On redécouvre aujourd'hui Charles Du Bos (1882-1939), qui est parmi les grands critiques littéraires de langue française. S'il eut, comme en témoignent ses Approximations, des intérêts littéraires variés, il s'est plus particulièrement attaché à quelques écrivains. Byron, flamboyante figure du romantisme anglais, est l'un d'eux. Du Bos lui a consacré ce profond essai.

Byron et le besoin de la fatalité

Ce troisième volume du Journal marque l'apogée de l'introspection menée par Du Bos avec une rigueur quasi clinique et annonce le déclin irrémédiable de la santé de celui-ci, qui va devoir lutter contre la maladie pendant les dernières années de sa vie. Cette dualité se traduit physiquement dans la dissymétrie entre les 550 premières pages consacrées aux années 30 à 33, et les 250
dernières qui, entrecoupées de hiatus de plus en plus nombreux, couvrent la période 34-39, année du décès de Du Bos. Le lecteur passe ainsi par étapes successives du foisonnement de l'interrogation et de l'analyse minutieuse des moindres détails de l'éloignement d'avec André Gide à la sérénité poignante de l'enracinement dans la foi.

Journal Tome 3 ; 1930-1939

CHARLES DU BOS (1882-1939) s'est consacré à la vie de l'esprit, de l'âme et de la littérature. Son journal, dont la présente édition propose l'intégralité, est un véritable monument et reste un document exceptionnel sur la vie littéraire du début du XXe siècle. En 1926, Charles Du Bos est directeur littéraire aux éditions de la Pléiade. Il fonde la collection " Écrits intimes " dans laquelle paraît Numquid et tu ? d'André Gide. En juillet 1927 se produit la " conversion " de l'auteur du journal. À partir de 1928, de " météorologie intime " l'écriture quotidienne devient " activité richement polyphonique " - travail, introspection et méditation. Le journal laisse percevoir, en filigrane, la genèse du dialogue qui deviendra rupture avec Gide et la montée en intensité de l'activité de Du Bos qui atteint son apogée en 1929, avec la troisième série d'Approximations, les Extraits d'un journal, l e Dialogue avec André Gide et le Byron et le besoin de la fatalité. Année qui se termine sur l'annonce de la création de Vigile, revue fondée avec François Mauriac et l'abbé Jean-Pierre Altermann. Ce deuxième volume de cette nouvelle édition établie par Louis Mouton couvre les années 1926-1929. On trouvera, e n d'ouvrage, la traduction intégrale des passages rédigés en anglais dans le texte, ainsi qu'un index des noms.

Journal Tome 2

A l'instar de Télémaque, Charles Du Bos (1882-1939) brûle du désir de découvrir et de savoir.
L'abbé Mugnier, ancien directeur spirituel de Huysmans, lui conseille d'entre prendre la rédaction systématique de son Journal. Du Bos connaît alors une forme de sérénité grâce à ces pages rédigées quotidiennement, véritable chambre d'écho à son âme comme à son oeuvre critique. Le parcours du jeune auteur, en ce début de XXe siècle, est exceptionnel. Issu d'une famille aisée, il prend le temps d'aller aux sources mêmes de la réflexion la plus exigeante.
Sortant d'un cours de Bergson, il a soudain conscience de sa re-naissance, à 17 ans. A Oxford, la découverte des " quatre majeurs ", Keats-Shelley-Coleridge-Byron, le plonge dans un véritable état de grâce. A Florence, la profusion des merveilles de la Renaissance lui ouvre des perspectives qui détermineront sa perception esthétique. Dans cette quête du Beau, ses maîtres seront Ruskin, Pater, puis Berenson.
C'est à Berlin enfin, où il aura pour maître Simmel, que Charles Du Bos vit la dernière phase de sa formation européenne. " Mondain défroqué " selon sa propre expression, il se consacrera désormais à la vie de l'esprit, rapidement inséparable de la vie de l'âme. Son univers intellectuel va se consteller d'amitiés et de connaissances aussi brillantes que celles de Marcel Proust, Paul Valéry, Paul Claudel, Henry James, André Maurois, François Mauriac, James Joyce, André Gide, Jacques Rivière et E.R.
Curtius... Le premier volume de cette nouvelle édition établie par Louis Mouton couvre les années 1920-1925. On trouvera en fin d'ouvrage la traduction intégrale des passages rédigés en anglais dans le texte, ainsi qu'un index des noms.

Journal 1920-1925

Charles Du Bos a été au centre de la vie littéraire européenne entre les deux guerres. Ami d'André Gide, de Paul Valéry, d'Ernst Robert Curtitis ; anglophile, traducteur de Joyce et d'Edith Wharton, il est l'une des grandes figures de la tradition humaniste. Après plus de trente ans d'absence, il retrouve aujourd'hui les chemins de l'édition. Ce volume propose aux lecteurs un ensemble complet de ses études critiques, recueillies par lui-même sous le titre d'Approximiations. Expérience unique d'un homme pour qui la lecture et le commentaire forment un seul acte esthétique et spirituel. A l'heure où la littérature est plus que jamais la proie du mensonge et de l'imposture, relire Du Bos, c'est d'abord retrouver, au-delà des modes, la relation singulière que tout homme entretient avec l'oeuvre d'art. Relation de doute et d'interrogation, mais aussi de joie et d'éblouissement. La bibliothèque est à la fois un lieu de mémoire et de déchiffrement de la condition humaine.

Approximations

Robert et Elizabeth Browning ou la plénitude de l'amour humain

Charles Du Bos, né à Paris le 27 octobre 1882, mort à La Celle-Saint-Cloud, le 5 août 1939, est un écrivain français et un critique littéraire au sens du XIXe siècle, dont l'œuvre est essentiellement constituée de son Journal et de textes critiques. Il est notamment célèbre pour avoir écrit dans La notion de littérature et la beauté du langage que « la littérature, c’est la pensée accédant à la beauté dans la lumière ».

L'amour ne se soucie pas de définir et n'est jamais pressé de le faire.

La santé bouge, la maladie ne bouge pas.

Ne pourrait-on même soutenir que c'est parce que les hommes sont inégaux qu'ils ont d'autant plus besoin d'être frères ?

L'important, c'est d'être capable de sacrifier ce que l'on est, au profit de ce que l'on peut devenir.

L'historien est dans la position d'un physicien qui ne connaîtrait les faits que par le compte-rendu d'un garçon de laboratoire ignorant et peut-être menteur.

La littérature, c'est la pensée accédant à la beauté dans la lumière.

La joie n'est que le signe que l'émotion créative remplit son objectif.

Ne pourrions-nous même pas affirmer que c'est parce que les hommes sont inégaux qu'ils ont beaucoup plus besoin d'être frères?

https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Du_Bos

Ses oeuvres

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