Ce livre de Galeano décrit l'avènement du capitalisme radical et ses manifestations, au crépuscule du XXe siècle : dévastation de la planète, pullulement des haines sexiste et raciste, exacerbation des injustices et abrutissement généralisé. Construit comme un manuel scolaire à ne surtout pas suivre, il s'adresse avec une ironie douce-amère aux cancres de l'école de ce monde à l'envers, à ceux qui refusent de devenir les bons élèves d'un système qui promeut le crime, le mensonge, le mépris et l'amnésie.

Sens dessus dessous - L'école du monde à l'envers

« Pendant des années, je me suis senti défié par le sujet, la mémoire et la réalité du football, et j'ai eu l'intention d'écrire quelque chose qui fût digne de cette grande messe païenne, qui est capable de parler tant de langages différents et qui peut déchaîner tant de passions universelles. C'est de ce défi et de ce besoin d'expiation qu'est né ce livre. Hommage au football, célébration de ses lumières, dénonciation de ses ombres. Je ne sais pas s'il est tel qu'il voulait être, mais je sais qu'il a grandi en moi et qu'il est arrivé à sa dernière page, et que, maintenant qu'il est né, il s'offre à vous. Et je garde l'irrémédiable mélancolie que nous ressentons tous après l'amour et à la fin de la partie. » E. GALEANO

Le football, ombre et lumière

La mort du perroquet, qui se noie pour avoir été trop curieux, rend tout le monde malheureux : la petite fille dont les larmes émeuvent l'orange qui en perd sa peau, le feu qui s'éteint de honte, la fenêtre, le vent... Leur tristesse est si grande qu'elle finit par toucher le ciel. Comment faire revenir la joie ? Une légende brésilienne sur la mort et la résurrection mise en mot par le grand poète Eduardo Galeano. Un texte simple mais profond, illustré par les sculptures sur bois d'une naïve beauté de Antonio Santos.

Papagayo

Ces courtes proses, glanées dans l'espace et le temps, content les rêves, légendes et anecdotes qui forment la trame de la conscience et de l'imaginaire latino-américains. Cueilleur et passeur de paroles vagabondes, Galeano chante ici les histoires de Calamity Jane, de Firmino, le redoutable cangaceiro, de l'homme qui aima une étoile ou de celui qui voulut enfanter. Poétique et politique, sa voix attise l'esprit de liberté qui gît au coeur de l'expérience collective d'un continent entier.

Paroles vagabondes

Les boîtes à mots

Voici l'histoire implacable du pillage d'un continent. Nous suivons, siècle après siècle, et dans le moindre détail, la honte du mécanisme qui a conduit à une dépossession ruinant les nations d'un des espaces les plus prometteurs de l'univers.On ne s'étonnera pas que les multinationales, monstres hybrides des temps modernes, opèrent avec cohésion en cet ensemble d'îles solitaires qu'est l'Amérique latine. Chaque pays plie sous le poids conjugué de ses divisions sociales, de ses armées, de ses polices qui l'enfoncent dans l'échec politico-économique et une plus profonde misère.Des forces nouvelles se lèvent. Phénomène de grande conséquence, l'Eglise, longtemps oppressive, reprend la tradition évangélique des premiers âges et devient porteuse d'espérance : elle est résolument aux côtés des pauvres et des persécuteurs.Cet ouvrage essentiel sur l'exploitation de l'homme par l'homme est à l'échelle d'un continent. Ce livre, un grand classique, est lu et commenté dans les universités nord-américaines ; il dénonce le talon d'Achille des Etats-Unis : l'Amérique centrale et du Sud.

Les Veines ouvertes de l'Amérique latine

Vagamundo

Eduardo Germán María Hughes Galeano, né le 3 septembre 1940 à Montevideo et mort le 13 avril 2015 dans la même ville, est un écrivain, journaliste et dramaturge uruguayen, célèbre pour avoir écrit Les Veines ouvertes de l'Amérique latine.

Je suis un écrivain obsédé par le souvenir, en me souvenant du passé de l'Amérique et surtout celui de l'Amérique latine, des terres intimes condamnées à l'amnésie.

Ce travail est une torture sur la croupe mais une joie pour le cœur.

L'Amérique latine fait partie du monde qui a été pendant de nombreuses années condamnée au système de pouvoir où l'intimidation avait plus de force que le vote.

Même si le football professionnel est devenu davantage sur les affaires et moins sur le jeu lui-même, je crois toujours que le football est une fête pour les jambes qui le jouent et pour les yeux qui le regardent.

Je ne suis pas particulièrement intéressé à gagner du temps; Je préfère en profiter.

J'étais un terrible étudiant en histoire. Ils m'ont appris l'histoire comme s'il s'agissait d'une visite d'un musée de cire ou au pays des morts. J'avais plus de vingt ans avant de découvrir que le passé n'était ni calme ni muet.

Beaucoup de petites personnes, dans de petits endroits, faisant de petites choses, peuvent changer le monde.

La diversité de la vie est si stimulante pour moi.

L'histoire ne dit jamais vraiment au revoir. L'histoire dit, à plus tard.

Le football est un régal pour les yeux qui le regarde et une joie pour le corps qui le joue

Le développement développe des inégalités.

La richesse dans le monde est le résultat de la pauvreté des autres. Nous devons commencer à raccourcir l'abîme entre les nantis et les démunis.

Nous, Latins, sommes connus pour avoir piqué.

Je suis assez préhistorique, absolument préhistorique.

Notre efficacité dépend de notre capacité à être audacieuse et astucieuse, claire et attrayante. J'espère que nous pourrons créer une langue plus intrépide et plus belle que celle utilisée par les écrivains conformistes pour saluer le crépuscule.

Dans la lutte du bien contre le mal, ce sont toujours les gens qui sont tués.

La technocratie du sport professionnel a réussi à imposer un football de vitesse de foudre et de force brute: un football qui annule la joie, tue la fantaisie et les hors-la-loi.

Rien ne peut être défini ou dérivé sur la base de son origine. L'important est ce qui en est fait et dans quelle mesure une communauté s'identifie à quelque chose qui symbolise sa façon préférée de rêver, de vivre, de danser, de jouer ou d'aimer. C'est le côté positif du monde: un mélange constant qui produit de nouvelles réponses aux nouveaux défis. Mais en raison de la mondialisation forcée, il y a une tendance claire de nos jours à l'uniformité. Cette tendance provient en grande partie de la concentration de pouvoir toujours plus grande entre les mains de grands groupes de médias.

De leur château à Zurich, les propriétaires du football ne proposent pas, ils imposent. C'est leur façon.

Quelle est la scène la plus populaire de la Bible? Adam et Eve mordaient la pomme. Ce n'est pas là.

En 1492, les indigènes ont découvert qu'ils étaient des Indiens; Ils ont découvert qu'ils vivaient en Amérique.

Je vais au monde, à la main tendance et dans les stades que je plaide: "Une jolie décision, pour l'amour de Dieu." Et quand un bon football se produit, je remercie le miracle et je ne me soucie pas de quelle équipe ou country le fait.

Si la technologie de communication est de plus en plus développée, pourquoi sommes-nous chaque jour plus sourds et plus muets ?.

Dans sa vie, un homme peu changer de femme, de parti politique ou de religion, mais il ne change pas de club de football.

À partir de 8 heures du matin Jusqu'à midi, je suis pessimiste. Puis à partir de 13 heures Jusqu'à 4 ans, je me sens optimiste.

Les catastrophes sont dites naturelles, comme si la nature était le bourreau et non la victime.

Le monde devient une immense base militaire, et cette base devient un hôpital psychiatrique de la taille du monde. À l'intérieur du Nuthouse, lesquels sont fous?

L'histoire ne dit jamais vraiment "au revoir". L'histoire dit "à plus tard "!

Et un beau jour la déesse du vent baise le pied de l'homme, ce pied maltraité, méprisé, et de ce baiser naît l'idole du football. Il naît dans une crèche de paille dans une cabane au toit de tôle et il entre dans le monde accroché à une balle.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Eduardo_Galeano

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