Le Centre Pompidou et Dilecta préparent une anthologie de textes d'Ilya Kabakov, figure majeure de l'art contemporain russe et fondateur dans les années 1970 du mouvement connu aujourd'hui sous le nom de "conceptualisme moscovite" . Le recueil comprend environ 30 textes de Kabakov écrits entre le début des années 1970 et 2019. Attestant l'importance de la pensée spéculative dans le développement de l' oeuvre de l'artiste, cet ensemble comprend une série d'articles dans lesquels Kabakov expose sa vision de l'art conceptuel et en décrit les spécificités russes. D'autres textes sont consacrés à des observations sur le dessin, la forme-album, la peinture, l'installation ou au commentaire d' oeuvres et d'événements singuliers. Quoique destiné à accompagner son oeuvre plastique, le texte constitue chez Kabakov une pratique en soi, à la jonction entre le théorique et le poétique. Certains des textes réunis dans cette anthologie sont publiés pour la première fois. La plupart sont inédits en français. L'anthologie est précédée d'un entretien entre Ilya Kabakov et Nicolas Liucci-Gutnikov, conservateur au Musée national d'art moderne, Centre Pompidou. La publication contient plus de 80 illustrations, dont des reproductions d'oeuvres et des photographies d'archives provenant notamment de la collection du Centre Pompidou. Elle s'inscrit dans le cadre du programme de recherche "RUSSIE XX-XXI" mené par le Centre Pompidou en partenariat avec la V. Potanin Charity Foundation.

Ecrits

A l'occasion de l'édition 2014 de Monumenta, les Editions Dilecta présentent le livre Ilya Kabakov, Drawings / Dessins, qui réunit pour la première fois en un même recueil les dessins d'Ilya Kabakov des années 1960 à nos jours. Ces dessins, qui témoignent de toutes les époques de travail de l'artiste et des différentes techniques qu'il utilise, sont éclairés par un texte de Jean-Hubert Martin, commissaire de Monumenta, qui a fait découvrir le travail d'Ilya Kabakov en Europe et dans le monde.

Ilya Kabakov - Drawings/Dessins

Monumenta 2014, Ilya et Emilia Kabakov - L'Etrange cité, Grand Palais

Pour moi, l'art est comme une énorme rivière, qui a commencé quelque part dans le passé et continue de couler vers l'avenir.

Ne croyez pas Wikipedia, tout ce qui est écrit là-bas est vrai. L'Union des artistes soviétiques n'était pas une organisation du Parti communiste. C'était une union professionnelle, qui ne vous protégeait pas du gouvernement si le gouvernement décidait que vous étiez l'ennemi, mais cela vous a donné la possibilité de travailler dans votre profession et de survivre.

La relation habituelle entre un artiste et sa peinture est comme la relation avec le père, ou un mari avec sa femme. Mais le mien est une relation avec un étranger ... avec la connaissance fortuite.

La peur est la raison de faire de l'art. C'est un moyen de la liberté.

Beaucoup d'artistes étaient membres de l'union artistique. Cela vous donnait la possibilité d'acheter des peintures, des toiles, des pinceaux, voire la possibilité d'avoir un studio si vous aviez l'argent pour le construire. Cela vous a également donné la possibilité de gagner votre vie en faisant de l'art officiel et vous receviez alors beaucoup de commandes "officielles": portraits, peintures, peintures murales, etc.

Ses oeuvres

Ses derniers livres