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Clément Marot

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Clément Marot, né vers 1496 à Cahors et mort le 12 septembre 1544 à Turin, est un poète français. À la fois héritier des auteurs de la fin du XVe siècle et précurseur de la Pléiade, il est sans conteste le poète le plus important de la cour de François Ier. Malgré la protection de Marguerite de Valois-Angoulême (Marguerite de Navarre (1492-1549)), la propre sœur du roi, ses sympathies marquées pour la Réforme lui valent plusieurs emprisonnements et deux exils.

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Poésies

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    Clément Marot

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    @clementMarot

    Je suis aimé de la plus belle Je suis aimé de la plus belle Qui soit vivant dessous les cieux : Encontre tous faux envieux Je la soutiendrai être telle. Si Cupidon doux et rebelle Avait débandé ses deux yeux, Pour voir son maintien gracieux, Je crois qu'amoureux serait d'elle.

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    Clément Marot

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    L'épître au Roi, pour le délivrer de prison Roi des Français, plein de toutes bontés, Quinze jours a, je les ai bien comptés, Et dès demain seront justement seize, Que je fus fait confrère au diocèse De Saint-Marry, en l'église Saint-Pris. Si vous dirai comment je fus surpris, Et me déplaît qu'il faut que je le die. Trois grands pendards vinrent à l'étourdie En ce palais me dire en désarroi : « Nous vous faisons prisonnier, par le Roi. » Incontinent, qui fut bien étonné ? Ce fut Marot, plus que s'il eût tonné. Puis m'ont montré un parchemin écrit, Où n'y avait seul mot de Jésus-Christ : II ne parlait tout que de plaiderie, De conseillers et d'emprisonnerie. « Vous souvient-il, ce me dirent-ils lors, Que vous étiez l'autre jour là-dehors, Qu'on recourut un certain prisonnier Entre nos mains ? » Et moi de le nier ! Car, soyez sûr, si j'eusse dit oui, Que le plus sourd d'entre eux m'eût bien ouï, Et d'autre part, j'eusse publiquement Été menteur : car, pourquoi et comment Eussé-je pu un autre recourir, Quand je n'ai su moi-même secourir ? Pour faire court, je ne sus tant prêcher Que ces paillards me voulsissent lâcher. Sur mes deux bras ils ont la main posée, Et m'ont mené ainsi qu'une épousée, Non pas ainsi, mais plus raide un petit. Et toutefois j'ai plus grand appétit De pardonner à leur folle fureur Qu'à celle-là de mon beau procureur : Que male mort les deux jambes lui casse ! II a bien pris de moi une bécasse, Une perdrix, et un levraut aussi, Et toutefois je suis encore ici ! […] Si vous supplie, Sire, mander par lettre, Qu'en liberté ces gens me veuillent mettre; Très humblement requérant votre grâce De pardonner à ma trop grande audace D'avoir empris ce sot écrit vous faire; Et m'excusez, si pour le mien affaire Je ne suis point vers vous allé parler : Je n'ai pas eu le loisir d'y aller.

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    Clément Marot

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    @clementMarot

    Petite épître au roi En m'ébattant je fais rondeaux en rime, Et en rimant bien souvent, je m'enrime ; Bref, c'est pitié d'entre nous rimailleurs, Car vous trouvez assez de rime ailleurs, Et quand vous plait, mieux que moi rimassez, Des biens avez et de la rime assez : Mais moi, à tout ma rime et ma rimaille, Je ne soutiens, dont je suis marri, maille. Or ce me dit un jour quelque rimart : Viens ça, Marot, trouves-tu en rime art Qui serve aux gens, toi qui as rimassé ? – Oui vraiment, réponds-je, Henri Macé ; Car, vois-tu bien, la personne rimante Qui au jardin de son sens la rime ente, Si elle n'a des biens en rimoyant, Elle prendra plaisir en rime oyant. Et m'est avis, que si je ne rimois, Mon pauvre corps ne serait nourri mois, Ne demi-jour. Car la moindre rimette, C'est le plaisir, où faut que mon ris mette. Si vous supplie, qu'à ce jeune rimeur Fassiez avoir par sa rime heur, Afin qu'on dise, en prose ou en rimant, Ce rimailleur, qui s'allait enrimant, Tant rimassa, rima et rimonna, Qu'il a connu quel bien par rime on a.

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