Comment l'Europe perçoit-elle les musulmans qui vivent dans sa région depuis les événements du 11 septembre 2001 ? Qui sont ces hommes et ces femmes, issus de l'immigration, difficiles à nommer, à compter et dont les revendications en termes de citoyenneté et d'identité déstabilisent et inquiètent ? Les contributions de cet ouvrage mettent en exergue les nouvelles dimensions de la construction, en Europe, d'une société et d'un espace politique où le multiculturel cherche à faire reconnaître sa légitimité. Les auteurs étudient chacun sous un angle différent le lien entre islam et politique (discrimination et formes diverses d'exclusion, islam en milieu fermé comme l'école ou la prison, double identité et inscriptions citoyennes et institutionnelles). Les réflexions ici menées montrent que l'on a bien dépassé l'analyse classique de l'intégration. Car aujourd'hui, en dépit d'un débat frileux et exalté, la culture musulmane cherche et trouve progressivement sa place dans les sociétés française et européenne.

Musulmans de France et d'Europe

AU LENDEMAIN de l'indépendance du Maroc, les élites rurales étaient dans une situation ambivalente. Leur longue association avec l'administration du protectorat les avait discréditées, mais, si leur pouvoir politique avait été ruiné par les nationalistes, leur pouvoir économique demeurait intact. Très tôt, la monarchie a compris que c'est en s'appuyant sur elles qu'elle parviendrait à s'émanciper du mouvement national ; en les justifiant, elle s'est aussi prémunie contre les risques de bouleversement à l'initiative des classes moyennes urbaines. Cette solidarité de la monarchie avec des forces du passé a rendu toute modernisation impossible ; de ce fait, elle a accru les tensions à l'intérieur de la société marocaine.

Le Fellah marocain, défenseur du trône

À partir d'une enquête par entretiens semi-directifs, ce classique sur le sujet présente une analyse des comportements identitaires de la population musulmane en France, en lien avec l'islam. Des rappels historiques, des comparaisons avec d'autres groupes sociaux dans leur maniement du religieux et du politique sont présentés avec le souci de laisser la parole aux acteurs sociaux dans l'interprétation de leur situation.

Les Musulmans dans la société française

Depuis septembre 2000, Israéliens et Palestiniens sont entrés dans une guerre d'usure au terme imprévisible, communément appelé Intifada al-Agsa. Cette nouvelle phase d'affrontements frappe les sociétés de plein fouet et a fait complètement imploser le processus de paix. Le retour de la violence à grande échelle a paru déconcertant : n'intervenait-il pas après une décennie de négociations au terme desquelles les deux peuples semblaient enfin parvenir au règlement définitif du conflit qui les oppose depuis un siècle. Si les acteurs, les témoins et les analystes s'accordent pour voir dans cet événement un tournant majeur, les tentatives pour le comprendre, dans toute sa complexité, ont été rares. C'est à combler ce manque que ce livre s'attache. Il le fait en privilégiant trois perspectives. D'abord, il se concentre sur les acteurs (forces armées et paramilitaires, attentats-suicides...). Ensuite, il aborde l'Intifada al-Agsa du point de vue des deux parties en présence, non pour placer deux "vérités" en face, israélienne et palestinienne, mais pour repérer les interactions réciproques et mieux saisir les dynamiques à l'œuvre à l'intérieur de chaque camp. D'où une attention particulière portée aux évolutions internes des deux sociétés, qu'elles soient politiques, sociales ou économiques. Enfin, cet ouvrage envisage les prolongements de l'Intifada al-Agsa vers l'extérieur, au sein des deux diasporas, juive et palestinienne, l'une et l'autre parties prenantes d'une véritable mobilisation transnationale. Pour comprendre l'Intifada al-Agsa dans ces multiples dimensions, Alain Dieckhoff et Rémy Leveau ont réuni autour d'eux les meilleurs experts israéliens, palestiniens et français.

Israéliens et Palestiniens - La guerre en partage

Les Notes De L' Ifri N°44 Le Maghreb Apres De 11 Septembre - Occasion

L'Algérie dans la guerre

Bien que la révolution cubaine ait coûté cher à l'URSS, non seulement en termes maté­riels, mais aussi en risques et complications politiques de tous ordres, l'ensemble des relations que l'Union soviétique a entretenu avec la révolution cubaine constitue un dossier particulièrement positif à l'actif de sa politique extérieure. Survenues à une époque de très grand dynamisme de cette politique exté­rieure, la survie de la révolution cubaine, puis sa transformation en révolution socialiste, auront constitué le succès politique le plus tangible et le plus specta­culaire du dynamisme krouchtchevien. L'histoire des relations soviéto-cubaines n'est pas seulement, cependant, celle d'une victoire impor^ tante de l'Union soviétique ; elle est aussi celle de la contribution de Cuba à l'apprentissage international de l'URSS. Car, l'originalité du processus révolutionnaire cubain aura amené les théoriciens et les hommes poli­tiques soviétiques à modifier leur approche traditionnelle et rigide à l'égard des problèmes de la transition au socialisme.

L'URSS et la révolution cubaine

Au lendemain de l'indépendance du Maroc, du fait de leur association historique avec l'administration du protectorat, les élites rurales - au pouvoir économique intact - étaient discréditées. Très rapidement, la monarchie a pourtant compris, qu'en s'appuyant sur ces élites, elle parviendrait à s'émanciper du mouvement national. Mais cette solidarité avec les forces du passé a empêché toute modernisation du pays et accru les tensions à l'intérieur de la société marocaine. Un classique dans la compréhension de l'histoire marocaine.

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