inter-psychique et l'intra-psychique. Entre apparences et découverte de soi, pluralités et unicité, beaucoup de variantes oedipiennes, beaucoup de quêtes plus ou moins violentes... les rencontres sont quotidiennes, intra et intergénérationnelles entre illusions et désillusions. Un livre d'une grande puissance, qui éclaire le processus de radicalité à l'adolescence et qui montre comment le clinicien peut co-effectuer un travail de construction avec l'adolescent en utilisant le déploiement de l'empathie.

Quand l'adolescent s'engage ; radicalité et construction de soi ; dialogue entre Philippe Gutton et Marie Rose Moro

Les « mères juives » : une figure qui parle à tous. On pense en effet qu'elles sont particulièrement aimantes, dévouées, infatigables, prêtes au sacrifice, possessives, se mêlant de tout, angoissées. Mais n'est-ce pas, à l'extrême, le cas de toutes les mères ? Et si les « mères juives » nous mettaient sur la voie pour mieux comprendre la maternité, et plus encore la féminité ?Aldo Naouri, Sylvie Angel et Philippe Gutton nous livrent ici leur analyse pleine d'humour et sans polémique. Aldo Naouri est pédiatre et auteur de nombreux ouvrages dont d'immenses succès, comme Les Filles et leurs mères et Les Pères et les Mères. Sylvie Angel est psychiatre, thérapeute familiale et psychanalyste. Elle a notamment signé Ah, quelle famille !, Décrochez !, Comment bien choisir son psy. Philippe Gutton est psychanalyste et professeur émérite à l'université d'Aix-en-Provence, spécialiste de l'adolescence. Il a publié en particulier Le Pubertaire, Psychothérapie et adolescence.

Les mères juives n'existent pas... mais alors qu'est-ce qui existe ?

L'explosion de l'usine AZF le 21 septembre 2001, a fait 30 morts, plus de 6 000 blessés et détruit près de 28 000 logements, bâtiments publics ou privés. En réponse à ce choc terrible, des moyens importants ont été mis en œuvre pour venir en aide à la population toulousaine. Cependant, trois ans plus tard, les blessures physiques et morales, les difficultés sociales et les contentieux restent vifs. Issu d'un travail de recherche du Cedrate (Centre de recherches et d'action sur les traumatismes et l'exclusion), missionné à Toulouse par la Fondation de France pour étudier les modes et les effets de l'intervention des divers acteurs de la solidarité, ce livre tente de faire le point sur certains aspects de l'événement et des réponses qu'il a suscitées. La réflexion à dominante psychanalytique proposée par les auteurs est organisée autour de deux thèmes : quel sens donner au concept de " traumatisme " dans de telles circonstances, et quelles conséquences pratiques un usage insuffisamment rigoureux de cette catégorie peut-il avoir sur l'assistance aux personnes atteintes ? En quoi les catégories de " tiers " ou de " tiercéité " permettent-elles d'éclairer et d'orienter le travail de solidarité post-catastrophe, qu'il soit collectif ou individuel ?

Ses oeuvres

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