[La photographie postmoderne] implique l'épuisement de l'univers de l'image : elle suggère qu'un photographe peut trouver plus qu'assez d'images déjà existantes dans le monde sans se soucier d'en créer de nouvelles.

Les images informatiques, comme les images de l'appareil photo aujourd'hui, seront considérées comme des représentations d'une réalité simulée au deuxième degré avec peu ou pas de connexion avec le monde sans intermédiaire. C'est une leçon que nous pouvons apprendre des photographies, et surtout de celles des 25 dernières années: les images existent non pas croire, mais pour être interrogées.

À l'avenir, les lecteurs de journaux et de magazines considéreront probablement les images de nouvelles davantage comme des illustrations que comme reportage, car ils ne peuvent plus distinguer une image authentique et une image qui a été manipulée.

... la photographie se répète inconsciemment et inévitablement, produisant des stéréotypes qui se répètent ensuite à l'infini.

Des faits s'accrochent à des photographies comme la poussière.

...la vérité est peut-être une éthique, adoptée par les photojournalistes comme un comportement, mais l'expérience nous montre qu'elle n'est pas ancrée dans le support comme les sels d'argent dans la pellicule.

La photographie suggère que notre image de la réalité est composée d'images. Il rend explicite la domination de la médiation.

... l'inquiétude suscitée par la manipulation médiatique des photographies est pâle à côté de la menace que nous serons exposés à un monde d'images non éditées et non vérifiées où toutes les images semblent également importantes et également insignifiantes.

Ses oeuvres