Avec la généralisation des pratiques du télétravail et du télé-enseignement, l'informatique est devenue le support obligé d'échanges et de transmission des savoirs entre toutes les générations de toutes les couches sociales. Mais le fonctionnement des dispositifs numériques et des systèmes d'intelligence artificielle se révèle très problématique, car il est mis au service de la gouvernance algorithmique et du "capitalisme computationnel" défini par Bernard Stiegler. Ces technologies contribuent à réduire les savoirs (savoir-faire, savoir-vivre, savoirs théoriques) et soumettent les échanges de la vie sociale aux exigences du marché. Dès lors, tous les dispositifs numériques, de l'ordinateur pour travailler au smartphone, des réseaux sociaux aux objets connectés, deviennent des moyens de contrôle, en collectant les données, en captant les attentions et en interprétant les comportements.

Prendre soin de l’informatique et des générations

La période actuelle de l'anthropocène se caractérise par un bouleversement des équilibres systémiques. Cette situation nouvelle analysée par l'IRI et Ars Industrialis fait apparaître des questions nouvelles qui concernent, notamment, les réseaux sociaux, l'architecture du web, la gouvernementalité algorithmique, la contribution comme question politique, technologique et économique. Ces analyses croisent celles élaborées pendant trois ans au sein du groupe PHILOPRAT concernant l'identité collective dans une société d'individus, le statut des émotions et des peurs, l'enjeu des normes, le posthumanisme et le transhumanisme, le Buen Vivir et la capacitation, les Biens communs et les Commons.

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