La solidarité n'est pas une question d'altruisme. La solidarité vient de l'incapacité de tolérer l'affront à notre propre intégrité de la collaboration passive ou active dans l'oppression des autres et de la reconnaissance profonde de notre intérêt personnel le plus vaste. De la reconnaissance qui, vraie ou non, notre libération est liée à celle de tous les autres sur la planète, et que politiquement, spirituellement, dans notre cœur, nous savons que tout le reste est inabordable.

Ici, dans notre corps, dans notre défense de notre droit de ressentir la joie, dans le refus d'abandonner l'endroit où nous avons été le plus complètement envahis et colonisé, dans notre détermination à faire fleurir les terres bombardées et défoliées et portent des fruits, ici Où nous avons été les plus honteux est l'un des lieux les plus radicaux et sacrés à partir de laquelle transformer le monde.

Le spirituel est tout ce qui nous permet de remarquer la nature miraculeuse de la vie.

L'intérêt de l'antisémitisme a été de créer un groupe tampon vulnérable qui peut être soudoyé avec certains privilèges dans la gestion de l'exploitation d'autres, puis, lorsque la pression sociale se construit, être blâmé et bouc émissaire, distrayant ceux en bas des crimes parmi ceux au sommet. Les paysans qui vont à Pogrom contre leurs voisins juifs ne se rendront pas au palais du noble pour le brûler et saisir les champs. C'était le rôle des Juifs en Europe. Cela a été le rôle des Juifs aux États-Unis, et c'est le rôle des Juifs au Moyen-Orient.

Ce qui est nécessaire pour faire face à un traumatisme, c'est la capacité de pleurer, pleinement et profondément, tout ce qui nous a été enlevé. Ce n'est qu'en deuil tout ce que nous avons perdu peut découvrir que nous avons en fait survécu; que nos esprits sont indestructibles.

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