Lorsque le jeune Khaled découvre à Benghazi, attablé avec ses parents autour du poste de radio, la puissance d'une nouvelle lue par un grand journaliste libyen expatrié à Londres, il est loin d'imaginer qu'un jour il vivra lui-même dans cet eldorado, et qu'il deviendra l'ami de l'auteur de ce texte, le brillant Hossam. Une trentaine d'années plus tard, le même Khaled se balade dans les rues londoniennes et retrace sa vie d'exil, de son arrivée imprévue à Londres, encore étudiant animé d'idéaux politiques, à ses longues amitiés si essentielles avec Hossam et Mustafa, un autre expatrié libyen. Alors que ses deux amis font le choix de retourner sur leur terre pour combattre la dictature de Kadhafi, Khaled, plus tiraillé, prend racine dans une existence loin des siens. Son amour de la littérature et la force de ses amitiés l'empêcheront-ils de ressentir le poids du regret ? 
Bouleversante déambulation dans les souvenirs et dans un Londres magnifié, Mes amis explore avec une grande délicatesse le conflit intérieur lié à chaque exil. Tout en dévoilant de manière unique l'histoire déchirante de la Libye et de sa révolution récente, Hisham Matar nous émerveille par la force de son écriture, aussi subtile qu'intense.

Mes amis

En 1990, Hisham Matar a dix-neuf ans lorsque son père Jaballa, opposant au régime autoritaire libyen, est enlevé par les services secrets égyptiens et emprisonné dans son pays natal. La famille reçoit quelques lettres, envoyées secrètement, jusqu'à ce que toute correspondance cesse. Vingt et un ans plus tard, lors de la chute de Kadhafi, les détenus sont libérés par le peuple mais Jaballa reste introuvable. Hisham Matar a mené l'enquête pendant des années, d'ONG en ambassades, allant jusqu'à rencontrer Mandela et le fils de Kadhafi. Dans ce récit consacré à son père, il livre l'histoire poignante de sa famille et dresse le portrait subtil d'une Libye prise dans la tourmente de la dictature.

La terre qui les sépare

WINNER OF THE PULITZER PRIZE IN BIOGRAPHY    WINNER OF THE RATHBONES FOLIO PRIZE      SHORTLISTED FOR THE BAILLIE GIFFORD PRIZE FOR NON-FICTION    SHORTLISTED FOR THE COSTA BIOGRAPHY AWARD     SHORTLISTED FOR THE NATIONAL BOOK CRITICS CIRCLE AWARD FOR AUTOBIOGRAPHY   WINNER OF THE SLIGHTLY FOXED BEST FIRST BIOGRAPHY PRIZE    ONE OF THE NEW YORK TIMES' TOP 10 BOOKS OF 2016     The Return  is at once a universal and an intensely personal tale. It is an exquisite meditation on how history and politics can bear down on an individual life. And yet Hisham Matar's memoir isn't just about the burden of the past, but the consolation of love, literature and art. It is the story of what it is to be human.  Hisham Matar was nineteen when his father was kidnapped and taken to prison in Libya. He would never see him again. Twenty-two years later, the fall of Gaddafi meant he was finally able to return to his homeland. In this moving memoir, the author takes us on an illuminating journey, both physical and psychological; a journey to find his father and rediscover his country.   'A beautifully-written memoir that skillfully balances a graceful guide through Libya's recent history with the author's dogged quest to find his father'  Barack Obama

The return

"Il est des jours où l'absence de mon père me pèse comme un enfant assis sur ma poitrine. Il en est d'autres où je me souviens à peine des traits exacts de son visage, jusqu'à devoir sortir de leur vieille enveloppe les photographies rangées dans le tiroir de ma table de nuit. Jamais, depuis sa soudaine et mystérieuse disparition, je n'ai cessé de le chercher, de scruter les endroits les plus improbables." 

Kamal Pasha el-Alfi, dissident politique sous une dictature arabe et ancien ministre de la monarchie égyptienne, est enlevé sous les yeux de sa maîtresse. Son fils Nuri, adolescent à l'époque, n'aura de cesse d'élucider ce mystère. Devenu adulte, il s'empare du souvenir de cet homme respecté de tous, aimant mais avare de paroles. Resurgissent alors la mort inexpliquée de sa mère et la passion coupable qu'il nourrit pour la seconde femme de son père, la jeune Anglaise Mona. 

Récit d'une construction de soi, ce roman dépeint avec justesse une jeunesse du monde arabe tiraillée par l'exil et le renoncement.

Anatomie d'une disparition

«Il est des jours où l’absence de mon père me pèse comme un enfant assis sur ma poitrine. Il en est d’autres où je me souviens à peine des traits exacts de son visage, jusqu’à devoir sortir de leur vieille enveloppe les photographies rangées dans le tiroir de ma table de nuit. Jamais, depuis sa soudaine et mystérieuse disparition, je n’ai cessé de le chercher, de scruter les endroits les plus improbables.» Kamal Pasha el-Alfi, dissident politique sous une dictature arabe et ancien ministre de la monarchie égyptienne, est enlevé sous les yeux de sa maîtresse. Son fils Nuri, adolescent à l’époque, n’aura de cesse d’élucider ce mystère. Devenu adulte, il s’empare du souvenir de cet homme respecté de tous, aimant mais avare de paroles. Resurgissent alors la mort inexpliquée de sa mère et la passion coupable qu’il nourrit pour la seconde femme de son père, la jeune Anglaise Mona. Récit d’une construction de soi, ce roman dépeint avec justesse une jeunesse du monde arabe tiraillée par l’exil et le renoncement.

Anatomie d’une disparition

En 1990, Hisham Matar a dix-neuf ans lorsque son père, Jaballa Matar, disparaît. Celui-ci, après avoir trouvé refuge en Égypte avec ses proches, est enlevé et emprisonné en Libye pour s'être opposé dès le début au régime de Kadhafi. La famille reçoit quelques lettres, envoyées secrètement, jusqu'à ce que toute correspondance cesse brusquement. Vingt et un ans plus tard, lors de la chute de Kadhafi, en 2011, le peuple prend les prisons d'assaut et libère les détenus. Mais Jaballa Matar est introuvable. A-t-il été exécuté lors du massacre d'Abou Salim qui a fait 1 270 victimes en 1996? La détention l'a-t-elle à ce point affaibli qu'il erre quelque part, libre mais privé de souvenirs et d'identité?
Hisham Matar va mener l'enquête pendant des années, contactant des ONG et des ambassades, relatant l'histoire de cette disparition dans la presse internationale, se rendant à la Chambre des lords en Angleterre, son pays d'adoption, s'adressant aux personnalités les plus inattendues, de Mandela au fils de Kadhafi.
À travers une méditation profonde et universelle sur la condition des fils qui attendent le retour de leurs pères partis au combat, Hisham Matar retrace aussi l'histoire poignante d'un retour au pays, après une absence de plus de trente ans. Il livre également un portrait subtil de la Libye prise dans la tourmente de la dictature et de la révolution, qui synthétise les espoirs déçus du Printemps arabe.

En 1990, Hisham Matar a dix-neuf ans lorsque son père, Jaballa Matar, disparaît. Celui-ci, après avoir trouvé refuge en Égypte avec ses proches, est enlevé et emprisonné en Libye pour s'être opposé dès le début au régime de Kadhafi. La famille reçoit quelques lettres, envoyées secrètement, jusqu'à ce que toute correspondance cesse brusquement. Vingt et un ans plus tard, lors de la chute de Kadhafi, en 2011, le peuple prend les prisons d'assaut et libère les détenus. Mais Jaballa Matar est introuvable. A-t-il été exécuté lors du massacre d'Abou Salim qui a fait 1 270 victimes en 1996 ? La détention l'a-t-elle à ce point affaibli qu'il erre quelque part, libre mais privé de souvenirs et d'identité ? 

Hisham Matar va mener l'enquête pendant des années, contactant des ONG et des ambassades, relatant l'histoire de cette disparition dans la presse internationale, se rendant à la Chambre des lords en Angleterre, son pays d'adoption, s'adressant aux personnalités les plus inattendues, de Mandela au fils de Kadhafi. 

À travers une méditation profonde et universelle sur la condition des fils qui attendent le retour de leurs pères partis au combat, Hisham Matar retrace aussi l'histoire poignante d'un retour au pays, après une absence de plus de trente ans. Il livre également un portrait subtil de la Libye prise dans la tourmente de la dictature et de la révolution, qui synthétise les espoirs déçus du Printemps arabe.

Prix Pulitzer de la biographie 2017

Prix du Livre Etranger France Inter - Le Journal du Dimanche 2017

In Egypt, Nuri, a teenage boy, falls in love with Mona - the woman his father will marry. Consumed with longing, Nuri wants to get his father out of the way - to take his place in Mona's heart. But when his father disappears, Nuri regrets what he wished for. Alone, he and Mona search desperately for the man they both love.

Anatomy of a disappearance

Une révolution n'est pas une marche indolore vers les portes de la liberté et de la justice. C'est une lutte entre la rage et l'espoir, entre la tentation de détruire et le désir de construire.

J'espère et je prie pour que je sois l'une de ces personnes chanceuses qui ont beaucoup, beaucoup de livres à écrire. Je ne regrette pas d'écrire. J'adore le tout!

Dans le cadre du rituel de devenir un homme, mon oncle maternel, juge, et ses quatre fils, chacun plus âgé que moi, m'ont emmené chasser le cerf.

Le roman d'Ivan Turgenev 'First Love' est l'une des choses les plus parfaites jamais écrites.

Vivre dans l'espoir est une chose vraiment terrible.

Quand j'avais 12 ans, vivant au Caire, mes parents m'ont inscrit à l'école américaine. La plupart des Américains semblaient étrangement étouffés, déterminés à rester, sinon physiquement alors, aux États-Unis.

Je ne crois pas que les gens s'intéressent aux dates et aux faits. Je ne pense pas qu'il soit intéressant de dire ce que c'est que d'être cette personne ou cela, mais je crois que c'est divertissant et peut-être même de valeur pour exprimer comment il s'agit d'être cette personne.

Les livres m'ont montré l'horreur et la beauté.

Tout grand art nous permet ceci : un aperçu des limites de notre moi.

Nous avons besoin d'un père pour rage contre.

Lorsque vous vivez dans l'espoir depuis longtemps, comme moi, vous vous rendez soudain que la certitude est beaucoup plus souhaitable que l'espoir.

La saison de la migration vers le nord, par Tayeb Salih, est un portrait éloquent et sobre de l'exil d'un homme. C'est un récit rare en ce qu'il trace une vie divisée entre l'Angleterre et le Soudan. Sans aucun doute, c'est l'un des plus beaux romans arabes du 20e siècle, et de Denys Johnson-Davies, la traduction de la justice originale.

Faire quelque chose de perte est, à un certain niveau, satisfaisant.

Audace, Hope, Courage - Les Libyens en ont en abondance. Mais toutes ces petites choses ennuyeuses - comme l'organisation, la construction d'un comité - est difficile; Prendre des décisions et aller de l'avant est difficile.

Les lois du gangster modeste gouvernent Kadhafi et ses fils.

Le chagrin aime le creux; Tout ce qu'il veut, c'est entendre son propre écho.

Le coût du règne du colonel Kadhafi sur la société libyenne est incalculable.

Quand j'ai commencé à écrire dans le pays des hommes, tout ce que j'avais était la voix du protagoniste. Il m'a intrigué et mon désir de vouloir le connaître et son monde est devenu presque compulsif.

Mon travail est mon abri, en particulier dans ces moments où les choses se produisent rapidement.

L'idée romantique de l'écrivain sans le sou est fausse. C'est terrible. Je détestais être endetté. Je détestais l'anxiété de ne pas savoir si nous pouvions payer notre loyer ce mois-ci. Heureusement, j'avais une femme qui était très favorable et avait la foi et partageait ma folie.

Comme la plupart des dictateurs, Col Gadhafi déteste la métropole. Sa vision de la Libye est une sorte de médiévalisme romantique bédouin, méfiant envers les universités, les théâtres, les galeries et les cafés, et surveille ainsi les habitants des villes avec suspicion paranoïaque.

Les livres écrits en feu donnent-moi beaucoup de plaisir. Vous avez l'impression que le monde de ces écrivains n'aurait pas pu continuer si le livre n'avait pas été écrit. Lorsque vous rencontrez un livre comme ça, c'est un privilège.

La capacité de Kadhafi à avoir survécu si longtemps repose sur sa position pratique pour ne pas s'engager dans une seule idéologie et son utilisation de la violence d'une manière aussi théâtrale.

Nous nous sommes débarrassés de Mouammar Kadhafi. Je n'ai jamais pensé que je serais en mesure d'écrire ces mots.

En tant que jeune garçon en Libye, il était difficile d'échapper à la conclusion que les femmes étaient la partie la plus ressentie et la plus fonctionnelle de la société.

Il y a quelque chose de très bizarre à avoir un père qui a disparu. C'est très difficile à articuler.

Ses oeuvres

Ses derniers livres