La démocratie est un destin de l'humanité qui ne peut pas être évité. Il peut être retardé mais pas vaincu.

Je me souviens distinctement de l'optimisme vif qui a inondé les États-Unis lorsque l'Union soviétique a implosé au début des années 1990. Ce n'était pas une joie générée par le destin d'un ennemi implacable, mais le frisson a germé par les possibilités réelles que l'avenir tenait pour la liberté.

L'Éthiopie va de même que toute la Corne de l'Afrique - une région où l'instabilité peut avoir des implications sécuritaires et humanitaires majeures pour les États-Unis et l'Europe.

En tant que prisonnier d'opinion engagé dans une transition pacifique vers la démocratie, j'exhorte l'Europe à appliquer des sanctions économiques contre l'Éthiopie. La douleur à court terme qui peut en résulter sera compensée par un gain à long terme. Un engagement à se réengager énergiquement avec une Éthiopie démocratique agirait comme un catalyseur pour la réforme.

Je n'ai jamais conspiré pour renverser le gouvernement; Tout ce que j'ai fait était de faire rapport sur le printemps arabe et de suggérer que quelque chose de similaire pourrait se produire en Éthiopie si le régime autoritaire ne se réformait pas.

L'aide globale est à l'économie éthiopienne ce que la relance budgétaire d'Obama était à l'économie américaine : sans ces injections, les deux économies souffriraient de manière catastrophique. Nonobstant les fanfaronnades théâtrales du gouvernement éthiopien, les pays donateurs ont un pouvoir décisif sur la prospérité de l'Éthiopie.

Tous les grands crimes de l'histoire, ne l'oublions pas, trouvent leur origine dans le désert moral de leur époque.

La tyrannie est de plus en plus insoutenable dans cette époque de la guerre post-froide. Il est voué à l'échec. Mais il doit être poussé à quitter la scène avec un gémissement - pas le coup que les extrémistes aspirent.

J'ai été arrêté en septembre 2011 et détenu pendant neuf mois avant d'avoir été reconnu coupable en juin 2012 sous la proclamation antiterroriste trop large d'Éthiopie, qui couvre ostensiblement la `` planification, préparation, complot, incitation et tentative de terrorisme.

Dans le cadre du régime précédent du Premier ministre Meles Zenawi, j'ai été détenu. My femme, Serkalem Fasil aussi. Elle a donné naissance à notre fils en prison en 2005.

Au cours de la longue marche de l'histoire, au moins deux pôles d'attraction et d'antagonisme ont été la norme dans la politique mondiale. Rarement, une seule nation a porté le fardeau du leadership. Le monde unipolaire du 21e siècle, dominé au cours des deux dernières décennies par les États-Unis, est une anomalie historique.

Je suis emprisonné, avec environ 200 autres détenus, dans une large salle qui ressemble à un entrepôt.

Nous vivons à une époque des attentes mondiales. Nos espoirs ont convergé à bien des égards, pas plus que dans nos aspirations démocratiques.

Je dors en paix, ne serait-ce que en compagnie de poux, derrière les barreaux. La même chose ne pouvait pas être dite de mes incarcérateurs bien qu'ils dorment dans des lits chauds, à côté de leurs femmes, dans leurs maisons.

La liberté est partielle à aucune race. La liberté n'a pas de religion. La liberté ne favorise aucune ethnique. La liberté discrimine pas entre les pays riches et les pays pauvres. Inévitablement, la liberté submergera l'Éthiopie.

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