Buster Keaton Schallendes Gelachter

C'est en 1936, à vingt-sept ans, que James Agee a écrit ce livre exceptionnel sur la misère au sud des Etats-Unis. Louons maintenant les grands hommes est un de ces grands textes qui marquent une génération. Le souffle d'Agee, son regard de cinéaste, l'intensité de sa vision – presque anormale – surprennent et vous emportent dans un flux. Agee est comme habité et son livre dicté par des forces. Jamais un pays, une condition de classe, une très banale vie quotidienne de paysans n'ont été pareillement décrits. Cette minutie dans le détail, une férocité de ne rien laisser dans l'ombre déroutent puis émeuvent et convainquent. Jamais incantation lyrique aussi intérieure n'a inspiré de tels documents. James Agee, d'une famille anglicane du Sud, après avoir fait ses études à Harvard, a été chargé par le groupe de presse Time-Life d'un reportage de six semaines sur les Blancs pauvres de l'Alabama. Accompagné de Walker Evans – qui sera le plus célèbre photographe américain –, comme deux espions, ils vont au sein de trois familles, tenter d'approcher la vérité. Mais qu'est-ce que la vérité d'un homme, d'une société ? N'est-elle pas insaisissable ? Agee nous le fait percevoir. L'intention première est donc un compte rendu. Mais la personnalité fiévreuse de l'auteur, la transparence poétique qu'il donne à tout ce qu'il regarde vont tirer de la vie la plus humble son expression la plus haute. C'est une protestation contre la réalité, une déchirure, une brûlure intérieure qui inspirent ces portraits dont la tonalité est des plus singulières dans notre littérature et bouscule la tradition sociologique. Dense de tout vouloir dire, écrit comme pour être entendu à haute voix, ce livre universel atteint une hauteur et une vérité de visionnaire inégalées.

Louons maintenant les grands hommes

Richard, douze ans, élève d'un pensionnat religieux, assiste à la veillée de la nuit du jeudi saint dans la chapelle de son collège. Il s'efforce de se concentrer sur le drame de la Passion, l'agonie et la mort du Christ ; mais il est sans cesse distrait par les allées et venues, les chuchotements, le renouvellement des cierges... Il est aussi bien trop lucide pour ne pas s'avouer qu'il joue la comédie de la dévotion et de la douleur. L'écœurement et la peur l'envahissent. Avec deux camarades, il s'enfuit alors de la chapelle et court vers le monde mystérieux de la campagne encore endormie...

La Veillée du matin

La veillée du matin

James agee, après avoir fait ses études à Harvard, a été chargé par le groupe de presse "time-life" d'un reportage de six semaines sur les blancs pauvres de l'Alabama.
 Accompagné de Walker Evans - qui deviendra le plus célèbre photographe américain -, ils vont au sein de trois familles tenter d'approcher la vérité. mais qu'est-ce que la vérité d'un homme, d'une société ? N'est-elle pas insaisissable ? Agee nous le fait percevoir. L'intention première est donc un compte rendu. Mais la personnalité fiévreuse de l'auteur va tirer de la vie la plus humble son expression la plus haute.
 C'est une protestation contre la réalité, une déchirure, une brûlure intérieure qui inspirent ces portraits dont la tonalité, des plus singulières, bouscule la tradition sociologique. Comment cette pauvreté sans retour et ces détresses intérieures sont-elles possibles ?

Largement autobiographique, James Agee a perdu son père à l’âge de six ans, ce texte saisissantraconte la douleur et les sentiments confus des membres d’une famille à la mort tragique de l’und’entre eux dans un accident de voiture. Le livre est divisé en trois parties. La première nous présente la famille: Jay le père, Mary la mère, Rufus (James Agee), Catherine la petite soeur, les grands-parents, des oncles, des tantes... Tous vivent ensemble et en harmonie. La deuxième partie est conçue comme un huis-clos. Mary et sa tante Hannah, dans l'angoisse de l'attente, s’interrogent sur le fait de savoir si Jay est mort ou non. Lorsque la funeste nouvelle est confirmée, les parents d’Hannah et son frère Andrew se joignent à elles. La première soirée de deuil, où les pleurs se mêlent aux fous rires, est d'un réalisme incroyable. La troisième partie commence le lendemain du décès et s’intéresse plus particulièrement aux enfants, Rufus et Catherine, la façon dont ils vivent cette perte, dans leurs moindres gestes. Une Mort dans la famille constitue un face-à-face soudain et inattendu avec la mort qui dévoile chacun aux autres et provoque la confrontation de réactions opposées, entre croyants fatalistes noyant leur peine dans la confiance en la décision divine et agnostiques révoltés en lutte contre l’absurdité et l’incohérence du sort.

Une mort dans la famille

Amazon.fr Les scénarios d'African Queen de John Huston et de La Nuit du chasseur de Charles Laughton ont rendu James Agee plus célèbre que ses nombreux romans, recueils de poésie et de journalisme. 
Comme critique, l'amateur autoproclamé Agee pourrait en remontrer à bon nombre de pros. D'un trait, il cernait le style d'un cinéaste. Son observation et son examen d'un film sous toutes ses facettes pouvaient lui inspirer des réflexions ambivalentes, toutes argumentées. Un modèle : son étude du rire dans le burlesque et ses "4 puissances", du ricanement au fou rire. Après sa parution dans Life, cet article lui valut une tonne de courrier. 

Agee s'est frotté à tous les genres. Entre 1941 et 1950, il s'est aussi bien préoccupé de la production américaine (et des questions qu'elle soulevait) que du cinéma européen pour lequel il s'enthousiasma (Vigo, Dreyer, Rossellini...). 

Cette sélection de chroniques et de portraits (D.W.Griffith et J.Huston) montre comment la poésie et l'analyse peuvent fusionner. --Hector Fricotin

Sur le cinéma

Vous devez être en phase avec le Times et prêt à rompre avec la tradition.

Il a utilisé ce grand visage triste et immobile pour suggérer diverses choses connexes: un esprit à une piste près de la piste de la folie pure; Imperturbabilité mulish dans les circonstances les plus folles; À quel point un être humain peut être mort et être toujours en vie. . .

Et quoi qu'il en soit, il n'y a pas une chose dans ce monde * ou * la suivante que nous pouvons faire ou espérer ou deviner ou souhaiter ou prier qui puisse le changer ou l'aider un iota. Parce que ce qui est, c'est. C'est tout. Et tout ce qu'il y a maintenant, c'est être prêt pour cela, assez fort pour cela, quoi qu'il en soit. C'est tout. C'est tout ce qui compte. C'est tout ce qui compte parce que c'est tout ce qui est possible.

Les caméras petites, rapides et infaillibles sont devenues généralement disponibles, de plus, la caméra a été tellement utilisée et si flasque par tant de gens qu'il a agi comme une sorte de contraceptif sur la capacité de voir.

Il est maintenant assez clair pour la plupart des gens que la caméra ne ment jamais est un dicton stupide. Pourtant, il est douteux que la plupart des gens réalisent à quel point la caméra est extraordinairement glissante.

Je suis très impatient de ne pas tomber dans l'archaïsme ou la diction «littéraire». Je veux que mon vocabulaire ait une très large gamme, mais les mots doivent être vivants.

Il est probablement bien du côté conservateur d'estimer qu'au cours des dix à quinze dernières années, la caméra a détruit mille paires d'yeux, corrompu dix mille et sérieusement trompé cent mille, pour chaque paire qu'il a ouverte et enseigné .

Toute la conscience est déplacée de l'imaginaire, du revisitif, à l'effort de percevoir simplement le rayonnement cruel de ce qui est

Vous devez garder à l'esprit que personne qui a jamais vécu est particulièrement privilégié; La hache peut tomber à tout moment, sur n'importe quel cou, sans aucun avertissement ni respect pour la justice.

Une mère ne réalise jamais que ses enfants ne sont plus des enfants.

Lorsqu'il a couru d'un flic, ses transitions de l'accélération de la promenade à Easy Jog Trot à Ruiser Canter au galop baissier au sprint à piston fouetté. . . étaient aussi distincts et sobrement dans l'ordre en tant que décalage de vitesse automatique.

C'est une partie particulière de l'aventure du bon photographe pour savoir où la chance est la plus susceptible de se coucher dans le ruisseau, de l'accrocher et de la faire entrer sans jeu injuste et sans trop le soumettre.

C'est la taille moyenne et pure et l'ensemble de l'été et une nuit d'été, le souffle tenu, de l'année d'une planète; High Shored dort la marée à crête: quel jour du mois je ne sais pas, quel jour de la semaine je ne suis pas sûr, beaucoup moins à quelle heure de la nuit.

Nous parlons maintenant des soirées d'été à Knoxville, dans le Tennessee, à l'époque où j'y vivais si bien déguisé en enfant.

Eh bien, maintenant, certaines personnes apprennent un peu plus rapidement que d'autres. C'est agréable d'apprendre rapidement, mais c'est agréable de prendre votre temps aussi.

Je crois que chaque être humain est potentiellement capable dans ses «limites» de «réaliser pleinement» ses potentialités; Que cela, son être trompé et étouffé, est infiniment le plus ghastlien, le plus commun et le plus inclusif de tous les crimes dont le monde humain peut s'assurer.

Et un peu comme dans une nuit aveugle, sur une mer douce, un marin peut être averti d'un iceberg, crocs et mortel, portant invisiblement près, par le charme intempestif de son souffle, le néant se révélait maintenant : cette nuit permanente sur laquelle les étoiles dans leurs générations expirantes sont moins que l'éclat des moucherons, et les nébuleuses, plus triviales que l'haleine d'hiver ; cette obscurité dans laquelle l'éternité est courbée et pâle, un serpent mort dans un bocal, et l'infini est le scintillement d'un troglodyte emporté vers la mer ; ce gouffre inconcevable de silence invulnérable dans lequel les cataclysmes des galaxies délirent muets comme l'ambre.

La caméra me semble, à côté d'une conscience sans aide et sans arme, l'instrument central de notre temps.

Et un être humain dont la vie est nourrie dans un avantage qui s'est accumulé de l'inconvénient des autres êtres humains, et qui préfère que cela devrait rester tel qu'il est, est un être humain par définition uniquement, ayant beaucoup plus en commun avec la punaise de lit, Le ténia, le cancer et les charognards de la mer profonde.

Vous devez garder à l'esprit que personne qui a jamais vécu est particulièrement privilégié; La hache peut tomber à tout moment, sur n'importe quel cou, sans aucun avertissement ni respect pour la justice. Vous devez garder votre esprit à l'abri de votre propre chance pourrie et mettre en place tout type de hurlement à ce sujet. Vous devez vous rappeler que des choses aussi mauvaises que celle-ci et beaucoup pire sont arrivées à des millions de personnes auparavant et qu'elles y sont passées et que vous aussi.

Ce continent, une paume ouverte a écarté Frank devant le ciel.

Le foutre ne suffira pas; Vous devez avoir un courage.

Le cerveau d'une fille est mystérieux, mais seulement d'une manière superficielle - une manière très exaspérante pour moi.

Les enfants, ont enseigné les années sous leur intelligence ou des kilomètres de pertinence, ou les deux: leur intelligence devient désespérément perplexe, retirée de ses centres, ennuyée ou atrophiée.

Je soupçonne que la faute ... est en moi: que je déteste tout travail sur terre, comme un travail et un obstacle et un semi-suicide.

...mais vous êtes trop fort pour eux : les faibles en courage sont forts en ruse ; et l'un après l'autre, vous avez absorbé, capturé et déshonoré, et distillé de vos libérateurs le plus ruineux de tous les poisons ; les gens écoutent Beethoven dans les salles de concert, ou au cours d'une partie de bridge, ou pour se détendre ; les Cézannes sont accrochés aux murs, reproduits, dans des cadres en bois naturel ; van Gogh est l'homme qui s'est coupé l'oreille et dont les jaunes sont devenus récemment populaires dans la décoration des fenêtres.

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