La relation entre mondialisation et développement pose la question de la soutenabilité dans un contexte historique d'ouverture accrue des économies en développement et de libéralisation des flux de facteurs de production. L'environnement économique récent a fait naître des inquiétudes sur les bienfaits supposés de l'internationalisation des économies. Le ralentissement des grandes économies émergentes et les doutes exprimés sur les effets des programmes économiques à orientation libérale conduisent à une réflexion sur la conception des politiques de développement. La signature, fin 2015, du premier accord mondial à la Conférence des Nations Unies sur le climat (COP 21 à Paris) a marqué l'engagement des économies du Sud, tant l'insoutenabilité du modèle de croissance de ces dernières décennies devient de plus en plus évidente. Trois grandes thématiques sont présentes dans cet ouvrage qui s'inscrit dans le débat contemporain sur la soutenabilité d'un développement mondialisé : Peut-on dire que nous allons vers une mondialisation durable ? Quelles illustrations des convergences et divergences dans la mondialisation ? Quelle problématique pour la soutenabilité sociale du développement ?

Mobilités et soutenabilité du développement

L'Association internationale des chercheurs francophones en microfinance (AICFM) poursuit l'oeuvre qu'elle a entreprise en 2012 avec le soutien de l'Agence universitaire de la francophonie (AUF). Après un premier volume, La Microfinance contemporaine. Défis et perspectives, issu du colloque de Brazzaville, en voici un deuxième, issu cette fois de celui organisé à Douala et auquel ont participé, avec des collègues d'universités françaises, des collègues des universités de Cotonou, Dakar, Brazzaville, Kinshasa, Yaoundé et Douala. L'originalité de cet ouvrage tient notamment à ce que ce sont le plus souvent les Africains eux-mêmes qui nous parlent de la microfinance. La dimension sociale est naturellement abordée. Mais avec le développement de plus en plus soutenu de la microfinance, la dimension financière est privilégiée. L'intégration des institutions dans le système financier fait l'objet de plusieurs contributions, tout comme l'évolution de cette nouvelle "industrie", du fait des besoins et des comportements de la clientèle, ainsi que des changements qui affectent le statut de certaines institutions.

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