« On ne peut croître indéfiniment dans un monde fini. » Ce constat d'évidence constitue le coeur de l'économie écologique. Cette école de pensée, apparue voici une quarantaine d'années aux États-Unis, n'a cessé depuis lors de réfléchir à ce que devrait être une économie respectant les limites de la biosphère et se mettant au service du bien-être social. Indicateurs de richesse, fiscalité, politique monétaire et budgétaire, gestion des biens communs, commerce international : tous les grands sujets ont été repensés à travers ce prisme.
Herman Edward Daly, pionnier de cette approche, développe dans ce livre, qui constitue son oeuvre phare, l'ensemble des thèmes qui fondent l'économie écologique. Un classique qui demeure d'une brûlante actualité.

économie stationnaire

Ecological Economics and Sustainable Development, Selected Essays of Herman Daly

L'économie est une filiale en propriété exclusive de l'environnement, pas l'inverse.

La reproduction est plus agréable que la mort.

L'individualisme de la théorie économique actuelle se manifeste dans le comportement purement intéressé qu'il suppose généralement. Il n'a pas de véritable place pour l'équité, les malévolences et la bienveillance, ni pour la préservation de la vie humaine ou toute autre préoccupation morale.

La dégradation de l'environnement est une maladie iatrogène induite par les médecins économiques qui traitent la maladie fondamentale des désirs illimités en prescrivant une croissance illimitée ... mais on ne guérit certainement pas une maladie induite par le traitement en augmentant le dosage du traitement.

Le problème avec la Banque mondiale a à voir avec le développement - la propagation de la surconsommation occidentale dans le monde.

Même si nous pouvions sortir de la crise et retarder la réconciliation inévitable et douloureuse de la richesse virtuelle et réelle, il y a la question de savoir si ce serait une chose sage à faire. Les coûts marginaux de la croissance supplémentaire dans les pays riches, tels que le réchauffement climatique, la perte de biodiversité et les routes étouffés avec des voitures, dépassent probablement probablement les avantages marginaux d'une petite consommation supplémentaire. Le résultat final est que la promotion de la croissance économique supplémentaire nous rend plus pauvres, pas plus riches.

Mais la macro-économie n'est pas l'ensemble. C'est aussi une partie, une partie de la plus grande économie naturelle, de l'écosphère, et sa croissance inflige des coûts d'opportunité à l'ensemble fini qui doit être compté.

Nous avons besoin d'une économie adaptée à l'usage dans un monde fini et entropique.

Les lois de la thermodynamique restreignent toutes les technologies, l'homme ainsi que la nature, et s'appliquent à tous les systèmes économiques qu'ils soient capitalistes, communistes, socialistes ou fascistes. Nous ne créons ni ne détruisons (ne consommons ni ne consommons) rien au sens physique - nous nous transformons ou réorganisons simplement. Et le coût inévitable de l'organisation de l'ordre dans une partie du système (l'économie humaine) crée une quantité plus que compensée de troubles ailleurs (l'environnement naturel).

Les ressources non renouvelables doivent être exploitées, mais à un taux égal à la création de substituts renouvelables.

Si la non-satiété était l'état naturel de la nature humaine, la publicité agressive de stimulation ne serait pas nécessaire, et le barrage de la nouveauté ne servirait pas non plus à promouvoir l'insatisfaction à l'égard du modèle de l'année dernière. Le système tente de refaire des gens pour s'adapter à ses propres présupposés. Si les désirs des gens ne sont pas naturellement insatiables, nous devons les faire, afin de maintenir le système.

Vraisemblablement, la technologie a rendu l'homme de plus en plus indépendant de son environnement. Mais, en fait, la technologie a simplement substitué les ressources non renouvelables pour les énergies renouvelables, ce qui représente plus une augmentation qu'une diminution de la dépendance.

Alors que la main invisible s'occupe du secteur privé, le pied invisible donne un coup de pied au secteur public.

Les châtaignes de croissance doivent être placées sur l'enclume inflexible des réalités biophysiques, puis écrasées avec le marteau de l'argument moral.

Malthus a été enterré à plusieurs reprises et la pénurie malthusienne avec lui. Mais comme Garrett Hardin l'a fait remarquer, quiconque doit être reconnu si souvent ne peut pas être entièrement mort.

Nous disons que nous devons nettoyer l'environnement; Pour nettoyer l'environnement, nous devons être plus riches. Mais peut-être que devenir plus riche nous rend plus pauvres.

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