Étienne Pivert de Senancour (1770-1846) fait partie de ces auteurs issus du premier romantisme injustement oubliés aujourd'hui. Nombreux sont ceux pourtant parmi les plus grands de la littérature à reconnaître en lui un talent rare d'écrivain, que ce soit Nerval, Charles Nodier, Balzac, George Sand ou bien Proust. Sainte-Beuve consacre à Oberman de longues pages empreintes de louanges et d'admiration dans ces Critiques et Portraits littéraires, avant de conclure : « Je recommande tout ce livre, qui est une belle fin consolante à méditer [...], breuvage indispensable après le philtre, rosée du soir après un jour ténébreux, délicieuse à sentir, en vérité, quand elle tombe sur un front brûlant qui fut atteint du mal d'Oberman. » Senancour dépeint dans ce recueil de lettres - dont on ne connaîtra pas le destinataire - ce qui deviendra l'archétype du héros romantique, âme tourmentée par la mélancolie, la solitude et la tristesse, qui ne trouve réconfort et apaisement que dans la contemplation méditative de la nature.

Oberman

Senancour publie ces six brochures politiques entre mai 1814 et juillet 1815. Il y réfléchit sur l'avenir de l'Europe en idéaliste libéral et veut régulariser les acquis de la Révolution. Il contribue à la création du mythe napoléonien, en faisant de l'empereur le Prince moderne issu de la Révolution.

Oeuvres complètes Tome 6 ; brochures politiques (1814-1815)

BnF collection ebooks - "Vous renvoyez en deux mots tous mes possibles dans la région des songes. Pressentiments, propriétés secrètes des nombres, pierre philosophale, influences mutuelles des astres, sciences cabalistiques, haute magie, toutes chimères déclarées telle par la certitude une et infaillible."

Oberman - Lettres publiées par M. Senancour - Tome II

BnF collection ebooks - "Il ne s'est passé que vingt jours depuis que je vous écrivis de Lyon. Je n'annonçais aucun projet nouveau, je n'en avais pas ; et maintenant j'ai tout quitté, me voici sur une terre étrangère."

Oberman - Lettres publiées par M. Senancour - Tome I

Extrait : "Il ne s'est passé que vingt jours depuis que je vous écrivis de Lyon. Je n'annonçais aucun projet nouveau, je n'en avais pas ; et maintenant j'ai tout quitté, me voici sur une terre étrangère."

Extrait : "Vous renvoyez en deux mots tous mes possibles dans la région des songes. Pressentiments, propriétés secrètes des nombres, pierre philosophale, influences mutuelles des astres, sciences cabalistiques, haute magie, toutes chimères déclarées telle par la certitude une et infaillible."

Obermann

Étienne Pivert de Senancour, né à Paris le 16 novembre 1770 et mort à Saint-Cloud le 10 janvier 1846, est un écrivain du premier romantisme français.

La perte vraiment irréparable est celle des désirs.

Je puis faire ce que je veux, mais le malheur est que je ne vois pas bien ce que je dois faire.

Lorsqu'un homme ne forme pas de liaisons, il passe pour n'y avoir point songé ; mais une femme à qui nul ne s'attacherait semblerait avoir échoué de toute part.

La morale est la seule science de l'homme livré à la providence de l'homme.

Jouis, il n'est pas d'autre sagesse ; fais jouir ton semblable, il n'est pas d'autre  vertu.

Trop d'occasions d'acquérir semblent diminuer la valeur de ce qu'on possède.

Dites-moi où est l'espérance de l'homme qui arrive à soixante ans sans avoir encore autre chose que l'espérance.

L'amour est immense, il n'est pas infini.

L'amour peut énerver l'âme, ou l'affermir.

Le faible est toujours faible, il ne varie que dans sa faiblesse ; mais le fort est faible quelquefois.

Si je n'ai point sur moi-même le droit de mort, qui l'a donné à la société ?

L'hypocrisie de l'amour est un des fléaux de la société.

En aimant les autres hommes, l'homme agrandit sa pensée.

https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89tienne_Pivert_de_Senancour

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