Son nom est connu de tous, suscite l'admiration : Costa-Gavras a marqué l'histoire du cinéma. Intimes et tendres, ses Mémoires retracent sa jeunesse et racontent sa carrière. On y découvre Hollywood, on y croise des légendes dont il suffit d'évoquer les noms ? Yves Montand, Marlon Brando ou encore Romy Schneider ? pour comprendre que le réalisateur prodige a été nourri des plus grands rêves de notre temps, comme de ses combats les plus rudes.

Né le 10 février 1933 à Loutra-Iraias, en Arcadie (Grèce), Konstantinos Gavras, dit Costa-Gavras, est l'auteur d'une vingtaine de films (Z, L'Aveu, Amen...) qui ont autant changé le cinéma que notre façon de voir le monde.

Va où il est impossible d'aller : mémoires

État de siège est un dossier. C'est le dossier du dernier film de Costa-Gavras, le dossier aussi de l'affaire qui l'inspira. Les spectateurs du film quand ils liront le livre pourront se persuader de la triste réalité des faits. Les lecteurs du livre voudront voir le film. Tous comprendront que de tels faits ne menacent pas seulement l'Amérique du Sud. Le livre et le film se répondent, ce sont les deux faces du même acte politique.

État de siège

Né en Arcadie, dans une Grèce déchirée par l'Occupation et la guerre civile, le jeune Costa-Gavras n'aurait jamais pu imaginer nous emmener comme il le fait aujourd'hui là où il lui était impossible d'aller.
Il arrive à Paris en 1955, immigré sans argent. Son rêve : suivre des études. Au hasard des rencontres, il découvrira la Sorbonne, la Cinémathèque d'Henri Langlois, et deviendra rapidement, après avoir fait l'Idhec, l'assistant des plus grands : René Clair, René Clément, Jacques Demy, Henri Verneuil, Jean Becker, Jean Giono, le tout muni d'une carte de travail qui excluait tout assistanat de mise en scène.
Il passe à la réalisation avec un premier film coup de poing, Compartiments tueurs. Et enchaîne les succès internationaux avec Z, L'Aveu, Section spéciale, Music Box, Missing, Amen... Il est l'auteur de dix-huit films qui ont autant changé le cinéma que notre manière de voir le monde.
Ses Mémoires retracent sa jeunesse, sa vie d'" avant ", et fourmillent de détails sur Hollywood, les acteurs, les tournages, comme sur le rôle majeur qu'il a joué à la Cinémathèque française. On y croise bien sûr des légendes, Luis Buñuel ou John Ford, des actrices et acteurs tels Romy Schneider, Jessica Lange, Jean Seberg, Jack Lemmon, Marlon Brando, John Travolta ou Dustin Hoffman. Mais plus encore, ce livre redonne vie à une magnifique famille de pensée dont il suffit d'évoquer les noms – Yves Montand, Simone Signoret, Jorge Semprún, Salvador Allende, Arthur et Lise London, Chris Marker, Romain Gary – pour faire comprendre que Costa-Gavras a été nourri des plus grands rêves de notre époque, comme de ses combats les plus rudes.

Va là où il est impossible d'aller - Mémoires

Né en Arcadie, dans une Grèce déchirée par l'Occupation et la guerre civile, le jeune Costa-Gavras n'aurait jamais pu imaginer nous emmener comme il le fait aujourd'hui là où il lui était impossible d'aller.Il arrive à Paris en 1955, immigré sans argent. Son rêve : suivre des études. Au hasard des rencontres, il découvrira la Sorbonne, la Cinémathèque d'Henri Langlois, et deviendra rapidement, après avoir fait l'Idhec, l'assistant des plus grands : René Clair, René Clément, Jacques Demy, Henri Verneuil, Jean Becker, Jean Giono, le tout muni d'une carte de travail qui excluait tout assistanat de mise en scène.Il passe à la réalisation avec un premier film coup de poing, Compartiments tueurs. Et enchaîne les succès internationaux avec Z, L'Aveu, Section spéciale, Music Box, Missing, Amen... Il est l'auteur de dix-huit films qui ont autant changé le cinéma que notre manière de voir le monde.Ses Mémoires retracent sa jeunesse, sa vie d'" avant ", et fourmillent de détails sur Hollywood, les acteurs, les tournages, comme sur le rôle majeur qu'il a joué à la Cinémathèque française. On y croise bien sûr des légendes, Luis Buñuel ou John Ford, des actrices et acteurs tels Romy Schneider, Jessica Lange, Jean Seberg, Jack Lemmon, Marlon Brando, John Travolta ou Dustin Hoffman. Mais plus encore, ce livre redonne vie à une magnifique famille de pensée dont il suffit d'évoquer les noms – Yves Montand, Simone Signoret, Jorge Semprún, Salvador Allende, Arthur et Lise London, Chris Marker, Romain Gary – pour faire comprendre que Costa-Gavras a été nourri des plus grands rêves de notre époque, comme de ses combats les plus rudes.

Va où il est impossible d'aller

Konstantínos Gavrás, plus connu sous le pseudonyme de Costa-Gavras (Κώστας Γαβράς, Kóstas Gavrás), né le 13 février 1933 à Loutrá Iréas en Arcadie (Grèce), est un cinéaste franco-grec, né d'un père grec originaire d'Odessa (URSS).
Chacun de ses films est, pour lui, l'occasion de témoigner de son engagement dans ses idées et de proposer une réflexion sur le pouvoir. Ses premiers succès sont des thrillers politiques comme Z et L'Aveu ; il passe ensuite au drame sentimental puis à la social-fiction.
Il préside la Cinémathèque française de 1982 à 1987 et depuis 2007.

Aux États-Unis, plus que tout autre endroit, le système bancaire est fou. Des millions d'Américains ont perdu leurs maisons. À cause de quoi? En raison du système bancaire. Ce système bancaire américain arrive également en Europe. Nous pouvons dire aujourd'hui que les banques et les financiers élevés dirigent le monde.

Vous ne pouvez changer la vision politique des gens avec un film, mais vous pouvez au moins engendrer une discussion politique.

Ma vie en Grèce a influencé ce que je suis. Mon père était dans la gauche parce qu'il était contre le roi et sa famille, qui avait créé une guerre contre les Turcs au début du siècle dernier pour raviver l'empire byzantin. Pendant trois ans, il y a eu des combats et tous les amis de mon père sont morts. Il détestait donc la famille royale.

Nous avons vu ce qui se passe avec les bolcheviks. C'était une autre catastrophe. Je n'ai pas la solution. Le cinéma peut poser des questions mais ne pas donner de solutions.

Le capitalisme agressif mène le monde, et nous pouvons voir les résultats, en particulier en Europe : plus de pauvreté pour la grande majorité, et plus de richesses pour quelques-uns.

L'influence américaine n'est plus si agressive. L'influence américaine des grandes entreprises en Amérique latine n'est pas aussi forte, donc les gens peuvent voter et ils peuvent avoir une vie différente qu'auparavant. Ils peuvent avoir des gouvernements plus libéraux, plus intéressants et plus démocratiques.

Surtout maintenant, le problème des immigrants est très dramatique dans le monde. Parce que nous ne savons pas quoi faire avec eux. Ils sont en crise économique, et il y en a de plus en plus. Il y en aura de plus en plus. Nous parlons de la mondialisation de l'économie, mais c'est aussi la mondialisation de l'immigration. Des millions de personnes, ils sont prêts à avoir une vie meilleure. Une vie meilleure, ils ne peuvent pas l'avoir là où ils vivent, alors ils bougent.

Les assistants en France ne sont pas comme s'ils étaient aux États-Unis. Les assistants sont beaucoup plus proches des réalisateurs du film, et ils avaient une sorte de tâche très artistique. Ils faisaient le casting, le scoutisme, etc.

Aux États-Unis, certains films extraordinaires ont été réalisés sur la politique et les questions sociales. Nous avons appris beaucoup de choses du cinéma américain. Mais au cours des dix ou quinze dernières années, cela a radicalement changé. Aujourd'hui, ce genre de film est beaucoup plus facile à réaliser en Europe.

[Akiro] Kurosawa, sans aucun doute, a eu une grande influence. Les films parfois plus que les réalisateurs m'ont influencé : Les Raisins de la colère, de John Ford, a été une découverte extraordinaire. Sergueï Eisenstein, bien sûr. Plus tard, [Ingmar] Bergman.

La technologie est une extension de nos mains et de nos pieds, pas de notre esprit.

Chaque matin, vous avez les nouvelles économiques du monde entier, de la télévision, de la radio, d'Internet et une heure plus tard, les nouvelles changent et les chiffres changent. Les gens courent rapidement d'un endroit à un autre, ce qui est très risqué car ils n'ont pas assez de temps pour réfléchir.

Nous ne vivons pas à Disneyland. Nous vivons dans le sang et dans le temps, pas dans Fantasyland. Nous vivons dans un monde tragique.

Chaque fois que vous avez une crise dans un pays, vous avez une aile extrême à venir et à proposer des solutions. La façon de les combattre est de faire beaucoup de travail en enseignant aux gens que chaque fois que ces systèmes fascistes gagnaient au pouvoir, ils se sont retrouvés avec de grandes tragédies - beaucoup de sang, beaucoup de police et beaucoup de misère.

Vous savez que chaque fois que vous changez une décennie, c'est un problème, car vous approchez la fin petit à petit. Mais ma décision est de continuer. Le problème est toujours de savoir quand la tête ne fonctionne pas bien. Quelqu'un doit vous le dire. J'espère que mes enfants me le diront.

Il y a de nombreuses années, faire des films était quelque chose. C'était le divertissement majeur juste pour aller au cinéma, une fois par semaine. À l'époque, quelque chose comme 400 millions de personnes est allée au cinéma.

J'ai vu de l'argent devenir de plus en plus important partout. C'est l'une des inventions les plus abstraites et les plus importantes des êtres humains. Dans le même temps, l'argent est capable d'une corruption extraordinaire dans tous les types de relations. J'ai essayé de voir comment et pourquoi, de plus en plus, l'argent devient une religion.

Le cinéma a changé le monde. Si vous allez au début du cinéma, vous pouvez voir que le monde a commencé à rencontrer d'autres mondes. C'était extraordinaire. Nous avons vu comment les autres vivaient et pensaient. Comment ils étaient tristes ou heureux. Nous avons également vu le corps nue ou à moitié nu, qui a été interdite partout par les religions. C'était extrêmement important.

J'ai d'abord étudié la littérature [en France], puis je suis allé à l'école de cinéma. J'ai découvert la Cinematheque et j'ai vu non seulement des films d'action et des westerns, mais aussi beaucoup de films sérieux.

Cette crise a commencé probablement en raison de la liberté qu'ils ont donnée aux banques. Premier président [Ronald] Reagan puis président [Bill] Clinton. Ainsi, pour [Barack] Obama, il est extrêmement difficile de changer maintenant, de trouver un moyen d'organiser ce système bancaire [différemment].

J'ai décidé d'aller à l'école de cinéma parce que je pensais que c'était une nouvelle sorte de média. De nos jours, ce n'est plus, mais dans les années 50, le cinéma avait un demi-siècle. Aujourd'hui, c'est plus d'un siècle. Je pensais que c'était un nouveau média, une nouvelle façon de raconter des histoires.

Les gens disent «les Américains» ou «les États-Unis», comme s'il s'agissait d'une sorte de bloc. Ce n'est pas. Aux États-Unis, beaucoup de gens pensent différemment des autres personnes aux États-Unis. C'est très intéressant pour moi et très important.

J'ai vu de l'argent devenir de plus en plus important partout. C'est l'une des inventions les plus abstraites et les plus importantes des êtres humains. Dans le même temps, l'argent est capable d'une corruption extraordinaire dans tous les types de relations.

De plus en plus, l'argent devient une religion.

La politique ne se résume pas au choix d'un candidat aux élections, c'est une manière de vivre.

J'essaie de voir si je peux parler de notre société aujourd'hui, mais je ne peux pas parler du thème, car c'est un peu difficile. Je commence juste à travailler là-dessus. Parce que nous vivons dans une sorte de monde qui a radicalement changé au cours des dernières années. Nous parlons de la mondialisation et de la façon dont c'est devenu la raison de tout. Il a une sorte de sens profond. Être partout et être nulle part en même temps. Vous pensez à mondialiser, vous pensez, la terre, c'est votre pays. Non, ce n'est pas votre pays. Ce n'est pas facile de l'attraper dans un cinéma. C'est trop énorme.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Costa-Gavras

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