À Kinshasa, la violence urbaine des jeunes dits Kuluna est présentée par ces derniers comme une profession : celle des kulunaires qui créent et développent leurs propres opportunités économiques. L'exercice de ce « boulot » fait apparaître la construction d'un véritable réseau professionnel. L'ouvrage propose de considérer les sociabilités des jeunes, tel un puzzle dont les acteurs visibles et invisibles peuvent constituer de véritables leviers pour une sortie de violence.

Puzzle de sorties de violence urbaine à Kinshasa (RD Congo)

À Kinshasa, la violence urbaine des jeunes dits Kuluna est présentée par ces derniers comme une profession : celle des kulunaires qui créent et développent leurs propres opportunités économiques. L'exercice de ce « boulot » fait apparaître la construction d'un véritable réseau professionnel. L'ouvrage propose de considérer les sociabilités des jeunes, tel un puzzle dont les acteurs visibles et invisibles peuvent constituer de véritables leviers pour une sortie de violence.

Nouvelle "forme de criminalité" à Kinshasa, le phénomène "kuluna" est au coeur des problèmes sociaux, politiques et économiques ainsi que des pratiques de leur gestion en République Démocratique du Congo. Face aux actes violents des jeunes regroupés en bandes, et à la forte expression populaire d'un sentiment d'insécurité, une opération policière "spéciale" d'envergure a été menée en 2013 : l'opération "Likofi" (Coup de poing, en français). Cet ouvrage présente les résultats d'une recherche de terrain sur les significations de cette violence, pour ces jeunes, et de la réaction policière. Fondées sur les points de vue des jeunes "Kuluna" et des officiers de police, les données révèlent que les actes cruels de ces bandes de jeunes répondent à une violence sociale et/ou institutionnelle, résultant de l'accroissement de l'insécurité de vie dans les quartiers populaires de Kinshasa. A cet inconfort social se sont ajoutés la brutalité de cette opération, décriée par les défenseurs des Droits de l'Homme, et ses résultats mitigés, entamant lourdement le "vivre ensemble" dans la ville de Kinshasa. Les pistes du sens et du non-sens des actes violents et de la réaction policière sont ainsi brouillées.

Violence urbaine et réaction policière - Sens et non sens

Titre: Crimes sans tabou. Les meurtres collectifs en jugement.
Theme1: Droit - Droit international et étranger - Droit étranger Theme2: 
Résumé: Quelle est la conception de la justice pénale véhiculée dans cette "mondialisation" du droit pénal, modèle sur lequel se cristallisent les espoirs, aussi nombreux que différents ? Devant les meurtres collectifs, matérialisation de l'abolition du principe de la limite, quelles sont les réponses de la justice pénale internationale ? 

Cet ouvrage propose une nouvelle lecture des crimes contre l'humanité et des génocides. L'analyse criminologique des pratiques meurtrières révèle non seulement la manipulation des tabous du meurtre, de l'inceste et du cannibalisme mais également un agir génocidaire qui remet en question les fondements de la normativité des communautés humaines sur des valeurs éthiques. Face aux dits et non-dits des meurtres collectifs, la justice pénale internationale reproduit une rationalité imperméable à l'abolition du principe même de limites et de perpétuation des sociétés. 
Cet essai est une invitation à penser d'autres espaces de justice pouvant considérer d'une part les visions endogènes d'une justice territorialisée et d'autre part l'effondrement d'une perception de l'Humanité dévoilés par les meurtres collectifs et politiques. 

 Maître de conférences à l'Université Paris Ouest Nanterre La Défense, enseignant également au Laboratoire d'Anthropologie Juridique de Paris (Université Paris I Panthéon-Sorbonne), professeure invitée à l'école de criminologie de l'Université de Lubumbashi en République Démocratique du Congo depuis 2006,  Sara Liwerant  est actuellement conseillère du Ministre de la Justice et des Droits Humains de la République Démocratique du Congo. Pénaliste, criminologue et anthropologue du droit et de la justice, elle a été rédactrice en chef de la Revue Droit et Cultures. Ses nombreuses publications portent sur les meurtres collectifs, la justice pénale internationale et le milieu carcéral. En effet, l'auteure a travaillé dans les prisons françaises, au Pérou sur la justice transitionnelle et à Brazzaville avec des acteurs de la guerre civile.

Crimes sans tabou ; les meutres collectifs en jugement

A la faveur de la démocratisation intervenue en Corée du Sud à la fin des années 1980, des victimes du colonialisme et des crimes de guerre de l'armée impériale japonaise se rendirent au Japon pour y demander réparation. De nombreuses batailles judiciaires furent engagées dont plusieurs se poursuivent encore aujourd'hui et un tribunal d'opinion fut organisé en 2000 à Tôkyô. Les plaignants se sont donné pour objectif de reprendre et d'achever ce qui avait été laissé en suspens à l'issue du Tribunal militaire international pour l'Extrême-Orient. Ces interférences entre Histoire et mise en place de nouveaux instruments juridiques, qui pourtant ne peuvent avoir d'emprise directe sur la déclaration des responsabilités d'après-guerre, ont pourtant une incidence sur l'appropriation des responsabilités de guerre. L'analyse de cette problématique qui ne se limite pas au Japon inclut ainsi d'autres procès internationaux afin de nourrir une réflexion sur la question de l'établissement des responsabilités mais aussi sur la production d'une " vérité ".

Ses oeuvres

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