-Les milieux : Le violon en Lorraine par Alexis Galpérine (Paris) ; La musique dans les villes d'eau : le cas de Plombières-les-Bains par Yves Ferraton (Université Nancy 2) ; Echos musicaux de l'assassinat du duc de Guise par Biancamaria Brumana (Université de Pérouse, Italie) ;
-Les acteurs : Pierre Woeiriot avec tambours et trompettes. Sur quelques sonorités des Emblemes, ou devises chrestiennes de Georgette de Montenay (Lyon, 1571 [1561]) par Paulette Choné (Université de Bourgogne) ; Joseph-Guy Ropartz (1864-1955), l'oeuvre d'orgue (1894-1917). Présentation, genèse, contexte & analogies par Laurent Beyhurst (Dijon) ; Pierre Bretagne (1881-1962). L'homme et l'oeuvre par Marina Zerr (Nancy) ; Noël Lancien (1934-1999) par Julien Elfassy (Nancy) ; L'atelier de Willy par Alexis Galpérine (Paris) ; Claude Lefebvre, poète et compositeur : une esquisse de l'oeuvre par Régis Authier (Université Nancy 2) ;
-Les sources : De la Seille à l'Irlande. Le manuscrit Rep. I.8.93 de Leipzig et le chant liturgique messin au Xe siècle par Yves Chartier (Université d'Ottawa, Canada) ; Les anges musiciens en Lorraine : l'analyse d'un thème iconographique et son évolution du Moyen Âge à nos jours par Catherine Guyon (Université Nancy 2) ; La double vie de Nicolas Volcyr de Sérouville (v. 1480-1541), théoricien de la musique et historiographe du duc de Lorraine... par Jacques Barbier (Centre d'Etudes Supérieures de la Renaissance, Université François-Rabelais de Tours) ; Le Venite exultemus de Henry Madin "arrangé" par Jean-Joseph Rodolphe par Jean-Paul C. Montagnier (Université Nancy 2) ; Les lettres de Cirey : Voltaire praticien et théoricien de l'opéra par Béatrice Didier (Ecole Normale Supérieure, Paris).

Musique et musiciens en Lorraine ; milieux, acteurs, sources ; actes du colloque d'Épinal, 28 Novembre 2009

Vénus & Adonis, ou l'histoire d'un mythe antique revisité à l'époque baroque ; tous les arts, de la peinture à la poésie, de la sculpture au théâtre et à l'opéra s'en emparent. Cette fable n'est-elle pas le modèle idéal pour qui cherche à comprendre, à représenter la découverte inquiète des amours adolescentes, l'émoi craintif des premiers désirs, l'appel de la beauté, la fascination pour l'interdit amoureux qui mène, inéluctablement, vers le tragique ? Dans un monde où la peinture des passions humaines devient obsession, ce mythe permet à l'artiste de toucher des expressions rares et sublimes. Imitant les antiques (Ovide, Bion), inspirés qu'ils étaient par l'exploit poétique de Giambattista Marino, les modernes ont su trouver dans ce mythe une matière immensément riche. Louis XIV en fit la décoration de son Trianon, Fouquet se fit offrir l'idylle de La Fontaine, et Paris accueillit en 1697 l'opéra de Henry Desmarest et Jean-Baptiste Rousseau.

Vénus & Adonis (1697) - Tragédie en musique de Henry Desmaret

Page à la cour de Louis XIV où il suit l'enseignement de personnalités comme Pierre Robert, Henry Du Mont ou Jean-Baptiste Lully, Desmarest peut envisager un brillant avenir et espérer obtenir un jour un poste prestigieux de sous-maître à la chapelle royale de Versailles. Un incident vient bouleverser cette carrière prometteuse : impliqué dans une affaire de mœurs, Desmarest doit affronter la justice et fuir la France pour éviter la potence. Dès lors, toutes les perspectives de carrière en France s'effondrent pour Desmarest qui doit chercher son salut hors du royaume. Dans le cadre d'un colloque consacré au " parcours européen d'Henry Desmarest " les auteurs s'intéressent successivement au cadre de l'exil, à Madrid, Bruxelles ou dans le duché de Lorraine, à l'entourage littéraire du compositeur, à Henry Desmarest face à ses contemporains, à la réception de son œuvre en France comme dans les pays germaniques, enfin aux aspects musicaux de son œuvre. Desmarest est l'un des rares compositeurs français de l'époque à avoir autant voyagé et à s'être nourri des influences italiennes, espagnoles et germaniques, influences dont la synthèse se retrouve magnifiquement dans son œuvre. Dans le cadre d'une politique de partenariat avec les régions, l'organisation de ce colloque a été soutenue par le Centre National de la Recherche Scientifique, le Conseil régional de Lorraine, l'Union européenne et l'Université de Nancy 2.

Henry Desmarest (1661-1741) - Exils d'un musicien dans l'Europe du Grand siècle

Vincent d'Indy (1851-1931) est surtout connu comme compositeur et comme fondateur de la Schola Cantorum de Paris. Si l'activité du musicien est connue, ses dons dans le domaine des arts plastiques restent à découvrir. La récente parution de la correspondance du compositeur, sous la direction de Marie d'Indy, et l'intérêt qu'elle devait susciter chez les lecteurs, rendait plus urgente encore la publication de ces aquarelles. En effet, la lecture de l'imposante correspondance laisse entrevoir en permanence, l'intérêt que le musicien portait aux arts plastiques. Si Vincent d'Indy n'avait pas choisi la carrière musicale, il aurait pu s'orienter vers la 
peinture. Mais Vincent d'Indy peint ou dessine pour son propre plaisir, sans autre but que de fixer la beauté des paysages et des œuvres d'art qu'il a découverts durant ses voyages, du plateau ardéchois à la Bavière, de l'Italie à l'Autriche.

Ses oeuvres

Ses derniers livres