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Giacomo Meyerbeer

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Giacomo Meyerbeer, de son vrai nom Jakob Liebmann Meyer Beer, est un compositeur allemand de confession juive né le 5 septembre 1791 à Tasdorf, près de Berlin, et mort le 2 mai 1864 dans le 8e arrondissement de Paris. Compositeur d’opéras le plus célèbre et le plus joué au XIXe siècle (avant même Mozart, Verdi ou Wagner), il rencontre un succès croissant en Italie en écrivant des opéras dans le style de Rossini qu’il considère comme son maître même si le compositeur italien est de six mois son cadet. Mais c’est en s’établissant à Paris qu’il remporte ses plus grands triomphes avec seulement trois œuvres, Robert le Diable (1831), Les Huguenots (1836) et Le Prophète (1849), considérées comme fondatrices du « Grand opéra français » (son quatrième grand opéra, L'Africaine, a été créé de façon posthume en 1865). Réussissant la délicate synthèse entre la technique orchestrale allemande, l’art du bel canto rossinien et le souci de la déclamation française, cet éclectisme et cet « internationalisme » lui seront bientôt reprochés par les tenants des écoles musicales nationales. L’originalité de l’œuvre de Meyerbeer est multiple : outre la fusion de différents éléments nationaux en un tout inédit et cohérent, Meyerbeer a également contribué au développement du leitmotiv, de la « mélodie continue » et de l’œuvre d'art totale. En raison de leur succès, les apports de Meyerbeer ont été abondamment repris par les compositeurs qui ont écrit des opéras à sa suite, y compris ceux qui le critiquaient le plus farouchement. Ce faisant, l’originalité de la musique de Meyerbeer n'apparaît plus guère comme telle. Les très sévères critiques relatives à la musique et à la personnalité du compositeur, la montée des nationalismes et de l’antisémitisme dans la deuxième moitié du XIXe siècle ont contribué à l’effacement progressif des opéras de Meyerbeer qui ont été joués de moins en moins souvent après la Première Guerre mondiale. Ils furent même purement et simplement interdits par les nazis. La renaissance du bel canto italien après la Seconde Guerre mondiale n’a guère profité à Meyerbeer dont les opéras restent représentés avec parcimonie, même si de grands interprètes (comme Joan Sutherland, Marilyn Horne ou Plácido Domingo) ont tenu à ressusciter ses œuvres.

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