Son nom provoque à la fois nos rêves et notre envie, il symbolise la tradition et la réussite. Cet homme, Juif et capitaliste, assume les contradictions et les ambiguïtés de notre époque. Il parle. Il dit son enfance dans la splendeur du château de Ferrières ; sa jeunesse au temps des Années folles. Il dit la guerre et l'humiliation de la défaite ; l'aventure d'être torpillé dans l'Atlantique ; l'honneur d'être Français à Londres... Homme d'affaires, il découvre, avant d'autres, Georges Pompidou qui, à ses côtés, préside pendant sept ans aux destinées de sa banque. Il affirme sa solidarité active envers sa communauté, mais il pose sur Israël un regard personnel et lucide. Dans sa vie privée, une femme. Elle lui donne le goût du fabuleux, des fêtes, de la poésie... Avec humour et humeur, il escalade le mur d'argent, désarme un gangster, poursuit une casaque bleue et une toque jaune... Deux fois chassé de la rue Laffitte, il accuse : c'est une vie de travail, une dynastie, une légende que l'on veut abattre. Il relève le défi. Cet homme, c'est Guy de Rothschild.

Contre bonne fortune...

Dans l'ensemble, ma famille avait toujours adopté une attitude réservée envers le sionisme; Mon grand-oncle Edmond avait agi seul pour soutenir généreusement la Palestine juive, pour des raisons plus humanitaires et religieuses que politiques. Mais la dévastation causée par la guerre et l'extermination de six millions de Juifs ont radicalement changé toutes nos anciennes attitudes. L'idée d'une patrie juive a acquis un attrait émotionnel intense; Je suis moi-même devenu un ardent sioniste.

Bien qu'on ne sache jamais vraiment ce que ses associés pensent de soi au fond, je pense qu'il était facile de travailler avec moi, même si j'ai la réputation d'être autoritaire. Pourtant, j'ai toujours délégué la responsabilité et l'autorité à d'autres; J'ai toujours écouté les opinions et les suggestions opposées avec un esprit ouvert.

Comme j'ai la chance d'être ni hésitant ni indécis, j'ai toujours fait un point de consulter mes partenaires et associés chaque fois qu'une décision majeure doit être prise. Cela ne veut pas dire que j'ai toujours eu raison!

Les gens me demandent toujours à quoi ressemblera le monde économiquement en 2000. Je sais ceci: en 2000, quoi qu'il arrive d'autre, il y aura toujours de la bonne nourriture en France.

Selon une vieille devise française, Noblesse oblige - il faut être à la hauteur de son nom. La condition de vie des Rothschild leur a imposé une seconde devise : Richesse oblige - il faut être à la hauteur de sa fortune.

Gagner de l'argent n'oblige pas les gens à perdre leur honneur ou leur conscience.

Ils (les Rothschild) n'ont jamais rêvé d'avoir honte de leur richesse ni de déguiser leur mode de vie, rien de plus qu'ils n'ont jamais réussi à assumer leurs rôles et responsabilités en tant que juifs.

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